Je te survivrai - One Shot

Dernière Partie

Deux mois plus tard, Hinata entrait pour la énième fois dans cet hôpital. Elle avait perdu énormément de poids, ne mangeait presque plus et était constamment fatiguée ; Les chimiothérapies la réduisait à l'état de larve. Littéralement. Elle avait dû retourner vivre avec Naruto pour ne pas rester seule. Il était aux petits soins avec elle et la rendait heureuse. Il se préoccupait de chacun de ses gestes et de ses moments de détresse. Il était tout simplement parfait. Il l'amenait à chaque rendez-vous médicaux. L'accompagnant et lui donnant courage ; Quand elle était en thérapie, il restait près d'elle, pendant des heures. Il la laver quand elle n'avait plus la force de le faire elle-même. Il lui donnait à manger quand elle ne pouvait pas lever les bras. Ses enfants, aussi, étaient là pour elle. Ils l'aidaient dans les tâches ménagères. Ils lui lisaient des histoires pour l'occuper et lui expliquer ce qu'ils faisaient à l'école pour la distraire. Kiba et le reste de ses amis venaient la voir régulièrement, lui apportant des petits mets qu'elle adorait. Ils lui offraient fleurs et douceurs ; Elle ne pouvait que sourire, il y avait longtemps qu'elle ne parlait plus, elle avait trop de mal à s'exprimer. Bafouillait sans cesse. Elle pleurait. Souvent. Cachée dans les draps, s'excusant pour être aussi faible. Mais rien ne faisait perdre espoirs à Naruto et il restait avec elle, lui tenant la main dans tous les terribles moments. Quand elle perdait la tête et que les rayons la rendaient malade à en mourir. Elle avait voulu de nombreuses fois en finir mais c'était sans compter son entourage qui se le refusait et lui apportait la force nécessaire. Ils étaient sa force.

Les rayons, bien que curatifs, ne faisaient pas grand-chose. Les métastases imprégnaient chaque jour, un peu plus son corps, elle faiblissait à vue d'œil, elle savait qu'elle ne pouvait espérer guérir et qu'il ne lui restait finalement, plus qu'un mois.

Naruto aussi, en avait pleinement conscience, mais se refuser de craquer, pas maintenant. Alors, il avait décidé, que, pendant ce mois, il allait la faire profiter de sa vie. Il allait faire avec elle tout ce qu'elle n'avait jamais eu l'occasion de faire avant. Les folies qui nourrissaient son esprit enfantin.

Il l'amena au parc d'attraction, lui fit faire un tour de grande roue, manger à s'en exploser le foie de barbe-à-papa et de churros. Ils firent des photos ensembles dans les cabines dédiées pour cela.

Ce qu'elle aimait faire par-dessus tout, c'était jouer avec ses enfants, alors, la plupart du temps, ils se retrouvé tous dans le jardin familial et s'amusait entre eux à divers jeux. Hinata ne pouvait pas faire grand-chose, mais voir les sourires éclatant de sa petite famille autour d'elle suffisait à la comblait. Parfois, elle se sentait mal, elle toussait et devait rapidement aller se coucher afin de se reposer. Mais des fois, quand son corps le lui permettait, quand sa maladie s'endormait, elle pouvait rester avec eux toutes l'après-midi à boire un thé dans son fauteuil roulant, profitant des rayons du soleil réchauffant sa peau trop froide pour la saison.

Ses amis venaient aussi lui rendre visite quand son état le permettait, ils passaient des heures avec elle, la chouchoutant, la dorlotant et l'aimant comme il se devait. Kiba avait était difficile à rassurer, mais par la force des choses elle avait réussi à le faire venir et à lui tenir la main. Parfois, il y a des jours où elle ne sortait jamais de son lit, préférant le calme de sa chambre, somnolent dans ses draps parfumés à la lavande.

Naruto, lui, était aux petits soins avec elle, il savait que bientôt elle ne serait plus, il la voyait dépérir un peu plus chaque jour, même quand elle semblait aller bien, il savait qu'elle avait mal. Le docteur lui avait dit :

La chimiothérapie ne fonctionnait finalement pas, alors, ils avaient arrêté, elle était encore plus mal après ces séances que sans. Il voulait profiter de sa présence jusqu'au dernier instant, il voulait l'aimer inconditionnellement pour le reste de ses jours.

Un jour qu'ils étaient tous les deux dehors à regarder les bambins courir dans la pelouse, elle se tourna doucement vers son tendre amant te lui dit de sa voix craquelé :

« Et si nous allions à la mer dans les jours prochains ?

- Tu es sure ? Il demanda inquiet.

- Oui.

- Si tu le souhaite, alors nous irons. »

Alors, deux jours plus tard, il l'amena voir la mer, l'océan. Il ne restait pas longtemps, il le sentait. Ils étaient tous les deux posés dans le sable chaud, regardant le couché de soleil. Naruto risqua un regard vers elle et vit son teint blafard, ses joues creusées et ses cernes sous ses yeux, avant si pétillants. Il se mordit la lèvre afin de ne pas pleurer. Elle ne marchait plus, utilisant un fauteuil roulant afin de se mouvoir convenablement. Mais pourtant, malgré son apparence morne et lugubre, il ne l'avait jamais trouvé aussi belle qu'en cet instant précis.

Sentant son regard azur sur elle, elle tourna le regard et lui fit un mince sourire, avant de reporter son attention vers l'horizon rougeoyant. Elle soupira. Elle avait tellement de choses à lui dire mais elle n'arrivait même plus à s'exprimer.

« Mon amour ... Elle reprit sa respiration. Je ne veux pas que tu t'enfermes seul dans ta solitude quand ... Quand je ne serais plus là.

- Comment ça ? Il tourna la tête vers elle.

- S'il te plaît, trouve une femme bonne avec les enfants et avec toi, fondes ta famille, remplit ton cœur du vide que je laisserai, je veux te voir sourire à chaque instant. Je veux que tu restes heureux et nous nous retrouverons bien assez tôt.

- Hinata je ne peux pas ... c'est toi et personne d'autre ...

- Si, tu le peux. De sa main faible elle caressa sa joue. Je ne te demande que ça. D'être heureux. Et pour les enfants, dis leur que je les aime, qu'ils sont tout pour moi et que malgré que physiquement je ne sois plus. Dans leur cœur je serais toujours.

- D'accord. Je ferais ça. »

Puis, elle reprit sa contemplation de l'horizon.

Ils restèrent ainsi, main dans la main, pendant des heures, écoutant seulement le bruit entêtant et rassurant des vagues fouettant le banc de sable. Fermant les yeux pour en apprécier le spectacle.

Il finit par verser les larmes si longtemps retenues, se releva et se positionna devant sa femme. Elle ne réagit pas. Il posa son front contre le sien et pleura. Puis, il lui ferma les yeux. Elle venait de rendre son dernier souffle, sous les rayons somnolant du soleil, un sourire paisible sur les lippes, reposée et heureuse d'avoir pu connaitre de nouveau le bonheur jusqu'à son dernier battement de cil.

Aujourd'hui, il avait refait sa vie, cinq ans après le deuil, il avait réussi à rencontrer une femme qui le comblait et qui comprenait sa douleur. Ses enfants étaient heureux et elle pouvait de ce fait s'envoler pour toujours embrassant une dernière fois de ses bras invisibles son plus grand amour.

« Je te survivrai éternellement. » Elle chuchota avant de baiser légèrement ses lèvres et de s'envoler.

Lui, sursauta, et inconsciemment posa son regard azur sur l'horizon touchant du bout des doigts ses lèvres, une larme solitaire glissant sur sa joue.