ESPOIR

Chapitre X : Ballade.

☭︎𝓜A𝓡THA☭︎

Ça faisait déjà dix ans ; dix années que la famille de ma sœur avait disparu. Elle avait été sauvagement assassinée elle et son mari, et aujourd'hui, je pleure encore leur mort ainsi que la disparition de ma petite nièce. Toute ma famille était persuadée qu'elle était décédée mais moi je gardais toujours espoir qu'elle soit en vie et qu'elle se trouvait quelque part.

Les années avaient passés et ma fille Océane avait également grandi aussi bien grandi. Elle continuait normalement ses études et pas un jour ne passait  qu'elle pensait à sa cousine bien aimée. Mon mari lui continuait d'avancer. Il avait déjà fait son deuil et vivait comme ci de rien n'était. Des fois, je l'en veux des fois je l'envie. À chaque fois que je veux remettre le sujet au tapis, il l'esquive et ne veux pas en parler car selon lui, on ne devrait plus vivre dans le passé mais avancez dans l'instant présent.

Cette semaine, nous avons décidé de changer un peu d'air. Nous étions donc venus à Shiganshina car il avait du travail de ce côté. Dès notre arrivée, nous avons loué des chambres dans un hôtel.

Comme je m'ennuyais, j'étais allée faire des courses en laissant Océane dans sa chambre. Les marchés étaient mouvementés et animés ici. Il y'avait plein d'enfants qui couraient partout ; c'est fascinant. Vu que je ne connais pas bien les lieux, je m'étais perdue en chemin. En regardant autour de moi, je percuta malheureusement quelqu'un et je me tourna directement pour présenter mes excuses.

Mon cœur rata d'avoir un arrêt cardiaque. Je n'en croyais pas mes yeux. Ma sœur se trouva là devant mes yeux.

_ Pardon... dit-elle d'une voix fine.

Je la regarda de haut en bas. J'étais outrée. Je ne savais quoi faire. Je me contentais juste de l'observer et mes larmes ne manquèrent pas de couler.

_ Théa ?! ce n'est pas possible... tu ne peux pas... Criais je

Aussitôt, je la pris dans mes bras mais celle-ci resta figée ensuite elle me repoussa légèrement. Je la regarda surprise mais je ressentais également un regard pesé sur moi. Je me tourna donc et vit un petit garçon d'environ neuf ans me fixer avec insistance. Il était tout beau, qui est-il ?

_ Désolée mais vous vous trompez de personne.

Ils se tournèrent pour partir mais je la retint par le poignet.

_ Non ce n'est pas vrai. Je sais très bien que c'est toi. J'ai cru que tu étais morte et... A moins que... tu ne sois Anaïs. Si c'est le cas, c'est que tu as bien grandi et tu lui ressemble tellement. Dit elle les larmes larmoyants en posant sa main sur sa joue.

_ Arrêtez ! Je ne suis pas celle que vous croyez. Je ressemble certainement à celle dont vous parlez mais je ne suis pas elle. Passez une bonne journée.

Elle retira sa main de sa joue et partit pour de bon. Pourquoi fait-elle cela ? Pourquoi a-t-elle fait semblant de ne pas me connaître ? J'ai tellement mal au cœur. Après toutes ces années d'espérance, j'étais persuadée que c'est elle. Ensuite, je retourna à l'hôtel abattue. Je n'arrivais pas à comprendre ce qui se passe. J'alla dans le petit salon et m'effondra directement dans le canapé manquant de m'évanouir. Ma fille s'empressa de me rejoindre une bouteille d'eau à la main.

_ Maman ! Tout va bien ?!

_ Ma chérie, j'ai revu...J'ai revu ta cousine. J'ai revu Ana !