pourquoi lui ?

1.3

17:50
☁️Barcelone
Me voilà rentrée des cours, je suis épuisée, cette semaine était remplie d'examens, je n'en peux plus. Heureusement qu'aujourd'hui est vendredi, je pourrais enfin me reposer.

A propos de Pablo, cela fait plus de 4 jours que je n'ai aucune nouvelle de lui, on ne se parle plus. A vrai dire, c'est moi qui est fautive de cela, car j'ai décidé de ne pas répondre à son message de l'autre jour. Je l'ai donc laissé en vu, car au fond de moi je n'ai pas oublié ce que j'ai vu ce soir-là au Camp Nou. Cela va me prendre du temps à passer à autre chose.
Je me pose devant ma fenêtre qui mène à la maison de Pablo, il est chez lui. Je peux voir sa lumière dans sa chambre. J'ai repris l'habitude de l'observer, heureusement que jusqu'ici, il ne m'a pas vu. Il me manque tellement, mais bon je peux m'en vouloir qu'à moi même au fond, même si c'est lui qui a merdé dans cette histoire.

Je me retrouve à me préparer, car j'ai envie d'aller voir la mer ce soir. J'enfile alors un short, un t-shirt et je prend un pull gris au cas où il ferait froid.
Il n'y a personne chez moi, mes parents sont en voyage d'affaire alors je n'oublie pas de fermer la porte.
Bien évidemment, je me retrouve à attendre le bus, ça va je n'ai plus que 2 minutes à patienter avant qu'il vienne.
Le voilà là, au bout de 30 minutes de trajet je me retrouve à entendre le bruit des vagues au loin, c'est tellement apaisant. Je me pose alors sur le sable, et j'admire la mer. J'étais venue au bon moment, le couché de soleil était présent.
Je me retrouve alors à penser à ma vie, tout ce qu'il s'était passé ces derniers temps. Ma vie avait changé à cause d'un facteur principal : Pablo. Il est rentré si subitement dans ma vie, et il l'avait complètement changé, on peut même dire qu'il avait épanouie ma vie. Des larmes dévalent sur mes joues rien qu'à ne penser à cela, je me suis tellement attachée à lui en si peu de temps. Je l'aime toujours et je l'aimerais toujours, peut importe la situation. Je ne désire qu'une chose : me retrouver dans ses bras.
Ce soir, de plus, il est en train de jouer, il a match contre Bilbao. En temps normal, je serais aller l'encourager, mais vu la situation cela est impossible pour moi. Il faut vraiment que je passe à autre chose, je suis sure que lui m'a déjà oubliée. Si je veux avancer, il faudra l'oublier. Je me prépare déjà mentalement. Lui et moi, on ne sera que de simples inconnus d'ici peu de temps.

Je regarde l'heure sur mon téléphone, il affiche 23:12, il est tard, il faut que je me dépêche de rentrer avant qu'il n'aille plus de bus pour monter en haut. Par chance, un bus arrive dans 3 minutes, c'est le dernier de la journée. Sur ce coup là, heureusement que j'ai pensé à regarder l'heure sinon j'aurais clairement dormi dehors.
Mon bus est là, le chauffeur m'annonce qu'il doit me laisser un arrêt avant car il n'a bientôt plus d'essence. Cela veut dire que je devrais marché 5-7 minutes pour rentrer chez moi, en plus il fait noir, heureusement que c'est un quartier sécurisé.

Le bus me laisse alors, je mets mon casque et en route pour chez moi. J'arrive près d'une maison qui n'est pas commune aux autres, elle a l'air plutôt vieille ou même abandonnée je dirais. L'ambiance est pesante, j'ai l'impression d'être observée. Par prudence j'enlève la musique de mon casque, on ne sait jamais. Mon coeur bat à mille à l'heure, j'entends clairement quelqu'un qui marche derrière moi.

? :" Ma belle, tu fais quoi ici seule ? Viens on va s'amuser toi et moi." C'était la voix d'un homme. J'accélère la cadence.
Je l'entends courir, alors je tape le plus gros sprint de ma vie en espérant le semer, et je cris à l'aide. C'est fini pour moi, j'entends qu'il s'approche de moi de plus en plus, il finit par m'attraper, il prend mes mains et les met dans mon dos et il me tiens par le cou. J'essaye de me débattre le mieux que je peux, impossible il a deux fois ma taille. Il me met par terre, et il me rue de coups de pieds partout sur mon corps, je n'ose même pas le regarder dans les yeux, je suis tétanisée. Mon corps refuse de bouger. Je sens que je perd du sang petit à petit.
L'homme sort alors un pied de biche, je ferme les yeux, et il s'apprête à me taper quand je ne sens rien. Quelqu'un est venu à ma rescousse. J'entends une voix que je connais parmi des milliers : Pablo.

Pablo :" Fils de pute, va te faire enculer" dit-il tout en le frappant de toutes ses forces, je ne l'ai jamais vu aussi énervé, l'homme est clairement abattu. Alors Pablo, viens à mes côtés.

Pablo :" Layla, viens sur mon dos s'il te plaît, on doit partir d'ici le plus vite possible, tiens bon."
Il voit que je ne peux pas bouger. Alors je m'agrippe à son dos, et il court le plus vite possible jusque chez lui.

Nous voilà enfin arrivés, Pablo me pose sur son lit, et il me dit d'attendre et de ne pas bouger. Il revient avec une trousse de secours et des serviettes.

Pablo :" Ça va ? J'ai eu tellement peur pour toi Layla, j'ai eu peur de te perdre."
Layla :" J'ai mal partout, j'ai cru mourir Pablo, heureusement que tu est passé par là, sans toi je ne serais pas ici sans doute." Dis-je en ayant des larmes qui dévalaient aux joues.
Pablo :" T'inquiète pas, je suis là maintenant, je t'ai promis de te protéger quoi qu'il se passe."
Pablo :" J'ai le droit de te déshabiller ? Pour te nettoyer et te soigner bien sûr."
Je hoche la tête en guise d'acquiescement. Il passe alors des serviettes chaudes sur moi, pour essayer d'enlever le sang et la crasse sur moi. Après avoir nettoyer mes plaies et m'être changer, Pablo me demande si je veux rester dormir ici ou je préfère rentrer chez moi, je lui dis que ça ne me dérange pas de dormir là.

Pablo :" Je sais que ce n'est pas le bon moment pour te demander ça, mais on peut dormir ensemble ?"
Sa question me fait rire, mais bien sûr j'accepte.
Layla :" Oui, ça ne me dérange pas, viens"

Il éteint toutes les lumières et vient alors se blottir autour de moi, il me prend dans ses bras. De plus, il est torse nu, je peux vous dire qu'il sent plus que bon. Il m'avait terriblement manqué. Pablo est décidément mon sauveur dans toutes les situations possibles.