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Samedi matin, déjà.
Elle s'était réveillée avec la migraine de sa vie. Elle savait pertinemment qu'elle ne tenait pas deux verres d'alcool mais l'ambiance à la fête de la veille eut raison d'elle. Ce soir là, le Dj savait pertinemment ce qu'il faisait, comment rester en place sur du Aya Nakamura ? Vous avez trois heures.
- Les volets ! elle avait grogné en se réfugiant sous la couette.
Si il y a bien une chose qu'elle détestait c'était se faire réveiller par la lumière du jour, rien n'était plus désagréable. Elle hissait cette situation à la deuxième place du podium des choses les plus désagréables, juste derrière le fait de devoir chercher ses lunettes en n'ayant justement pas ses lunettes.
- Oh tu vas pas faire chier, hein. Viens manger c'est prêt, l'avait assaillie Israël.
Ça avait le mérite d'être clair.
Comme un bon groupe de copines qui se respecte, les filles avaient debriefé attablées autour d'un petit déjeuner tardif plus ou moins copieux. Est-ce que les garçons connaissent ce sentiment ? Les sujets fusaient, à commencer par la présence parasitaire de l'ex petit-ami d'Antoinette hier soir, Sofiane. Il avait passé le pas de la porte à l'instant même où elle tendait le gâteau à son frère afin qu'il souffle sa vingt-sixième bougie. Au moment où les invités dégainent leurs téléphones pour filmer l'événement. L'idée que tout le monde devait certainement avoir capturé l'instant précis où son cœur s'était retrouvé au fond de son estomac l'empêcherait de dormir pour les trente prochaines nuits.
Antoinette et Sofiane n'étaient pas resté bien longtemps ensemble, c'était l'histoire de huit mois, mais les péripéties au sein du couple avaient été telles qu'on ne pouvait plus prononcer l'un des deux prénoms sans l'associer à l'autre, c'étaient les exs d'une vie.
- Dieu merci Donovan existe, dit Antoinette en joignant ses mains ensemble. Pardon mais s'il était pas gay je l'aurais coffré, est-ce qu'on embrasse bien comme ça ?
Le plan qui s'était rapidement mis en place était celui de faire croire à une idylle formée par cette dernière et Donovan. Les deux protagonistes avaient pris leur rôle très au sérieux et avaient effectués une démonstration 1) très buccale, 2) très visuelle. De quoi rendre vaine toute tentative de Sofiane qui ne pouvait sainement prendre le risque de rivaliser avec le physique imposant de l'ivoirien. De quoi ces filles n'étaient elles pas capable pour préserver leur paix ? Elles étaient machiavéliques.
- Pauvre Soso, je l'aimais bien mon beauf. Y'avait du piment avec lui. En plus il a des airs de Maes.
- Alexa, play « amour toxic » de Dadju.
- Pile !
De son côté, Khadija s'était faite abordée par un charmant garçon la veille mais elle n'imaginait pas une seule seconde donner suite à leur échange au plus grand désespoir de ses amies qui leur avaient trouvé une certaine alchimie mine de rien.
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932(7)
RomanceLe doux récit de l'avant, du pendant et de l'après drame qui a à jamais changé la vie d'Arya.