La nuit tombait doucement sur Buea, enveloppant les rues d'une fraîcheur bienvenue après une journée torride. Max, son sac de cours sur l'épaule, marchait d'un pas lent, perdu dans ses pensées. Soudain, un rire cristallin brisa le bourdonnement ambiant de la rue. Son cœur fit un bond. Ce rire, il l'aurait reconnu entre mille.
À quelques mètres devant lui, Amira discutait avec animation au milieu d'un groupe d'amis. Elle irradiait d'énergie, ses gestes vifs ponctuant chacune de ses paroles.
Max s'arrêta net, paralysé par la surprise et l'hésitation. Mais avant qu'il ne puisse décider quoi faire, Amira tourna la tête et leurs regards se croisèrent.
"Max ?" s'exclama-t-elle, visiblement ravie.
En un instant, elle était devant lui, laissant ses amis perplexes derrière elle.
"Je n'arrive pas à y croire ! Comment vas-tu ?" demanda-t-elle, ses yeux pétillants de joie.
Max, pris au dépourvu, bafouilla une réponse. "Je... euh... bien, merci. Et toi ?"
Amira rit de sa timidité. "Toujours aussi éloquent, à ce que je vois !"
Max prit une profonde inspiration, rassemblant tout son courage. "Ça te dirait... de marcher un peu ? On pourrait prendre une glace..."
Le visage d'Amira s'illumina. "Avec plaisir !"
Ils déambulèrent dans les rues animées de Buea, savourant leurs glaces et discutant de tout et de rien. Peu à peu, la réserve de Max fondit face à la chaleur et l'énergie de la jeune femme.
Alors qu'ils riaient d'une anecdote partagée, un homme s'approcha d'eux. Le visage d'Amira se figea un instant.
"Amira, ma chérie," dit l'homme d'une voix doucereuse. "Quelle surprise de te voir ici."
Max remarqua immédiatement le malaise d'Amira. Son rire s'était éteint, remplacé par un sourire forcé.
"Bonsoir, Monsieur Tchopa," répondit-elle, sa voix perdant soudain de son entrain.
L'homme jeta un regard méprisant à Max avant de se tourner à nouveau vers Amira. "N'oublie pas notre rendez-vous de demain. C'est important."
Sur ces mots, il s'éloigna, laissant derrière lui un silence pesant.
Max, intrigué et inquiet, voulut poser une question, mais Amira le devança.
"Je suis désolée, Max, je dois y aller," dit-elle précipitamment, rassemblant ses affaires.
"Attends !" s'exclama Max, trouvant enfin le courage de parler. "Ton numéro, je..."
Mais Amira était déjà partie, disparaissant dans la foule nocturne de Buea.
Max resta seul, son cornet de glace fondant lentement dans sa main. Qui était cet homme ? Pourquoi Amira semblait-elle si effrayée ?
Alors qu'il s'apprêtait à rentrer chez lui, Max aperçut un petit carnet sur le sol. Il le ramassa et l'ouvrit : c'était celui d'Amira, et à l'intérieur, une adresse était griffonnée : "Molyko UB Junction".
Max serra le carnet contre lui. Cette fois, il avait un indice. Et peut-être, juste peut-être, une chance de percer le mystère qui entourait Amira.
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camerounaisement timide
Roman pour AdolescentsMax était un jeune homme timide et solitaire, mais cela ne veut pas dire qu'il ne savait pas profiter de la vie. Il était très concentré sur ses projets et ses activités, mais il a commencé à ressentir le besoin de se connecter avec les gens autour...