"Très peu de personnes au monde ont un jour la chance de rencontrer leur âme soeur ; la vraie, celle pour qui c'est évident, celle pour qui on donnerait tout.
Gabe a grandi aux côtés d'Haylie. Déjà enfants, pour eux c'était certain : ils passeraien...
Toujours couchés l'un contre l'autre, Haylie et Gabe flânaient en se caressant avec douceur. Gabe s'était allumé une cigarette, et avait définitivement éteint son téléphone qui ne faisait que sonner. Haylie détaillait les tatouages sur son corps, découvrant cette partie de lui avec attention, comme si elle ne voulait oublier aucun détail. Elle le questionnait sur ses inspirations, et sur les raisons qui l'avaient poussé à se faire autant tatouer. Elle trouvait ça beau, mais elle même n'avait jamais ressenti le besoin de colorer sa peau d'un dessin ou d'un symbole immortel. Gabe lui expliqua ses motivations. Pour certains, c'était juste un coup de tête, un pari raté, ou juste une envie passagère. Pour d'autres, c'était un peu plus réfléchi :
- Et toutes ces espèces d'étoiles-astérisques sur mon flanc, jusque dans mon dos, c'est le nombre de gonzesses que j'ai baisées.
Elle écrasa son poing contre son épaule d'un air rageur et il se mit à éclater de rire.
- En fait, rectifia-t-il en reprenant son sérieux, je m'en fais tatouer une à chaque fois que j'ai envie de me foutre en l'air. Pour me rappeler que les mauvais moments, ça pique, mais ça finit par passer quand on trouve le bon médoc à avaler.
- T'es qu'un putain de junkie, soupira Haylie.
Ses doigts glissèrent sur son flanc, caressant les petites étoiles dessinées sur sa peau, provoquant des frissons incontrôlables.
- Et je suis quelle étoile ? demanda-t-elle avec mélancolie.
Il empoigna sa main pour qu'elle arrête de l'exciter en le touchant de la sorte et l'attira contre son torse chaud.
- Toi, t'es le médoc.
Encore un baiser. Il l'avait bien mérité. Haylie jeta un rapide coup d'œil à son téléphone pour s'apercevoir que l'après-midi était presque terminé.
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- Merde ! Cria-t-elle, paniquée. Il faut que je rentre.
Elle sauta du lit et se dépêcha de se rhabiller en courant partout autour de Gabe. Le jeune homme se redressa sur les coudes et soupira :
- Pourquoi ?
- « Il » est censé rentrer avant ce soir. Gabe, il ne faut pas qu'il sache pour toi et moi.
Gabe serra la mâchoire. Comment ça, il ne fallait pas qu'il sache ? Mais Haylie l'implorait du regard, alors il promit de ne rien dire ou de ne rien faire pour que son père apprenne que leur relation avait évolué d'un cran. Même si la colère lui brûlait les veines.
- Tu devrais venir habiter chez moi, lança-t-il sans réfléchir.
Elle s'arrêta un instant, stupéfaite. Son regard vacilla, comme si l'idée n'était pas si mauvaise. Mais elle se ravisa bien vite.
- Non, les gens n'ont plus ne doivent pas savoir qu'on est ensemble, si on veut garder le business en ordre. Et mon père, il te causerait trop de problèmes, à toi, à ta mère, à ta famille. Et il me récupèrerait quand même à la fin.
