« ...et malheureusement, nous en sommes au dernier stade, la phase terminale. La tumeur s'est répandue sans détection préalable, et nous localisons des cellules cancéreuses au sein de la majorité des organes. La chimiothérapie ne pourra aboutir et ne fera que le rendre plus faible, Saïf aura besoin de votre soutien et de beaucoup d'amour. Nous estimons et espérons quelques mois... environ trois, sinon quatre tout au plus. Nous sommes désolé. »***
Il excédait la vitesse autorisée d'environ vingt kilomètres heure. Roulant au volant de sa v40, le regard inerte et les yeux injectés de sang, il lui aurait été difficile de prévoir la présence de ce passant sur le passage piéton de cette rue à une heure si tardive. En une fraction de seconde il reprit ses esprits et un sévère coup de frein suffit à éviter le pire. Aucun bruit ne se fit entendre si ce n'était celui de sa respiration irrégulièrement accélérée... Il regarda droit devant lui, mais ne vit personne, se demandant si tout ceci était bien réel. Y avait t'il vraiment eut un passant ? Ou était-ce une hallucination ?
— MAIS VOUS ÊTES MALADE !
Il entendit hurler. Prit d'un hoquet de surprise, il porta sa tête à sa gauche et se retrouva nez à nez avec une jeune femme, visiblement en colère.
Il l'a fixa, s'assurant qu'elle n'était pas une hallucination, et Dieu merci elle n'en était pas une. Noire, d'une peau ébène. La tête recouverte d'une capuche et les sourcils froncés, le visage légèrement encombré par de longs cheveux noirs qu'il soupçonnait ne pas être les siens, mais n'allait certainement pas lui en faire la remarque, après tout, il avait quand même bien faillit l'a tuer. Et malgré ça, il poussa un soupir de soulagement, parce qu'heureusement, il n'avait tué personne, et elle était bien réelle, signe qu'il n'était pas devenu fou.— Désolé, il dit simplement
La jeune femme le dévisagea. Ses yeux rougis, ce calme glacial et cette lenteur de réaction étaient selon elle, les effets dus à la drogue.
— Vous êtes conscient qu'vous avez faillit m'crever là ou pas ? s'inquiéta t-elle.
— Et t'es morte ? il demanda l'air réprobateur et légèrement agacé. J'en ai pas l'impression, alors dis Dieu merci et traîne pas aussi tard à l'avenir. Bonne vie.
Sous le regard perdu et interrogateur de la jeune femme, il remonta sa vitre, encra de nouveau son regard dans la route droite et accéléra de plus belle, sans se préoccuper une seule seconde de l'impression étrange qu'il venait de lui faire.
— T'abuse Ary, dit Saïf depuis le siège passager. Et puis, t'as vu la vitesse à laquelle tu roules ? T'aurais pu nous tuer aussi gros.
— T'es déjà mort Saïf, répond nonchalamment Arya sans même le regarder.
— Bah c'est c'que j'dis. Me rejoins pas, imbécile.
***
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932(7)
RomanceLe doux récit de l'avant, du pendant et de l'après drame qui a à jamais changé la vie d'Arya.