Max était un jeune homme timide et solitaire, mais cela ne veut pas dire qu'il ne savait pas profiter de la vie. Il était très concentré sur ses projets et ses activités, mais il a commencé à ressentir le besoin de se connecter avec les gens autour...
Le soleil n'avait pas encore pointé le bout de son nez quand des coups de poing violents résonnèrent contre la porte de Max. Encore engourdi de sommeil, il se leva péniblement, le cerveau embrumé.
"Max ! Ouvre cette porte immédiatement, espèce de complice de malheur !" rugit une voix que Max reconnut aussitôt : Christian, le grand frère d'Audrey.
Le cœur battant, Max entrouvrit la porte. Il n'eut pas le temps de dire "ouf" que Christian, le visage déformé par la colère, le saisit par le col et le plaqua contre le mur.
"Où est ma sœur ? Qu'est-ce que vous lui avez fait, toi et ton bon à rien d'Aristide ?"
Max, suffoquant, balbutia : "Je... je ne sais pas de quoi tu parles, Christian..."
"Ne me prends pas pour un imbécile ! Audrey n'est pas rentrée de la nuit. Je sais qu'Aristide l'a ramenée ici hier soir. Vous habitez le même immeuble, ne me dis pas que tu n'es pas dans le coup !"
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La réalité frappa Max comme un coup de massue. Aristide, son meilleur ami mais aussi son pire cauchemar, avait encore fait des siennes. Il se souvenait vaguement l'avoir entendu rentrer tard dans la nuit, accompagné de rires étouffés.
"Écoute, Christian," tenta Max, "je te jure que je ne savais pas qu'Audrey était avec lui. Tu connais Aristide, il ne me dit pas tout..."
Le poing de Christian s'abattit sur le mur, à quelques centimètres du visage de Max. "Tu es toujours là pour le couvrir ! J'en ai marre de vos combines !"
C'est à ce moment-là qu'Aristide et Audrey apparurent dans le couloir, l'air penaud.
"Grand frère, arrête !" cria Audrey. "Max n'y est pour rien. C'est moi qui ai voulu rester chez Aristide. On s'est endormis en regardant un film, c'est tout."
Christian relâcha Max, qui s'effondra au sol, haletant. Aristide s'approcha, l'air contrit.
"Désolé, mon frère," murmura-t-il à Max. "Je ne pensais pas que ça causerait autant de problèmes."
Max lui lança un regard noir. Combien de fois s'était-il retrouvé dans des situations impossibles à cause des frasques d'Aristide ? Combien de fois avait-il dû mentir, couvrir, encaisser les coups pour son ami ?
Christian, toujours furieux mais un peu calmé, pointa un doigt menaçant vers Aristide. "Toi, tu ne t'approches plus de ma sœur. Et toi," dit-il en se tournant vers Max, "la prochaine fois que tu couvres ce genre de bêtises, je ne serai pas aussi clément."
Alors que Christian entraînait Audrey vers leur appartement, Max resta assis par terre, la tête entre les mains. Aristide s'accroupit à côté de lui.
"Je suis vraiment désolé, Max. Je te revaudrai ça, promis."
Max soupira profondément. "C'est ça, Aristide. Comme d'habitude."
Tandis qu'Aristide s'éloignait, Max se demanda combien de temps encore il supporterait d'être le punching-ball des erreurs de son ami. Vivre dans le même immeuble qu'Audrey et son frère n'arrangeait rien. Il était temps que quelque chose change, mais quoi ?
