The Six Boy

Chapitre 52

PDV de Tyson

Cela doit déjà faire une vingtaine de minutes que Tiffany est à l'intérieur. Je suis toujours assis sur la pelouse dans le froid glacial de la nuit, c'est calme, très calme.

Je n'entends aucun bruit provenant de la maison, peut-être que ça s'est bien passé pour Tiff. Je pose mon dos au sol soufflant pour évacuer le stress, qu'est-ce que je vais leur dire en rentrant.

Je passe ma main dans mes cheveux et ferme les yeux pour mieux apprécier la douce brise du vent.

En plus je dois retourner au lycée demain, je suis dans la merde.

Soudainement une chaleur inconnue se fait ressentir à côté de moi, j'ouvre légèrement les yeux et aperçois mon père qui s'assoit à mes côtés.

"-......Qu'est-ce tu fais là ? Dis-je en me relevant

Il ne répond pas, le regard tourner vers l'avant. Il finit par me regarder et ses yeux sont légèrement bouffis. Je détourne les yeux, incapable de lui faire face. Il soupire et commence :

-Tyson...regarde-moi...s'il te plait.

Je ne le fais pas, je n'en ai pas envie. Mais le geste qui suit me surprend, il pose sa main sur le haut de ma tête,

-S'il te plait. Me supplie-t-il

Je me tourne vers lui et dit dans un souffle presque qu'inaudible

-Je...je sais déjà ce que tu vas me dire pas la peine de te fatiguer

-Non, Tyson je ne suis pas venu de réprimander...

Il s'arrête dans son discours, passe ses mains sur son visage et dans ses cheveux

-Je...je suis désolé. On n'a jamais voulu de ça pour toi et a sœur...Je reconnais que on n'a pas assuré en tant que parents, on était pas présents et on vous a négligé. Je voudrais que tu ne rejettes pas la faute sur ta mère, c'est de ma faute si tout s'est passée comme ça, elle n'aurait jamais accepté ce genre de traitement pour ses enfants. C'est à cause de moi et de mon monde.

-Ton monde ?

-Mon père. Ton grand-père. M'a toujours dit que certaines personnes n'étaient pas fait pour le monde du business. Ta mère, elle, a fait le choix de me suivre, elle a tout laissé pour moi, j'ai cru que tout irait pour le mieux mais la réalité m'a vite rattrapé.

Il marque une pause puis il me fixe dans les yeux, les siens humides. Je ne l'avais jamais remarqué mais on a les mêmes yeux, le même regard.

-Mais j'aime ta mère et ça ne changera jamais, je n'y peux rien. Tyson, toi et ta sœur êtes ce qu'il y a de plus précieux, je ne te l'ai peut-être jamais fait ressentir mais je ferais l'impossible pour mon fils et ma fille, vous êtes mon sang.

Ces mots peuvent paraitre banales mais pour moi c'est beaucoup.

-Ta sœur nous a tout dit, je suis désolé je ne l'ai pas souhaité, j'ai conscience qu'une partie de ton enfance a été terrible, mais je veux m'excuser. Je sais que des simples mots ne rattraperont pas tes années perdues mais je voulais que tu entendes ces mots. Et je t'en supplie ne pense plus jamais à mettre ta vie en danger, parle nous même si tu trouves ça ridicules.

Je détourne le regard, sentant les larmes monter, je me revois à l'huit ans debout à regardant le vide sous mes pieds. Je retrousse mes jambes au niveau de mon torse et plonge ma tête dans mes bras., mon père pose sa main dans mon dos et le tapote

-Je pleures pas ! Dis-je la voix brisée

-Tu mens aussi bien que ta mère, ricane-t-il