Chapitre quatre

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Pour la petite histoire, Aizawa n'est pas mon père biologique. Il m'a adoptée. Ma mère m'a eue à 19 ans et l'a rencontré quand j'avais tout juste 7 ans. Je me souviens encore l'avoir entendu dire à ma grand-mère, alors que je prenais mon goûter après l'école, qu'elle avait rencontré l'amour de sa vie.

Ah, et ils ont 4 ans d'écart, d'ailleurs.

— Gronde-moi direct qu'on en finisse.

Il soupira.

Aizawa Shota — Ça faisait combien de temps que tu partais comme ça de la maison en pleine nuit ?

Deux semaines. Un mois. Je ne m'en souvenais plus. Je n'allais pas lui répondre, ça allait encore plus aggraver mon cas.

Aizawa Shota — Je veux bien que tu ne me dises rien, mais il faudrait que tu racontes un bout de l'histoire à la police pour leur donner des précisions. Ils doivent savoir comment tu en es arrivée là. Ta mère est sous surveillance à la maison. Mais bon, ça ne sert à rien que je te dise tout ça, parce que tu ne te rends même pas compte du danger que représente l'alliance à l'heure qu'il est.

La seule chose sur laquelle il avait tort était le fait que j'avais bien vu à quel point ils étaient forts cette fois-ci, vu que j'avais enfin réussi à les approcher. C'était tout, car ma fascination pour eux n'avait pas changé. Ce n'était pas pour autant que j'allais brûler mon carnet concernant ceux qu'on appelle "vilains", puisque pour moi, ils ne l'étaient pas. Je m'explique : ce sont juste des gens qui se battent pour leur cause, c'est tout. Voilà mon principal argument, même si je pourrais certainement écrire une thèse dessus.

— Désolé de t'avoir fait peur et d'avoir mis ta classe dans l'embarras. Maman va bien au moins... ?

Aizawa Shota — Ça dépend de ce que tu appelles "aller bien". Parce que si c'est pour te crier dessus, oui, elle a l'air d'aller super bien même.

Je n'étais pas très forte pour essayer de contourner les sujets qui me concernent. Surtout quand il s'agissait de disputes.

Aizawa Shota — Quand tu sortiras de l'hôpital, tu viendras avec moi.

— Avec toi ? Où ça ?

Aizawa Shota — Tu ne retourneras pas à la maison, mais à UA pour habiter là-bas.

La situation était si grave que ça ?

— Mais... on peut pas en discuter un peu avant ? Comment ça ? Je ne connais personne là-bas...

Ma tête commençait à tourner. Je déglutis et détournai le regard.

Aizawa Shota — On en reparlera demain.

Il m'allongea. J'attrapai sa manche.

— Maman... elle va rester toute seule, à cause de moi... ?

Les larmes me montaient aux yeux. Il avait rencontré plein de gens comme Shigaraki, alors pourquoi faire une fixette sur moi au point de prendre des mesures aussi drastiques ?

Aizawa Shota — On verra plus tard, ok ? On a pris les mesures nécessaires pour tout le monde. Tu n'as pas à t'inquiéter. Repose-toi s'il te plaît.

Il fallait que je me calme vite si je ne voulais pas que mon cœur sorte de ma poitrine.

Yoru Aizawa et Shoto Todoroki : L'ombre dans le feu et la glace Où les histoires vivent. Découvrez maintenant