15. "Agression à la gare"

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Je me dépêche de fourrer le reste de mon onigiri dans ma bouche avant de boire une gorgée d'eau.

Puis l'alarme de mon téléphone sonne. Mes dix minutes de pause sont écoulées.

Assise sur des bacs empilés derrière le magasin de Kido-san, j'essaie de profiter de ce moment de répit pour manger mon repas en toute quiétude, comme je n'aurais pas le temps de le faire après le travail.

En effet, dès que je terminerai mon service, je me rendrai immédiatement à mon cours d'art martial, dans un dojo affilié à l'agence d'un héros connu pour ses aptitudes au combat au corps-à-corps.

Je prends des cours deux fois par semaine, généralement après mon service puisque c'est le seul moment où j'ai du temps libre.

Mais comme le championnat sportif approche, j'ai demandé à mon instructeur s'il était possible de m'entraîner tous les soirs les deux prochaines semaines. À ma grande joie, il a accepté et je le retrouve dans deux heures en présence de 3 autres disciples.

J'aurais préféré qu'il se consacre entièrement à mon entraînement, mais les cours privés coûtent plus chers et se déroulent en dehors des horaires d'ouverture du dojo : c'est-à-dire, quand je suis en cours ou au travail, donc il m'est impossible de pouvoir en profiter malheureusement.

Je me lève finalement à contrecœur et ouvre la porte de l'arrière du magasin, démotivée par cette journée, quand la voix de Kido-san me parvient jusqu'aux oreilles :

Aruma ? Qu'est-ce que tu fabriques ? Les clients s'impatientent en caisse !

J'arrive, marmonné-je d'une humeur morne avant de m'installer derrière la caisse.

Je m'occupe alors d'un premier client, puis d'un deuxième... mais en croisant le regard du dernier client, je déglutis avec difficulté.

Bakugo... bien sûr, fallait qu'il ramène sa fraise, lui.

Je baisse la tête, scannant ses articles comme à mon habitude sans prendre la peine de le regarder, mais lorsque je lui annonce le montant de ses courses, ce n'est pas sa voix grave et rocailleuse que j'entends...

Tenez mademoiselle.

Je relève brusquement la tête. En regardant de plus près, je réalise que ce n'est pas mon imbuvable camarade de classe en face de moi... mais une jeune femme qui lui ressemble étonnamment beaucoup.

Mais non... c'est elle, sa mère...?

Il y a un problème ? me demande-t-elle tout à coup.

Je réalise que je la dévisage depuis un moment.

Non, désolée, je- je vous ai prise pour quelqu'un d'autre ! m'alarmé-je, un peu paniquée.

Je compte rapidement les billets avant de lui retourner la monnaie. La femme me regarde un instant, l'air interrogateur, mais ses lèvres s'étirent dans un sourire.

Ah, je vois... vous connaissez mon fils, c'est ça ?

Je hoche la tête, les joues rouges.

Oui... nous sommes dans la même classe, me sens-je obligée de lui préciser. Vous... lui ressemblez beaucoup, lui dis-je, avant de réaliser mon erreur. Pardon, je voulais dire qu'il vous ressemble beaucoup.

Oui, c'est vrai, il tient beaucoup de moi ! s'amuse-t-elle dans un petit rire. (Elle prend une pause puis je vois les traits de son visage s'adoucir.) J'ai vu que vous fuyiez mon regard... j'espère que Katsuki ne vous cause pas de problèmes.

𝐑𝐄𝐃𝐁𝐋𝐀𝐙𝐄  ᵇᵃᵏᵘᵍᵒ ˣ ᵒᶜOù les histoires vivent. Découvrez maintenant