C'était un tiste soir d'automne
Le ciel était bien sombre et morneLa pluie frappait la fenêtre
Annonçant le malheur du jour qui t'as vu naîtreDans cette chambre d'hôpital
Elle était allongée, faible et pâleOn entendait résonner
Dans ces couloirs lugubres et désertésSes cris de douleurs et de peine
Et avec un dernier « je t'aime »
Elle t'as donné la vie en perdant la sienneJe te tenais tout tremblant dans mes bras
Tu venais d'arriver et elle partait déjàMais écoutes, ce n'est pas de ta faute
Tu ne dois pas t'en vouloir
Petite princesse, quand les autres
Te célèbrent, toi tu t'habilles de noirTu cherches des photos, des portraits
Tu tente de la retrouver dans tes traits
Son visage dans ton refletTu me demandes timidement de te parler d'elle
Cet ange qui a retrouvé ses ailes
Qui a rejoins le cielEt souvent, tu regardes, envieuse
Ces familles complètes et heureuses
Tu t'imagines à la place de ses enfants
Dans les bras de ta mamanCette mère que tu n'as pas connu
Tu lui ressemble étrangement
Tu es la petite fille qu'elle a tant attendu
Qu'elle a tant espérée de son vivantSi tu veux tout savoir,
Tu as son sourire et son regard
Et tu m'apportes le même espoirDès que je te vois
Son souvenir se rappelle à moiNe pleurs pas ma chérie
Elle ne voudrait pas te voir ainsi
Ta mère t'embrasse fort, du haut du paradis
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Feuille Blanche
PoetryLa solitude et le silence ont fait naître ces poèmes, pour combler la feuille blanche.