chapitre 2

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Mes pas foulent le sol rocailleux de la forêt. Le vent frais faisait naitre un frisson le long de mes bras. Le calme était angoissant, seule ma respiration effrénée perçait le silence ambiant.

Je ne savais pas où j'allais, alors je me contentais de traverser rapidement cette forêt. Je ne savais pas depuis combien de temps je marchais, mais les aurores m'indiquent que la journée commencerait bientôt. Je regarde inlassablement autour de moi, effrayé, comme si un monstre apparaîtrait d'entre les arbres pour me sauter dessus.

Je m'arrête, m'adosse contre un arbre et glisse dessus pour me retrouver assise par terre. Je reprends doucement ma respiration pendant que je décrochais ma sacoche de ma taille. Je l'ouvrais doucement pour y examiner le butin. J'y tirais divers colliers. Un avec un cœur, un autre plus simple : une chaine. Mais ils possèdent tous un point en commun : ils étaient en cuivre. Il y en avait au total six. Je pourrais sûrement me payer un petit pain avec quelques grammes de lentilles. Je plonge une nouvelle fois ma main du petit sac, mais elle me revient vide.

Si je vendais tous je ne pourrais pas subvenir à mes besoins le lendemain. Il me restait donc deux choix ; soit je ne mangeais pas pendant encore quelques jours -pas que je ne l'ai jamais fait, mais ça faisait déjà quelques jours que je n'avais rien mangé-, soit je prenais le risque de voler d'autres personnes pour essayer d'obtenir mieux que de pauvres chaînes en cuivre.

Je regarde autour de moi, ne sachant pas où je me trouvais. Je décide donc de continuer mon chemin à l'aveugle. Si je me fiais au vent je me dirigeais vers le nord, ça me rassurait car je connaissais un duché dans cette direction mais je ne savais pas combien de temps je devrais marcher pour y accéder.

Le soleil se levait lentement et les animaux matinaux avec lui. Nous étions en fin d'été, le temps commençait déjà à se rafraîchir, les arbres perdaient leurs feuilles qui tombaient doucement vers le sol.

Quelques minutes plus tard, le sentier sur lequel je marchais s'est agrandit pour laisser place à un chemin plus large où je pouvais y apercevoir des traces de roues et de sabots. Des personnes étaient passé par là, donc les terres que je cherchais ne devaient plus être loin.

Iliana [en pause]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant