Le Roman d'Obito, Effondrement (Tome 1)

CHAPITRE 2

Après que Kakashi ait abattu Rin, un individu du nom de Madara Uchiwa, qui se proclamait être le fantôme du Shinobi légendaire, m'avait recueilli. Mais ma confiance n'était pas accordée pour autant. Un vieux et louche croulant me faisait part de sa pensée sur le monde Shinobi, comme si j'en avais quelque chose à faire.

Ce qu'il espérait accomplir, ce qu'il avait préparé, sauf que j'avais déjà mes justes idées : depuis ma tendre enfance, je subissais de la discrimination par rapport à mes propres faiblesses. C'était moi, le petit garçon sans parents qui n'arrivait même pas à effectuer un facile dédoublement, le raté de l'académie.

On se moquait de moi, de ma façon de me comporter, d'attirer l'attention du monde et de mon incapacité à opérer de simples techniques Ninjas. Je n'étais pas idiot.

Néanmoins, je continuais, n'envisageant pas de m'arrêter de vivre pour eux. Du moins, ce qui m'encourageait avant le drame, c'était ma persévérance lors de mes entraînements quotidiens.

Je regardais les têtes gravé sur la montagne du village, en me disant qu'un jour, ça serait moi. Les gens auront une forte estime de moi et me respecteront.

J'étais ce genre de petit garçon, des rêves plein la tête, me proclamant être le futur plus grand ninja, parce que je voulais me sentir aimé.

Maintenant, tout faisait partie du vieux temps. Je ne suis dorénavant qu'une ombre que tout le monde croyait morte, tel un fantôme semblable à Madara : une illusion.

Où était passé ce garçon jovial qui aurait tout sacrifié pour ses proches ? Celui qui désirait changer ce système Shinobi à tout prix ? Celui qui souhaitait simplement une paix universelle ?

Après mûre réflexion, je savais que ma présence dans ce monde allait causer un mal profond. Conscient que j'allais propager la terreur autour de moi. Toutefois, ma vengeance n'était pas encore mise au point. Jamais je ne m'étais découvert une aussi grande partie rancunière au fond de moi.

Jalousie envers les êtres encore vivant, haine à ceux qui m'ont laissé tombé et ont fait de moi le monstre que j'allais devenir.

Je détestais Minato de ne pas avoir été présent quand Kakashi avait massacré Rin. Je plaignais Kushina d'avoir épousé un homme pareil.

Je haïssais la vie, m'ayant pris chaque personne qui me donnait ne serait-ce qu'un peu d'amour et de joie dans mon quotidien.

— Rin... Grand-mère, Kushina. Pourquoi m'avoir abandonné quand je ressentais de l'amour pour vous ? marmonnais-je.

— Qu'est-ce que l'amour pour toi ?

Madara, à l'aide de sa canne, marcha jusqu'à l'extrémité de mon lit et s'assit sur la chaise en face pour me faire la discussion. Je soupirais dans mon coin, ce n'était pas le moment de m'approcher et de me casser les pieds alors que je venais à peine de « renaître » de mes cendres.

— Laisse moi tranquille, Madara.

— Contente-toi de suivre le plan, tu oublieras cette notion d'amour construite dans le seul but de ne pas pouvoir maîtriser tes sentiments. La haine est une force que même l'amour ne pourrait se mettre en travers de son chemin.

Au final, Madara avait en quelque sorte causé ma perte. Orphelin, solitaire et avec comme seul compagnie deux être artificiels. Voilà simplement ma triste destinée.