holly sh**

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"MERCI MUNICH"

Ca y est, la voix de Bill résonne dans la salle une dernière fois et nous quittons définitivement la scène. J'ai les larmes aux yeux. Pas de bonheur. Pendant que Bill chantait Attention, le trop plein d'émotions de tous ces derniers jours s'est fait ressentir. Alors depuis les coulisses j'avais fondu en larmes, parce que je n'en pouvais plus. La fatigue, les disputes, Tom, les concerts et les répètes, Clementine qui me cachait définitivement quelque chose... Et moi dans tout ça, qui voulait juste faire de la musique ! Quand Tom depuis la scène avait remarqué mes larmes, il m'avait fait ce sourire, vous savez, celui qui veut dire "t'inquiète pas, ça va aller". Et là, je m'étais rendue compte que non, tout n'irait bien que le jour où je serais prête à lui dire "Je t'aime". Car c'était là la plus simple des vérités. J'étais tombée follement amoureuse de Tom Kaulitz. Plus que follement, même. Il suffit de voir comment le simple son d'un accord plaqué sur une guitare me fait penser à lui.

Alors quand j'étais montés sur scène pour le final, pour dire au revoir aux fans, quand je m'étais rendue compte qu'il n'y aurait sans doute rien d'autre entre lui et moi que de l'amitié ou une relation de collègues de travail, les larmes étaient venues naturellement. Puis j'avais plongé dans un état de semi conscience jusqu'à la voiture. Je faisais tout dans un ordre automatique, sans en être vraiment consciente. La tête appuyée contre la vitre, je ne pensais à rien.

- Lo ? Lo !

La voix de Clem me fait sursauter et me redresser.

- Hein oui ? Pardon, quoi ? dis-je en émergeant.

- On est arrivés !

Effectivement, nous étions devant l'hôtel. Sans me presser, et sans parler non plus, je sors de la voiture, et attrape mon sac. Clem me suit et attrape le bras de son amoureux qui sort lui aussi. Ils sont adorables ces deux là. Ils marchent serrés, côte à côte et je vois bien que lui se baisse pour l'embrasser. Ils s'engouffrent dans l'hôtel, bientôt suivis de Gustav, Georg, et la moitié du staff. Je reste un moment dehors, et je décide de contourner l'hôtel pour me retrouver dans une espèce de coure intérieure décorée de dizaines de pots de fleurs et de verdure. Au milieu, sur le gravier, il a une petite table en fer forgé ainsi que deux chaises. Sur la table, un cendrier. Je souris malgré moi et vais m'asseoir, sortant de mon sac mon paquet de cigarettes. J'en ai un à moi pour une fois. Heureusement. Je me serais assez mal vue déranger Bill et Clem dans une partie de jambes en l'air pour lui demander des clopes. Je frissonne rien qu'à cette idée et allume ma cigarette.
Je tire quelques fois dans le silence, dans le calme de la soirée. Après l'excitation du concert et ma crise de larmes, ces quelques minutes de solitude me font le plus grand bien. Soudain, un bruissement se fait entendre sur ma gauche. Après encore quelques secondes, Tom apparait dans la petite coure. Je soupire. Il arrive toujours à troubler mes moments de tranquillité. Et ce n'est absolument pas pour m'arranger. Ca aurait pu être n'importe qui d'autre, ça ne m'aurait pas dérangé du tout. mais non. Il fit que ça soit lui. Ce mec qui me fascine tant depuis des années, et dont je suis tombée amoureuse il y a quelque semaines.
- Hey, dit-il.
Il prend la deuxième chaise et s'assied à ma droite. Il attrape le paquet de cigarettes que j'ai laissé posé sur la table et se sert dedans. Il l'allume en prenant son temps. Puis il fume sans rien dire, respectant mon silence. Cela me touche, et je remercie le ciel d'être dans un endroit sombre à une heure sombre, sans quoi il aurait pu admirer mes joues couleur camion de pompier. Toujours sans rien dire, je prend une deuxième cigarette et essaie tant bien que mal de me replonger dans mes pensées. Mais je n'y arrive pas,  et la présence de Tom si près de moi n'est certainement pas inconnue à cela.
Aux alentours de trois heure du matin, quand le paquet est terminé et quand nous n'entendons presque plus aucun bruit de circulation de l'autre côté de l'hôtel, nous nous levons d'un commun accord. Nous retournons à l'entrée et on nous dirige vers nos chambres. Je ne prend même pas la peine d'examiner cette Xème pouffe d'hôtel tellement la fatigue me prive de mes sens. C'est le souffle de Tom contre ma joue qui me réveille après quelques secondes.

Our song [T.H]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant