Le destin ne s'est pas trompé ! [TOME 2]

Troisième chapitre

PDV Min-Ha

"Elle dégaina son épée avec force. Son souffle et son cœur battaient au même rythme. Devant elle se trouvait son pire ennemi, mais surtout sa pire faiblesse. La tension dans leur regard était insoutenable. Qui allait faire le premier pas ? Soudainement [...]"

J'efface rageusement le paragraphe que je viens de traduire. Ce n'est pas possible je ne vais jamais y arriver avec ce chapitre. Cela fait un peu plus de 6 ans que je suis traductrice littéraire pour de la romance fantastique. Et pourtant j'arrive toujours à faire des erreurs. Je me tape la tête contre la table, mais ne sens pas de douleur sur mon front. Je relève la tête et vois une main devant mon visage. Ma tête se tourne et je remarque Heeseung avec une tasse chaude de thé Oolong.

- Tiens, pour te remonter le moral et t'encourager, me dit Heeseung en me tendant la tasse.
- Merci, mon amour. Décidément je ne pourrais jamais me passer de toi, lui certifiais-je en la prenant en main.
- J'y compte bien, me fit-il d'un clin d'œil.

Notre devise est : Jamais lui sans elle, jamais elle sans lui. C'est clairement ce qu'on se prouve tous les jours. Je souffle sur ma tissane brûlante et bois quelques gorgées. Je relève la tête vers Heeseung et tends les lèvres. Il me dépose un doux baiser sur mes lèvres.

- Je t'aime de tout mon cœur, lui confessais-je.
- Je t'aime au-delà de l'univers, sourit Heeseung.
- À l'infini et l'au-delà, souriais-je à mon tour.

Heeseung repart pour que je me reconcentre sur ma traduction. D'aussi loin que je me souvienne Heeseung a toujours été là. Il me soutenait quand j'étais directrice. En restant le soir pour venir me chercher, m'amener tôt le matin, veiller tard dans la nuit pour que je puisse finir mes dossiers. Vraiment, Heeseung est mon pilier dans la vie. Je me souviens encore de notre première rencontre.

- Flashback -

J'errais dans une école de danse de Séoul. Un bâtiment nommé Maison de la Danse. Je regardais chaque salle où danser des élèves. De la danse contemporaine, moderne, ballet, jazz, salsa, country, rock. Une des salles attira un peu plus mon attention, le hip-hop. J'épiais, à travers la porte, les pas de danse des élèves. Surtout un en particulier. Il avait une telle fluidité et maîtrise. Je me suis dis à ce moment là que ce serait un grand danseur. La professeur m'a vu les espionner et m'a interpellé.

- Jeune fille, vous aimez le hip-hop ?
- Je ne connais aucune danse madame, lui avais-je répondu.
- Heeseung peut vous apprendre. C'est notre meilleur élève. Lee Heeseung approche, aide donc cette demoiselle ! S'est alors exclamée la professeur.

Le dit Heeseung s'est avancé vers moi et m'a examiné de la tête au pied. Je me suis senti si petite par rapport à lui. Il m'a prit la main et m'a emmené dans un coin de la salle.

- Tu as une bonne corpulence pour cette danse. Commençons par des échauffements, m'a-t-il dit.

Après les échauffements, nous avons dansé. Enfin j'avais essayé. Les jours passaient, nous passions le plus clair de notre temps ensemble et cela pendant des années. Je suis tombée amoureuse de la danse. Du hip-hop particulièrement. Mais un jour ma mère a appris que je faisais du hip-hop et elle a refusé que je continue. Elle voulait que je fasse de la danse classique. Je me suis alors inscrite aux cours. Je voyais de moins en moins Heeseung. Puis plus tard, ma mère a appris que je fréquentais Lee Heeseung. Ses parents étaient les plus grands entrepreneurs du pays. Elle a voulu les connaître. Nos deux familles se sont rencontrés. Quelques mois après, ils nous ont simplement dit que nous allons nous mariés une fois diplômé. Heeseung a mal réagit. Nous n'étions pas d'accord. Dans ce conflit, Heeseung et moi n'étions plus aussi proche. Mais une chose nous réunissait : la danse.