12-Un destin innatendu et trouble

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Max, assis devant son ordinateur, les yeux rivés sur l'écran, pianotait frénétiquement sur son clavier. Grâce à ses compétences en informatique et à l'aide de son ami Aristide, il avait réussi à accéder au système de l'hôtel Mont Fako.

"Je l'ai !" s'exclama-t-il soudainement.

Les informations d'Amira s'affichaient devant lui. En parcourant les données, son cœur fit un bond : aujourd'hui était l'anniversaire d'Amira. Une vérification rapide sur Facebook confirma l'information, révélant même les détails d'une petite fête prévue le soir même.

Sans hésiter, Max se lança dans les préparatifs. Il passa l'après-midi à courir de boutique en boutique, accumulant cadeaux et surprises. Il contacta même un groupe de musiciens locaux pour une sérénade improvisée.

Pendant ce temps, Amira terminait sa journée à l'hôtel, l'esprit préoccupé. Malgré les messages d'anniversaire qui inondaient son téléphone, elle ne pouvait s'empêcher de penser à sa dette et aux menaces de Monsieur Tchopa. L'idée de la fête que ses amis avaient organisée lui semblait presque déplacée face à ses problèmes.

Le soir venu, alors qu'Amira arrivait au lieu de la fête, elle fut accueillie par une explosion de musique et de couleurs. Au milieu de la foule, Max apparut, les bras chargés de cadeaux.

"Joyeux anniversaire, Amira !" cria-t-il par-dessus la musique.

Amira resta figée, partagée entre la surprise et l'émotion. "Max ? Comment..."

La soirée passa comme dans un rêve. Malgré ses soucis, Amira se laissa porter par l'ambiance, riant et dansant. Max ne la quitta pas d'une semelle, attentif à ses moindres désirs.

À la fin de la soirée, alors que les derniers invités partaient, Max et Amira se retrouvèrent seuls.

"Comment as-tu su ?" demanda Amira, encore incrédule.

Max hésita un instant avant de répondre : "J'ai... j'ai vu la date sur Facebook. Je voulais te faire une surprise."

Amira prit une profonde inspiration avant de continuer : "Comment va ta petite amie ? La fille avec qui tu étais à l'hôtel."

Max sentit une vague de panique le traverser. Il balaya nerveusement une mèche de cheveux de son visage, cherchant ses mots. "Je... c'est compliqué, Amira. Elle s'appelle Amélie. C'était... c'était quelque chose de provisoire, je crois."

Amira le regarda longuement, cherchant la vérité dans ses yeux. Puis, sans un mot, elle s'approcha de lui et l'embrassa tendrement. Le baiser s'approfondit, chargé de toutes les émotions qu'ils avaient retenues jusque-là.

Lorsqu'ils se séparèrent enfin, Amira avait les larmes aux yeux. Pour la première fois depuis longtemps, elle se sentait heureuse, presque légère.

Soudain, le téléphone d'Amira vibra violemment dans sa poche. Elle le sortit, son visage pâlissant instantanément à la vue du nom sur l'écran : Monsieur Tchopa.

"Tout va bien ?" demanda Max, inquiet du changement soudain d'expression d'Amira.

Amira hésita, son cœur battant la chamade. "Je... je dois prendre cet appel," murmura-t-elle avant de s'éloigner rapidement.

Max la regarda s'éloigner, perplexe. Il pouvait voir Amira gesticuler nerveusement pendant qu'elle parlait au téléphone, sa voix tendue même s'il ne pouvait pas entendre les mots.

Quelques minutes plus tard, Amira revint, le visage défait.

"Amira, que se passe-t-il ?" demanda Max, de plus en plus inquiet.

Amira ouvrit la bouche pour répondre, mais fut interrompue par l'arrivée brusque d'un homme d'âge moyen, à l'allure menaçante.

"Ah, te voilà, ma chère Amira," dit l'homme d'une voix doucereuse. "J'espère que je n'interromps pas ta petite fête."

Max se plaça instinctivement entre Amira et le nouveau venu. "Qui êtes-vous ?"

L'homme sourit, un sourire qui n'atteignait pas ses yeux. "Je suis Monsieur Tchopa, un... ami d'Amira. N'est-ce pas, ma chère ?"

Amira, tremblante, acquiesça faiblement.

"Amira a une petite dette envers moi," continua Monsieur Tchopa, son regard passant de Max à Amira. "Et je suis venu lui rappeler que le temps presse. N'est-ce pas, Amira ?"

La tension était palpable. Max, confus et inquiet, regardait Amira qui semblait sur le point de s'effondrer. Monsieur Tchopa, quant à lui, arborait un sourire satisfait, conscient du chaos qu'il venait de semer dans ce qui aurait dû être une soirée joyeuse.

Le bonheur fragile d'il y a quelques instants s'était évanoui, laissant place à une atmosphère lourde de secrets et de menaces à peine voilées.

camerounaisement timideOù les histoires vivent. Découvrez maintenant