Like him (En Réécriture)

49. I Esmée

Esmée

« Honnêtement, Esmée, ne pas être amoureux de toi est la meilleure chose qui ai pu m'arriver ! Ça m'a évité de me faire avoir par une putain de manipulatrice ! »

Je ne crois pas me tromper en affirmant que ce sont les mots les plus durs qu'il m'ait été donné d'entendre.

Mais au fond, pourrais-je le blâmer ?

Je vais me marier avec son frère.

Je tourne en rond dans ma chambre depuis que je suis partie de la sienne il y a quelques minutes.

Son regard était emplit de noirceur, je ne sais pas ce que j'espérais en allant le voir. J'aurais dû me douter que ça ne ferait qu'empirer les choses. De plus, je ne sais pas comment je vais m'en sortir s'il va voir Thomas pour le lui dire.

Ils me jugent tous, que ce soit Grayson, Thomas, Steven, Léa ou même Ambre. J'ai vu leurs regards.

J'aurais bien aimé les voir à ma place, piégée entre deux hommes dont je suis éperdument amoureuse sans possibilité d'issue.

Quelqu'un frappe à la porte et je sursaute. Puis, le visage de Thomas apparait dans l'embrasure.

— Chérie ? Tu viens ? On part en balade.

— En balade ?

Donc, des gens veulent nous tuer et il souhaite aller se balader ?

— Viens, ça va te plaire.

— J'arriverai dans quelques minutes.

— Tu me manques déjà.

Je me contente de sourire tandis qu'il quitte la pièce.

Je déteste qu'il m'appelle chérie.

J'enfile une paire de botte et je sors de ma chambre. Les longs couloirs semblent mener partout et nulle part à la fois.

J'appuie sur la poignée de la porte qui mène au salon et je suis surprise lorsque je remarque que je ne m'y trouve pas.

J'ai l'air d'être dans une espèce de bureau. Il y a des étagères avec ce qui semble être des dossiers. La pièce n'est pas poussiéreuse et les papiers non plus. Étrange, Steven a l'air d'être retraité.

Sur les meubles, il y a des tonnes de cadres, les photos sont en noir et blanc, je n'y reconnais personne. Il y a des tonnes de portraits d'un jeune homme, à priori, c'est Steven, même si je ne l'aurais jamais reconnu.

Néanmoins, une photo attire mon attention, c'est une photo sur laquelle apparaissent une vingtaine de personnes. Tous me semblent inconnus. Je reconnais Steven en bas à droite de l'image et j'ai l'impression que mon cœur s'arrête lorsque je remarque la jeune femme à son bras.

Gabriella.

Ils se tiennent amoureusement et sourient pour la photo.

Comment se connaissent-ils ? Et pourquoi est-elle... ?

— Jeune fille, m'appelle durement une voix grave dans mon dos.

Je me retourne et je vois Steven sur le pas de la porte, ses traits sont durcis et ils m'indiquent qu'il n'est pas ravi de me savoir ici.

— Vous voilà, je ne trouvais plus le salon ! Je tente de me rattraper.

— Venez, nous y allons.