8 octobre 2092

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Une explosion, c'est un grand « Boom » suivit d'un écran noir, puis, un théâtre de cris dans une soundtrack silencieuse. Difficile de comprendre lorsqu'on se trouves projeté sur la scène. L'esprit mets plusieurs longues secondes à analyser les sifflements puis, lorsque les yeux se réouvre, le sang, les décombres, la mort. S'ensuit alors le deuxième choque ; celui de comprendre ce qu'il vient de se passer, et ce qu'il se passera selon nos choix d'action. Enfin, ce choque est surtout présent au début, après on s'y habitues. Jamais tout à fait certes, car peut-on s'habituer à la violence ? Mon père dirait certainement que oui mais... lui-même, n'est-il pas la preuve au contraire que ça ne fait que nous rapprocher toujours un peu plus de ces morts que nous côtoyons ?

Et à ce moment précis, j'en côtoyais un de très près, de ces presque mort. Erick était alors contre moi, je sentais son corps chaud m'écraser sans réussir à le retirer. Ce titan de près de 90 kg m'empêchait de respirer et me recouvrait complétement. Son souffle s'est tu, mourant dans le chaos ambiant en laissant ce corps refroidissant m'écraser. J'aurais certainement vomi, si je n'avais pas eu la certitude de m'étouffer dans le peu d'espace qui me séparait du sol. Une mort un peu trop ridicule après avoir survécu d'aussi près à une explosion... Mais si je me permets d'écrire ces lignes, ce n'est pas pour juger la qualité de mort des 16 soldats, 2 femmes et du seul bébé disparut cet journée-là, mais pour témoigner. Enfin... Témoigner de quoi ? Je ne sais pas trop... à qui ? Encore moins... Ou peut être est-ce juste pour répondre au désir égoïste de rompre l'ennuie car, honnêtement, rien de mieux que d'être alité pour se mettre à écrire.

8 octobre 2092

Le journal de PaulOù les histoires vivent. Découvrez maintenant