Run away T1

18. Madame la poisse.

« ­— En plus je crois qu'il a un pistolet dans sa poche.

— Peut-être qu'il était juste content de te voir. »

Gilmore girl.

Dans la nuit de mercredi à jeudi dans une ville inconnue.

Emma

Nous ne sommes que gémissement et désirs. Nos mains sont avides de découvrir le corps de l'autre. Nos langues sont exigeantes et réclament toujours plus. J'agrippe ses cheveux à deux mains et les tire sans ménagement. Son grondement sauvage vibre dans ma bouche et il recule légèrement son visage du mien. Ce que je vois dans ses iris dilatées me fait frissonner d'anticipation. Une de ses mains vient m'encercler la gorge fermement sans pour autant me faire mal. Il me fait reculer d'un pas lent, ses yeux flamboyants de mille promesses. Mon souffle est court et archaïque. Un feu ardent me consume de l'intérieur.

Quand l'arrière de mes genoux cogne contre le bord du lit, je sursaute. Mon corps, mes nerfs, ma peau, tout est d'une sensibilité exacerbée par une libido trop longtemps refoulée. Mon envie de lui, ma soif de le faire mien et de sentir son corps ondulé contre le mien est muselée depuis trop longtemps. J'ai l'impression de le connaitre depuis des années alors que cela ne fait que quelques jours. J'ai l'impression que c'était une attente sans fin.

Une délicieuse attente.

Sa prise autour de mon cou est assurée. Il me regarde comme un prédateur qui aurait enfin capturé la proie qu'il chassait minutieusement, entre envie de me posséder, considération et satisfaction de me voir encore une fois entre ses griffes. Ma respiration devient plus frénétique qu'elle ne l'était déjà. Je ne bouge pas. Je ne lâche pas son regard. Prête pour ce qui m'attend. Avec hâte, mais surtout avec une convoitise non dissimulée.

Je n'ai plus rien à cacher, plus rien à perdre.

— Si tu souhaites arrêter, mon chat, c'est maintenant ou jamais. Car une fois que nous aurons commencé, je te ferais mienne. Tu as compris ?

Son souffle chaud caresse mes lèvres en même temps que son pouce. Je suis subjuguée par cet homme qui est un vrai mystère à mes yeux. Il peut tuer de sang-froid sans ciller devant cet acte. Son métier de mercenaire a dû l'obliger à faire des choses que je ne préfère même pas imaginer. Et pourtant, il attend patiemment mon consentement avant d'aller plus loin.

Je hoche la tête une seule fois. Mais il ne lui en faut pas plus. Un sourire carnassier étire ses lèvres.

— Oh, mon chat, soupire-t-il en frôlant ma bouche avec la sienne, tu ne sais pas ce qui t'attend.

Ma respiration se bloque juste une seconde avant qu'il ne percute mes lèvres pour les dévorer comme un homme qui n'aurait pas mangé depuis des semaines. D'un mouvement fluide, ses deux mains attrapent le dessous de mes cuisses pour me soulever comme si je ne pesais rien. Avant que je ne puisse enrouler mes jambes autour de son bassin, je me retrouve propulsée sur le matelas, avec un Ayden au sourire féroce et plein de luxure au pied de mon lit. L'une de ses mains vient caresser distraitement la bosse qui se forme entre ses jambes pendant que son regard de braise vient enflammer ma peau. J'ai l'impression d'être totalement nue.

Il monte sur le lit pour venir se placer entre mes cuisses, ses deux bras de chaque côté de mon visage, il me surplombe de tout son corps.