BRUISED

5

William

Un mois après

Aujourd'hui, elle s'est réveillée plus calme et sereine. Elle n'a ni crié ni pleuré et j'espère que ça va continuer ainsi. Je suis debout devant la porte en attendant qu'elle finisse de prendre sa douche et s'habille. Même si j'aimerais tellement être à l'intérieur pour l'aider à...

A faire quoi au juste? La regarder nue?me crie ma conscience. Seule cette pensée me provoque une bouffée de chaleur et je déglutit péniblement en me fulmine intérieurement.

-Comment peux-tu penser à ça en ce moment idiot fis-je en me frappant le front.

-Et penser à quoi au juste?chuchote Dani derrière moi, me faisant sursauter.

-Daniel! Tu ne pouvais pas t'annoncer et parler comme tout le monde.

-Figure toi que je l'ai fais, mais que tu étais ailleurs... qu'est-ce que tu fais collé à cette porte en fait?me demanda-t-il.

-Euh... rien dis-je en posant mon bras sur son épaule pour l'entraîner un peu plus loin dans le couloir.

-C'est ça. Et tant qu'on y est, peux-tu me dire si pourquoi ses parents ne sont pas là? Elle n'a pas de proche?demanda-t-il curieux.

-Comme je te l'ai expliqué, son dossier est compliqué. Ses proches se sont comment dire évaporés dans la nature lui expliquai-je.

Il me regarde l'air de me dire quelque chose et lorsque je me tourne, j'aperçois Rosalía collée à la porte, me regardant avec ses beaux yeux magnifiques et ce qui semble être... un sourire? A quoi dois-je ce sourire?

Je me précipite vers la porte et lui demande si je peux entrer. Elle hoche de la tête et j'ouvre précautionneusement la porte et y entre en prenant soin de garder une distance de sécurité. Elle est encore fragile alors je dois me montrer très prudent, pour ne pas qu'elle se braque.

Elle retourne s'asseoir sur son lit, me laissant une vue magnifique sur ses jambes. Vêtue d'une robe pull rouge, de baskets que j'ai précautionneusement choisi, ses cheveux étaient attachés en deux adorables chignons. Plus je la regarde et plus je remercie le ciel de m'avoir permis de la sauver à temps. Elle est tellement belle, tellement féminine et si douce que je...

-Pourquoi vous me regardez comme ça?me demande-t-elle si soudainement que je perds mes mots et commence à me gratter l'arrière de la tête.

-C'est juste que vous êtes à couper le souffle avouai-je sachant bien que je marche sur des œufs avec elle.

-Merci pour tout ce que vous avez fait pour moi dit-elle en me regardant droit dans les yeux. Merci pour les chouchous, ils sont magnifiques.

C'est Dani qui les a choisi, il a plus d'expérience que moi dans ce domaine! Mais ça elle n'a pas à le savoir...

-Pardon de vous poser la question mais, où est ce que vous comptez aller maintenant?lui demandai-je.

Elle hausse les épaules et baisse la tête me privant de la vue de ses magnifiques yeux marrons.

-Voulez-vous prévenir votre famille? Vos amis ou?commençai-je.

Je la vois sourire légèrement avant de me rendre compte qu'en fait elle sanglote et que ses larmes coulent en cascade. Mon Dieu achevez moi pensai-je intérieurement. Elle commençait à sourire et moi je la fais pleurer.

-Que je suis bête murmurai-je en me frappant le front.

Personne n'est jamais venu lui rendre visite, personne n'était là le jour où elle devait... et moi je lui parle d'une famille qui n'existe sûrement pas...