Chapitre cinq

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Le lendemain matin, je fus réveillé par le soleil qui filtrait à travers les rideaux de ma chambre d'hôpital. Mon corps était lourd, j'avais passé une nuit agitée. Je me redressai lentement.

Peu de temps après, une infirmière entra pour vérifier mon état et me donner mon petit déjeuner. Pendant que je m'efforçais de manger, un agent de police fit son entrée dans la pièce, accompagné de Aizawa. Leurs visages sérieux me donnaient la chair de poule.

L'interrogatoire fut long. Les questions se succédaient, portant sur les événements des dernières semaines, mes rencontres avec des individus suspects, mes déplacements nocturnes. Je répondis aussi clairement que possible, essayant de dissimuler mes peurs et mes incertitudes causées par mon alter.

Une fois l'interrogatoire terminé, l'agent de police s'en allait, laissant Aizawa et moi seuls dans la chambre. Son regard était grave lorsque nos regards se croisèrent.

— Tu as bien géré, Yoru. Il va falloir rester vigilant, tu as bien compris ?

La journée à l'hôpital s'étira longuement, chaque minute semblant une éternité. Les heures s'écoulèrent lentement, ponctuées par les visites médicales et les conversations avec Aizawa. Mon esprit était ailleurs, hanté par les événements récents et par ce qui m'attendait à l'extérieur de ces murs blancs.

En fin de journée, alors que le soleil commençait à se coucher, Aizawa revint dans ma chambre. 

— Il est temps de partir.

Je hochai la tête, rassemblant mes affaires avec hâte. Mes pensées étaient ailleurs, tiraillées entre l'excitation de commencer une nouvelle vie à UA et la crainte de l'inconnu qui m'attendait.

Je quittai la chambre d'hôpital. Mon père me guida à travers le bâtiment, ses pas étaient silencieux. Malgré la fatigue, je sentais mon cœur battre plus vite à l'idée de commencer ma nouvelle vie à UA.

Une voiture nous attendait à l'extérieur. Le trajet se fit en silence, seulement ponctué par le bruit des moteurs et les rares paroles d'encouragement que je recevais. Mon esprit vagabondait, revisitant les événements récents et tentant d'anticiper ce qui m'attendait. À la fois terrifiée et exaltée, je ne pouvais m'empêcher de penser à la première fois que je rencontrerais mes nouveaux camarades de classe en tant qu'élève à part entière.

Nous arrivâmes à l'académie juste avant la tombée de la nuit. Des bâtiments imposants se dressaient devant moi, illuminés par les lumières nocturnes. Mon père m'accompagna jusqu'à l'intérieur du dortoir.

En entrant dans le hall, je fus accueillie par des visages familiers. Izuku, Shoto, Bakugo. Le reste de la classe 1-A se tenaient là, souriant et applaudissant. Une chaleur envahissait mon cœur à la vue de leurs expressions bienveillantes. Izuku s'avança le premier.

— Bienvenue, Yoru ! Ça fait plaisir de te voir en forme.

— Oui, on a tous hâte de te voir à l'œuvre ici, ajouta Shoto avec un léger sourire.

Bakugo croisa les bras, son expression toujours aussi bougonne, mais ses yeux trahissaient une certaine satisfaction.

— Essaie juste de ne pas nous ralentir, dit-il avec son ton habituel, mais je savais qu'il s'inquiétait à sa manière.

Je répondis avec un sourire timide mais sincère. C'était réconfortant de savoir que j'avais déjà peut-être des amis et des alliés ici.

Aizawa prit alors la parole, attirant l'attention de tout le monde.

— Yoru va maintenant découvrir sa chambre. Je compte sur vous pour l'aider à s'installer et à se sentir chez elle.

Une fille qui s'appelait Mina se précipita alors vers moi, me prenant par le bras.

— Viens, je vais te montrer ta chambre ! Tu vas adorer, tout le monde y a mis un petit cadeau pour toi pour que tu te sentes à l'aise ici.

Je me laissai entraîner par cette fameuse Mina à travers le dortoir, suivie par quelques autres élèves. L'ambiance était légère, on s'y sentait apaisé. Nous gravîmes les escaliers et parcourûmes les couloirs, jusqu'à ce que nous atteignions ma nouvelle chambre. Mina ouvrit la porte avec un sourire éclatant.

— Et voilà, Yoru ! Bienvenue chez toi !

La chambre était spacieuse, décorée avec soin. Sur le lit, je trouvai quelques petites attentions laissées par mes nouveaux camarades : des posters de héros, une plante verte, et même un petit paquet de bonbons. Les murs étaient peints dans une couleur apaisante, et une grande fenêtre laissait entrer la lumière douce du soir.

— On voulait que tu te sentes comme chez toi, dit Uraraka, qui était arrivée derrière moi avec un sourire.

— Si tu as besoin de quoi que ce soit, n'hésite pas
à demander, ajouta Tsuyu, sa voix calme et rassurante.

Je déposai mon sac sur le lit, touchée par leur gentillesse. Un sentiment de gratitude m'envahit, dissipant une partie de l'anxiété qui m'habitait.

— Merci beaucoup. C'est vraiment gentil de votre part, répondis-je, ma voix légèrement tremblante d'émotion.

Alors que je déballais mes affaires, Shoto entra dans la chambre, sa présence tranquille contrastant avec l'énergie débordante de Mina.

— Si tu as besoin d'aide pour t'installer, je suis là, dit-il simplement.

— Merci. Ça ira, mais c'est gentil de proposer.

Les autres élèves finirent par quitter la chambre, me laissant un moment de solitude. Je m'assis sur le lit, regardant autour de moi. L'excitation et la peur se mélangeaient, créant un tourbillon d'émotions. Je pris une profonde inspiration, essayant de calmer mon esprit.

Plus tard dans la soirée, alors que je me préparais pour la nuit, quelqu'un frappa doucement à ma porte. C'était mon père.

— Tout va bien ? demanda-t-il en entrant.

— Oui, merci, répondis-je. Tout le monde a été super accueillant. Ça paraît presque irréel.

Il hocha la tête, un sourire presque imperceptible sur ses lèvres.

— Ils sont cool. Prends le temps de t'adapter. Et rappelle-toi, si tu as besoin de parler ou d'aide, je suis là. Reste pas dans ton coin.

— Merci papa..

Il sortit de la chambre, me laissant avec mes pensées. Je me glissai sous les couvertures, épuisée par la journée. Demain marquerait le début de ma vie à UA, et malgré les défis à venir, je savais que je n'étais pas seule.

Yoru Aizawa et Shoto Todoroki : L'ombre dans le feu et la glace Où les histoires vivent. Découvrez maintenant