12 JUILLET - 21H45
MONTE PALACE CASINO - PALERME
GABRIEL
Lorsque la jeune femme se redressa, le plus lentement du monde, elle posa sa main manucurée sur mon menton m'obligeant à relever la tête au même rythme.
Je n'avais jamais rien vécu d'aussi sensuel, en revanche la colère avec laquelle elle avait craché ses mots à l'intention d'Alexei m'intriguèrent.
Elle serra ses doigts autour de mon menton de façon à griffer assez pour laisser un léger sillon rouge sur mon visage.
J'étais hypnotisé par la façon dont son corps se mouvait dans l'espace, quand elle finit par quitter la pièce je réalisais que l'arme qui me tenait jusque là en joug avait également disparue. Je me levais non sans difficulté en ravivant la douleur à l'arrière de mon genou, de plus son talon avait comme laissé une trace indélébile sur mon torse.
Je sortais à la hâte de la pièce réalisant que cela faisait plus de dix minutes que j'étais avec elle.
-Putain de merde ! Si elle veut me marcher dessus une nouvelle fois, je lui en laisse tout le loisir, marmonnais-je.
Soudain mon oreillette grésilla, je l'avais presque oubliée.
-Pardon Gaby, mais si vous avez joué à un quelconque jeu sexuel j'aimerais bien en être informé, ria Aco.
-Christo, c'est à toi de jouer, chuchotais-je à l'intention du serbe évitant soigneusement de répondre à mon cousin.
Si j'étais maintenant persuadé qu'elle avait remarqué quatre d'entre nous, il était presque certain qu'elle n'avait aucune idée de l'existence de mon ami.
13 JUILLET - 01H00
PALERME
Livia
-Mais qu'est ce qu'il t'est passé par la tête Livia, grogna amèrement mon frère ?
Dario dormait profondément dans mes bras, si il était âgé de seulement trois ans, mon petit frère n'en était pas moins une sacrée crapule. Je ne pouvais me passer de le regarder dormir lorsque je rentrais chez nos parents.
Notre père, qui, contrairement à mes frères était complètement hilare face à la situation ne pouvait s'empêcher de les regarder tenter de me raisonner.
-Andrea, calme toi, je me suis un peu divertit, rien de grave.
Andrea, de deux ans mon cadet et qui était inévitablement le plus à même de prendre la place de notre père, fronçait les sourcils en posant son regard sur moi.
-Mais enfin Livia, tu n'as pas dis un mot à un étranger depuis quatre ans et ce petit stronzo débarque et tout à coup tu as la langue bien pendue, enchaîna-t-il.
Je levai les yeux au ciel, mon père ne pouvait plus se retenir, il explosa sincèrement de rire, ce qui m'arracha un léger sourire.
-Elle n'avait pas simplement la langue bien pendue, ronchonna mon jumeau, elle avait aussi les lèvres collées dans son coup à ce bastardo.
Cette dernière remarque finit d'achever mon père :
-Les garçons, un peu de calme, dit-il en essuyant la larme qui perlait au coin de son œil, que voulez-vous, votre sœur est la digne fille de sa mère.
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La testa di Moro
Roman d'amourQue se passerait-il si l'ombre rencontrait la lumière ? Il y a quelques années, la légende de la Testa Di Moro a pris vie. Gabriel va être chargé de traquer cette ombre qui sème la mort, si jusqu'ici la faucheuse était restée en Italie, il y a quel...