Chapitre 14

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Keigo entra dans la chambre de Yuki, qui relisait une énième fois la feuille de notes qu'elle avait prise lors de la visite de Aoi. Il vint se placer derrière elle et lut par dessus son épaule. Elle le remarqua rapidement, et se retourna pour lui faire face, laissant la feuille sur son bureau. 

- C'est quoi ? demanda le blond. 

- La prochaine commande. 

- Pour quelqu'un que tu connais ? 

Elle soupira en se levant, Keigo prit sa place, et elle s'assit face à lui sur ses genoux. 

- Oui, c'est la deuxième fois qu'on m'en demande une pour elle, il faudra bien que je finisse par lui donner quelque chose. 

Les mains de Yuki étaient posées sur le torse de son blond, et le caressait doucement. Il aimait quand elle le touchait, son petit côté pervers se laissait aller. Elle passa ses jambes autour de celle de l'oiseau, les entremêlant ensemble. Il était toujours en costume, il avait juste enlevé l'épaisse veste sur son dos. 

- C'est qui ? demanda-t-il en passant ses mains sous les fesses de Yuki. 

- Niji, pour l'anniversaire de la mort de sa mère. Tu feras pas de boulette cette fois, pas vrai ? 

- Non non, dit-il avec un petit sourire. 

Keigo se souvenait que trop bien de la boulette qu'il avait fait il y a plusieurs mois, à savoir, lui dire qu'elle allait recevoir une lettre de Yuki. La noiraude ne l'avait pas envoyée, la colère de Niji à ce moment là envers son père avait été extrême. Elle avait pété un plomb, pile au moment où elle avait apprit que son enfoiré de père avait eu le culot de chercher à lui envoyer une lettre d'excuse. Puis elle avait remercié Yuki de l'avoir brûlée, et Keigo d'avoir gaffé. 

- Tu ne m'as jamais raconté comment tu avais rencontré Niji. 

Le blond eut un léger rire, puis il embrassa doucement Yuki, pour enfin se lancer dans un court récit : 

- Niji est le genre de personne qui, une fois rentrée dans ta vie, tu ne peux pas l'oublier. Je l'ai rencontrée par hasard, elle était déprimée. On a beaucoup discuté, on s'est raconté nos problèmes, puis on a commencé à se voir plus souvent, toujours au même endroit. 

- Où ça ? 

- Le ciel de Yuei. Sur un banc arc-en-ciel qu'elle faisait flotter, le soir au coucher du soleil. On se voyait quand on avait besoin de parler. 

Yuki entoura Keigo de ses bras, nichant sa tête dans son cou, et en y déposant une quantité de baisers. 

- C'est pour ça que tu partais des fois ? 

Il fit la moue. 

- C'est plus compliqué. 

Elle se leva, et sortit de la chambre pour aller se changer en lui adressant un rapide "je reviens, ça m'intéresse". Keigo se mit à rire devant l'air joyeux qu'elle arborait. Depuis qu'ils sortaient ensemble, tous les deux, Yuki semblait plus expressive. Elle montrait plus facilement ce qu'elle ressentait, et contenait mieux sa gêne. Elle était certes encore un peu timide, comme par exemple lorsqu'elle avait rencontré All Might, Recovery Girl, et même Midnight, mais c'était tout. Le volatile aimait se dire que c'était grâce à lui qu'elle avait autant changé en bien. 

Yuki revint rapidement, et elle monta dans le lit, tandis que Keigo allait se changer à son tour. Quand il eut finit, il la rejoignit, et elle se cala sur son torse. Il reprit son récit : 

- Déjà à l'origine, j'ai une patrouille aérienne le soir, qui ne passe pas très loin de l'académie des héros. Je l'ai aperçue une fois, parce que son alter n'est pas hyper discret. Elle se sentait pas très bien, et elle s'est confiée à moi. C'était une période où ça n'allait pas fort avec Aizawa. Et puis je me suis aussi confié à elle, ça m'a vraiment fait du bien. Elle est d'une très bonne écoute, c'est peut-être l'un de ses plus grands talents. 

À L'apogée Du Bonheur (Tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant