Chapitre 3

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Angel, Juarez Mexique, 9h00

Les rayons de soleil sur mon visage me font lentement ouvrir les yeux. Quelle heure est-il? Malgré mes sens encore perturbées, je me saisis de mon téléphone et d'une cigarette. Bien, 9h02, constatais je en tirant sur ma clope. 

On avait roulé toute la journée et une bonne partie de la nuit avant d'arriver dans un petit hôtel de Juarez. Nous recueillir sur la tombe de nos parents, c'est dans ce but qu'une fois par an, Domingo et moi remettons les pieds dans cette ville où on a grandi. 

J'écrase ma clope contre le mur et part m'enfermer dans la salle de bain. Comme bien souvent c'est une douche froide que je prends pour bien me réveiller et organiser mes pensées. En boutonnant ma chemise noir je lève les yeux dans le miroir avant de longuement soupiré. Il va falloir que je m'occupe de cette masse de cheveux noir. Après quelques coups de brosse et un peu d'eau, je coince mon pistolet dans mon dos et part rejoindre mon frère. Sans surprise il est habillé comme moi: une chemise noir, un pantalon noir et des chaussures assortit. Même si c'est mon frère adoptif et que nous ne sommes pas liés par le sang, ces yeux gris dans mes yeux bleus suffisait pour qu'on se comprenne. 

Ça a toujours été comme ça ,on n'a pas besoin de mots pour se comprendre.

 Laura et Luis Martinez, leurs noms gravés en lettres dorées sur cette pierre noir n'ont pas été altérées par le temps. Domingo pose un genoux à terre pour déposer un bouquet de roses blanches, les préférées de mí mama. Comme tous les ans, nous nous recueillons en silence. Juste à droite de leurs tombes, il y en avait une que le voisinage avait érigée pour ma sœur jumelle. Il y avait ce lien entre nous qui était puissant et unique, et il ne s'est jamais brisé. Au fond de moi je reste convaincu que le fait qu'on à pas retrouvé son corps signifie qu'elle est encore en vie et je comptais bien la retrouver un jour. Sans un regard pour cette tombe Domingo et moi quittons le cimetière.

__ Quand est-ce qu'on voit l'autre fils de pute ?

__ J'ai un contact qui a un avion, on pourrait être rentré d'ici 4 heures.

__ Vamonos.

Après avoir récupéré nos affaires à l'hôtel, on s'est tout de suite rendu au hangar de Javier. Après l'avoir rapidement salué de la tête je monte m'installer. J'envois un message à Julio pour lui dire de venir nous chercher quand on aura atterris.

__ Tu comptes faire quoi pour Don Carlos?

__ J'espère pour lui qu'il va arrêter de se la jouer parce que je le plomberai. Si tu devais faire le classement des plus gros cartel, où serait où? 

__ En premier tu le sais c'est Eduardo Cortes, juste après lui Alberto Gonzalez et pour finir Reyes. Ces trois-là sont ceux qui possèdent le plus d'influence dans le monde de la drogue en Amérique du sud. Ensuite il y a plusieurs autres cartel comme celui de Carlos, et nous on est considéré comme des petits poissons, parce qu'on dépend d'un plus gros.

__ On va passer au niveau au-dessus alors. On va commencer à vendre à plus d'endroits, produire plus et, bien sûr, il nous faudra des contacts, j'irais voir le chef de la police de Culiacan. Quand on aura plus de pouvoir, on tuera ce bouffeur de couilles de Carlos. Plus on grandira, plus la mort de Cortes arrivera.

__ Le chef de la police est déjà dans la poche de Carlos, on a pas les moyens de le payer plus que lui.

__ Je sais, demande à Clario de trouver des infos sur lui, n'importe quoi qui puisse m'être utile.

Clario est l'un des plus grands hackers du pays, il s'occupe d'absolument tout le côté informatique et on peut compter sur lui.

Je pose ma tête contre la vitre et ferme les yeux pour dormir.

3h plus tard.

__ Comme tu me l'avais demandé jefe, je me suis moi même occupé des livraisons, aucun problème à signaler, mise à part une chose, Reina est rentrée .

Je lui donne une tape sur l'épaule et lui fait un signe de la tête en guise de remerciement. J'irais sûrement voir Reina plus tard, mais d'abord je dois voir Carlos. 

La voiture ralentit devant le grand portail d'une villa, des hommes sont postés à différents endroits tout armés d'AK 47. Quand ils me voient, un des hommes fait un signe de main vers l'intérieur pour qu'il ouvre le portail. J'avance vers l'entrée, mon frère à ma droite et Julio à ma gauche. Un homme nous ouvre la porte et nous guide vers le bureau de Carlos. J'observe discrètement ce qui m'entoure, c'est moderne et ça respire le luxe. Il a de l'argent et il aime le montrer. Julio et Dom sont conduits dans un petit salon juste à côté pour m'attendre, quand à moi, j'entre dans le bureau.

__ Angel, s'exclama Carlos en me serrant la main.

__ Don Carlos. Le saluais-je avec respect.

__ Je te sers quelque chose?

__ Je ne suis pas ici pour passer du bon temps.

Il ne me quitte pas des yeux et se sert un verre avant de s'asseoir sur le fauteuil qui trône derrière son bureau.

__ Je trouve que je te paye déjà cher pour passer sur ton territoire, tu es trop gourmand Don Carlos. Lui lançais-je avec défis.

__ C'est pour ça que je t'aime bien, tienen cojones Angel. (Tu as des couilles Angel) La raison est simple en réalité tu ne me sers à rien, tu n'es personne dans ce monde, nous ne sommes même pas alliés. Tu travailles pour moi rien de plus et les gens qui travaillent pour moi doivent me servir à quelque chose sinon ils sont bons pour les chiens.

__ Escucha me hijo de la chingada ( écoute moi bien fils de pute) , le jour où je travaillerais pour toi seras le moment ou j'aurais une putain de chatte à la place de ma bite tu m'entends? Je te paye les 5 milles dollars qu'on a convenu au début et ça s'arrête là.

Il dépose son verre sur la table et me regarde dans les yeux froidement avant de reprendre la parole.

__ Tu devrais faire attention à tes mots quand tu me parles. Me dit-il avec la même froideur.

__ Et toi tu devrais arrêter de me prendre pour un con je suis pas un gamin à qui tu peux ordonner ce que tu veux. Je te paye 5 milles et dans un mois je commencerais à te payer le double. On a un accord? Dis-je en lui tendant la main.

__ Tu est quelqu'un qui fera du bruit plus tard et moi je mise dans l'avenir donc on va s'en tenir aux 5 milles. Mais ose me parler comme ça une autre fois et je t'écrase toi et tous tes petits chiens.

Je lâche sa main et pars vers la sortie rejoins par Julio et Domingo.

__ Ta tué personne? Me lance Julio en rigolant

__ Pas encore. Lui répondis-je avec sérieux.

__ Reina est rentré on peut dire adieu au calme.

__ Eh merde. Réponds Domingo en souriant.

On s'installe tous dans la voiture pour prendre le chemin du retours

Reina c'est une naine que je connais depuis longtemps. Quand on trainait dans les rues avec mon frère après la mort de nos parents on la rencontrer et on c'est entraider tous les 3 pour survivre en se promettant que plus tard on gagnerait tellement d'argent qu'on ne serait pas quoi en faire. Elle ne fait pas officiellement partie de mon cartel, elle c'est spécialiser dans le trafic d'armes, c'est d'ailleurs elle qui nous fournit. En posant un pied hors de la voiture, une musique ainsi que bruits de coup de feu viennent jusqu'à mes oreilles. Je soupire en imaginant déjà ce qui se passait. Je pousse la porte et voit Reina assise sur une chaise en train de tirer au pied de l'un de mes hommes en lui disant de danser, cette folle était entrain de pleurer de rire. Je sors mon arme et tire sur la sienne.

__ Arrête tes conneries tout de suite. Lui dis-je calmement.

__ ANGEL !!!!!!

Je n'ai pas le temps de m'esquiver que cette petite femme qui mesure a peine 1M59 me saute dessus en riant.

__ Lâche moi putain.

__ NON CA FAIT TROP LONGTEMPS QUE JE T'AI PAS VU TU MA MANQUER.




Je soupire longuement, les prochains jours ne seront pas facile.

L'ange et CalliopeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant