BRUISED

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Il y a cinq ans, je rentrais d'une mission de sauvetage dans un pays en crise lorsqu'un courrier pour le moins surprenant m'est parvenu. Mon frère qui ne m'avait plus adressé la parole depuis la mort de ma mère, m'envoyait un colis à n'ouvrir sous aucun prétexte.

J'ai d'abord pensé à une de ces blagues débiles dont lui seul avait le secret avant d'apprendre sa mort dans les journaux. J'étais dévasté et en colère de n'avoir pas pu dire au revoir à la seule famille qu'il me restait. J'ai été chercher sa dépouille et je l'ai enterré près de ma mère en Sicile. Je l'ai pleuré pendant des mois, tout seul en pensant à qui pouvait bien lui vouloir du mal.

Il a deux semaines alors que je faisais les cartons pour ma nouvelle maison, je suis tombé sur ce paquet qui m'avait été livré et qu'il m'était interdit d'ouvrir, il y a cinq ans de cela. J'ai d'abord voulu le jeter, vu que ce maudit colis me rappellerait toujours que mon frère est mort et que je ne peux rien faire pour changer cela.

Par curiosité, j'ai décidé de l'ouvrir. Peut-être qu'il avait filmé pour moi un au revoir, ou un souvenir...

Grande a été ma surprise de voir sur le DVD, une vidéo sur laquelle on entendait des coups de feux et où on voyait explicitement des hommes armés, saboter une scène de crime. J'ai passé 5 ans dans l'armée et je sais reconnaître à des kilomètres ce genre de chose. On les voyait clairement placer le corps inerte de quelqu'un à côté de celui qu'ils venaient de tuer. Il a enregistré une autre vidéo sur laquelle il me disait quoi faire si jamais quelque chose lui arrivait. Je devrais aller remettre cette preuve à la police pour innocenter une jeune femme du nom de Rosalía Mendes.

J'étais surpris par ce que je venais de voir et j'ai visionné cette vidéo mintes fois pour être sûre que je n'hallucinais pas. J'ai appelé mes avocats et certains amis à moi pour leur demander des informations sur cette jeune femme.

Personne ne semblait la connaître, comme si elle avait disparu des radars. J'ai réussi à contacter une jeune avocate Lara Davis qui m'informait de la situation.

En effet elle avait essayé plusieurs fois d'obtenir le dossier de cette jeune femme, mais c'était peine perdue. Le crime a été classé fédéral et la jeune femme en question n'avait plus aucun espoir de s'en sortir. J'ai pris rendez-vous avec elle et ensemble nous avons visionné les vidéos que j'avais en ma possession. Elle était très heureuse et optimiste pour la suite car selon elle, cette vidéo est la preuve même que Rosalía Mendes n'avait pas tué le feu Sénateur et que c'était un piège.

Nous avons fais preuve d'une grande prudence et monté un dossier solide pour la défense, mais il était rejeté plus de trois fois. Comme si quelqu'un faisait son possible pour enterrer cette jeune femme. Nous avons même pensé à publier la vidéo sur internet avec des messages poignants et toutes les preuves que nous avions, pour rallier l'opinion publique à notre cause. Pendant des jours l'affaire a fait du grabuge et nous avons été contacté Avant-hier pour nous rendre au bureau du gouverneur.

Le gouverneur lui-même a été surpris par l'ampleur que prenait le sujet et il ne voulait pas que son territoire porte l'image d'une justice "injuste" et après nous avoir écouté, a décidé d'accorder la grâce à Rosalía Mendes.

Malheureusement, Mlle Davis a été contrainte de retourner à Seatle et j'étais donc celui qui devais annoncer à cette jeune femme que je n'avais jamais vu, qu'elle était libre après 5ans de réclusion criminelle.

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Je n'ai pas dormi depuis deux semaines et je suis nerveux à l'idée d'endosser une si lourde responsabilité. Mais je le dois à mon frère et à cette jeune femme.
Suivi de mes avocats, j'entre dans ce lieu sordide où reposent les femmes les plus dangereuses du pays. Les lieux sont loin d'être accueillants et il y règne une atmosphère maussade.