Rosalía
Il était gentil, beau et n'a rien demandé en échange de son aide. Même sans le connaitre vraiment, elle lui était infiniment reconnaissante. Il lui avait apporté plus d'aide en quelques jours, que sa famille en cinq ans.
Il lui a même proposé de venir chez lui, mais était-elle prête à faire confiance? Elle ne voulait pas non plus s'imposer dans sa vie et envahir son quotidien... mais ce qui l'effrayait le plus était l'idée qu'un jour il l'abandonne comme tout le monde...Puis elle se demandait s'il ne pourrait pas l'aider à trouver ses parents. Où étaient-ils? Pourquoi n'étaient-ils pas venus la voir? Est ce qu'ils étaient morts? Avaient-ils eu des ennuis eux aussi? Où était son mari qui avait lui avait promis ciel et terre? Avaient-ils juste décidés de l'effacer de leur vie? Sans explication?
Plus elle y pensait, plus la tristesse l'envahissait et elle se sentait mal. Même si Rosalía était libre aujourd'hui, elle se sentait toujours prisonnière de ses propres souvenirs et de son propre esprit.
Sans le savoir elle commençait à marcher comme avant, les mains liées, la tête baissée, un pied devant l'autre comme si ses chaînes la tenaillaient toujours. Elle fût sortie de ses pensées par la voix de son ange gardien qui vociférerait sur une infirmière. Pourquoi s'évertuait-t-il à la défendre aussi farouchement? Après tout ils n'étaient que des inconnus l'un pour l'autre.
Il venait de sermonner une infirmière qui la regardait de travers et chuchotait sûrement à son amie comment elle était risible et pathétique. Rosalía n'y prêtait plus attention. Elle avait été tellement humiliée et moquée qu'une fois de plus ou de moins pour elle ne changeait absolument rien pour elle.
William lui prît la main et l'entraîna dans la ruelle sans un mot et elle le suivit. Il la regardait du coin de l'oeil et constata qu'elle était conquise par le paysage. Elle souriait en regardant le ciel et il laissa sa main pour qu'elle puisse profiter pleinement de sa liberté. Elle tournait sur elle-même, laissant le froid lui fouetter le visage et balayer ses cheveux. Lorsqu'il jugea qu'elle s'était assez exposée au froid, william lui reprit la main et l'entraîna avec lui, pendant qu'elle lui souriait.
-C'est magnifique dit-elle en regardant le grand sapin qui trônait en plein milieu du parc.
Elle regardait les enfants s'amuser avec leur parents et se demandait si elle aurait été une bonne mère. Ils burent un chocolat chaud et il lui offrit des fleurs et des ballons qu'elle refusa dix minutes avant d'abdiquer finalement. Lorsqu'il sentit qu'elle était sûrement épuisée, il appela son chauffeur qui vint automatiquement les ramener à l'hôpital.
Elle s'asseya sur son lit, les yeux émerveillés par l'aspect joyeux qu'avait la chambre maintenant que les fleurs et les ballons l'ornaient.
-Merci beaucoup pour la promenade Mr Dantes...
-Appelez-moi William je vous prie... dit-il simplement.
Elle le regarda les joues roses et lui souriait. Cet échange silencieux fût interrompu par le téléphone de William qui se mit à sonner.
Il s'excusa auprès d'elle et décrocha en sortant de la pièce. Lorsqu'il revint au bout de quelques minutes il la trouva endormie et remonta sa couverture avant d'entreprendre d'aller se reposer aussi.
-Oh je vous attendais dit-elle en se redressant.
William se retourna automatiquement en étant persuadé qu'il y a deux secondes il aurait juré qu'elle dormait.
-Je croyais que vous étiez entrain de dormir fit-il surpris.
-Non j'avais juste les yeux fermés dit-elle. Je croyais que c'était l'infirmière qui était venue pour la piqûre chuchota-t-elle en souriant.
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BRUISED
RomanceRosalía Capri Mendes est une jeune andalouse de 20ans, passionnée d'art et pleine de rêve. Mariée à l'homme de ses rêves, Rosalía décide de profiter de sa lune de miel pour visiter des villes étrangères. N'imaginant pas un seul instant se retrouver...