Du début à la fin (tome 1)

Chapitre - 2

Sur le trajet, l'homme roulait très vite et fit plusieurs écarts à cause de l'alcool. À quelques kilomètres de la maison, Christophe perdit le contrôle du véhicule... La voiture fit des tonneaux et finit sur le toit dans le milieu d'un champ. Le père se réveilla une vingtaine de minutes après l'accident. Il tenta de s'extraire du véhicule avec difficulté, mais en vain. Plusieurs voitures passèrent mais personne ne le vit, sauf les passagers d'un énorme camion rouge strié de jaune.

Les pompiers. Ils avaient été contacté par Magalie qui s'inquiétait de ne pas voir son mari rentrer au bout de plusieurs heures. Ils examinèrent la situation et constatèrent que l'homme était coincé sous une partie du châssis. Ils appelèrent des renforts pour tenter d'extraire l'homme de la voiture. Une fois que ce fut fait, Christophe fut transporté à l'hôpital pour recevoir les soins nécessaires à sa survie. Magalie avait été mise au courant pour pouvoir venir auprès de son mari au plus vite.

« - Madame Cravel ? interrogea le médecin en arrivant dans la salle d'attente

- Oui c'est moi ! dit Magalie en se levant d'un bon

- Vous devriez vous asseoir...

- Pourquoi ? Qu'est-ce qu'il se passe ? Dites-moi comment va mon mari !

- Madame, s'il vous plaît, calmez-vous.

- Comment voulez-vous que je me calme alors que je ne sais même pas comment va mon mari ? J'exige que vous me disiez comment va mon époux !

- Justement madame je suis là pour ça... Malgré tous nos efforts pour sauver votre époux, ses blessures étaient trop imp- »

Magalie Cravel n'avait pas laissé le temps au médecin de terminer sa phrase, elle avait compris ce qu'il s'était passé avec Christophe.

« - Non ! Et les enfants ? Qu'est-ce que je vais dire aux enfants ? »

Avait-elle demandé au médecin en pleurant.

« - Madame Cravel, je suis vraiment désolé, nous avons fait tout ce qui était en notre pouvoir pour le sauver, mais comme je vous l'ai expliqué ses blessures étaient trop importantes pour que qui que se soit puisse arrêter l'hémorragie...

- J'ai une question.

- Je vous écoute.

- Est-ce que je peux le voir ? interrogea-t-elle entre deux sanglots

- Êtes-vous sûre d'en être capable ?

- Je vous ai demandé si il était possible que je vois mon mari.

- Oui, mais son corps a subi des changements importants et qui pourraient vous choquer.

- Je n'en ai rien à faire, je veux le voir.

- Très bien... Suivez-moi. »

Le médecin avait mené Magalie au près de son époux suite à sa demande. Elle sortit presque aussitôt de la salle à la vue du corps sans vie de Christophe pour aller vomir au plus vite. Elle était absolument dégoûtée du comportement enfantin de son mari, il avait été égoïste, une fois de plus. Elle ne le reconnaissait pas, il avait changé, et il y avait une raison, elle en était persuadée. Elle resta des heures à l'entrée de la chambre, sans parler, elle était comme sorti de son corps. Le personnel avait demandé à la femme si il fallait contacter quelqu'un. Elle avait répondu qu'il fallait que ses enfants viennent, mais qu'ils ne fallait rien leur dire. Les grands-parents étaient allés chercher les petits-enfants pour les conduire à l'hôpital où était leurs parents. Une fois arrivés, les enfants et les grands parents demandèrent à l'accueil où se trouvait Christophe Cravel. La femme qui était installée au bureau leur donna le numéro de chambre 747. Après avoir trouvé le bon étage, le bon couloir et la bonne chambre, ils trouvèrent Magalie, assise sur le sol, elle fixait un point en continu, ne clignant presque pas des yeux et entendant un bruit sourd constant. Elle ne réfléchissait plus. Elle ne répondait pas quand on lui posait une question. Elle avait des yeux vides, et rougis par les pleurs. Puis elle réalisa qui se trouvait en face d'elle, se leva et éclata en sanglots dans les bras de son père. Cet homme qui l'avait soutenue dans tant d'épreuves auparavant. Il l'avait prévenu quelques années avant le mariage que cet homme n'était pas quelqu'un de bien voire même quelqu'un de mauvais.