Our song [T.H]

morning sun

Clementine s'attache les cheveux en un chignon lâche avant de me rejoindre dur le lit, où je suis en train de pianoter sur mon iPhone. Eh oui, twitter est très actif ce soir !

- Bon, tu dois me raconter quoi ? commencé-je.

- Toi tu dois me raconter quoi ? T'as vu comment t'as habillée, là ? me demande-t-elle avec un clin d'oeil.

Je m'examine puis réalise.

Je porte toujours les vêtements de Tom, vu que je n'avais pas ma valise.

- Oh, ce n'est pas ce que tu crois. Vraiment ! je lui répond en rigolant.

- Je te crois pas, mais on s'en fout ! Oh mon dieu, mais je crois que Gustav a bien faillit tuer Bill aujourd'hui ! Quand il s'est rendu compte qu'il s'était trompé de destination sur le GPS ! Ca a foutu un de ces bordel ! On avait déjà fait un monstre bout de chemin, et pis on allait arriver tard, Bille voulait voir Tom et Pumba, moi je voulais te voir, enfin bref, tout le monde braillait dans tous les sens c'était l'horreur ! me résume-t-elle.

Dans les minutes qui suivent, elle me raconte leur incroyable épopée, comment elle avait du rechercher le nom du village paumé où nous nous trouvions maintenant, comment Gustav s'était senti mal en voiture sur la petite route de montagne qu'ils avaient du emprunter pour rejoindre la bonne autoroute, et leur bataille perpétuelle pour changer la musique.

- Pour nous aussi la musique a été un sujet.. conflictuel, avoué-je au détour de la conversation.

- Comment ça ?

- Mhhh, on a commencé à faire exprès de mettre des chansons avec des très fortes significations pour l'un ou l'autre.. On s'est.. dévoilé à l'autre je dirais.

- Qu'est-ce qu'il a mis ? m'interroge-t-elle.

- Mistral gagnant... Et j'ai flanché moi aussi, j'ai pas supporté d'entendre la chanson.

De petites larmes perlent aux coins de mes yeux, mais je les ravale. Je refuse de pleurer maintenant.

- Tu te rend compte de ce que ça représente pour lui, Lo ?

- La même chose que pour moi, j'imagine...

- Il t'as parlé de son père. Bill m'a dit qu'ils n'en parlaient pour ainsi dire jamais, à part aux personnes à qui ils font totalement confiance.

- Mais moi j'en veux pas de sa confiance ! répliqué-je.

- On en reparlera je jour où il mettra le genou à terre.

- Ouais c'est ça, ta gueule pour voir ? je lui dis en lui lançant un oreiller dans la tête.

Je l'entend glousser sous l'oreiller, et je lève les yeux au ciel, sans pouvoir m'empêcher de sourire. J'adore cette nana.

- Sinon, il est pas loin de 3h00 du matin, on ferait mieux de dormir, dis-je.

- T'as raison ! On éteint la lumière.

Quelques secondes plus tard, c'est chose faite. J'ai retiré le training de Tom, me retrouvant en simple caleçon et t-shirt manche longue. Clémentine et moi sommes blotties l'une à côté de l'autre dans le lit King size. Le sommeil nous emporte rapidement, chacune dans nos rêves.

Une heure ? Deux heures ? Je ne sais pas combien de temps s'est écoulé depuis que nous nous sommes endormies, mais je me réveil en sursaut.

Des aboiements.

Pumba.

Je regarde par la porte fenêtre et grogne. Il n'est pas encore le matin. Ou plutôt, ça l'est, mais il est très très tôt. Un coup d'oeil à mon iPhone m'apprend qu'il est 4h57. Presque l'aube.