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Bien évidement, cette nuit là Arya n'était pas rentré chez lui immédiatement. Il a conduit, a parcouru des kilomètres et des kilomètres, il a tué le temps comme il le pouvait, jusqu'à épuisement.
C'était triste, une partie non négligeable de son argent partait dans l'essence. Pourtant, c'était pour l'instant le seul moyen pour lui de se fatiguer assez pour s'endormir sans accro.
Alors qu'il l'a pensait encore endormie, Manël avait téléphoné. La jeune femme savait à quel point Arya s'efforçait de ne pas être distant, elle appréciait son attitude. Ces dernières semaines, il avait changé et si elle était heureuse de le retrouver petit à petit, ce soir là elle avait espoir de le retrouver dans son intégralité. En esprit et en chair. Elle avait envie de son petit ami.
C'est sans arrières pensées qu'il se rendit chez sa petite amie. À vrai dire, il avait espoir de s'y endormir, pour cette raison, il fut pris au dépourvu quand Manël se montra plus entreprenante qu'il ne l'aurait imaginé. Ne vous-y détrompez pas, Arya était un homme, naturellement, ses sens s'éveillaient très rapidement. Seulement, si ils le faisaient, si ils passaient à l'acte, ce serait la première fois depuis le décès de son frère et rien ne l'angoissait plus que ça.
Comment réagiriez-vous si, le fantôme de votre frère mort était susceptible d'apparaître à tout moment au beau milieu de vos ébats ?
Tentant tant bien que mal de chasser cette fâcheuse idée de son esprit, il devient de plus en plus entreprenant. Alors qu'elle était assise à califourchon sur ses cuisses, Arya empoigna ses hanches et la fit s'allonger sur le dos en un mouvement plus rapide qu'il ne l'aurait imaginé. Manël hoqueta de surprise avant qu'Arya ne se penche au dessus d'elle, se logeant entre ses cuisses.
Ce moment, elle en rêvait depuis des semaines. Elle l'aimait à en crever, elle avait vécu son absence comme un cauchemar sur lequel elle n'avait aucun pouvoir décisionnaire. Durant ces derniers mois, elle avait repassé en boucle des scénarios dans lesquels il l'a quittait, dans lesquels il lui annonçait qu'il ne pouvait plus assumer une relation. Mais rien de tout cela n'était arrivé, pour son plus grand bonheur, elle était en train de retrouver l'homme qu'elle connaissait depuis près de deux ans et demi.
Quand la jeune femme passa ses mains autour de son cou, elle voulu contempler ses yeux, mais elle n'y vit rien. Ils étaient fermés.
Rien n'y faisait, le grand brun ne parvenait pas à se détendre sous les caresses de sa belle.
- Ça va pas ? Manël demanda.
Il se redressa et s'assit au bord du lit. Il ne dit rien pendant plusieurs minutes. Il reprenait sa respiration, comme si tout ce temps, il avait été en apnée. Il se tourna vers elle, lui présenta des excuses et le cauchemar tant redouté de Manël se matérialisa.
