Chapitre 16

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Bien le bonjour petits feux follets !

Encore navré pour la semaine dernière. Comme cela avait été dit sur le serveur discord (lien sur mon profil), j'ai eu un empêchement pour la publication, mais me revoici !

Bonne lecture !



Archiduc


En rejoignant Faust à nos places, je le retrouvai avec Lian. Il discutait visiblement à voix basse avec sa mahéuei et, curieux, j'aurais voulu tendre l'oreille pour savoir de quoi il pouvait bien parler. Faust avait l'air plus sombre que d'ordinaire et Lian hocha lentement la tête sous les paroles de son fils. Je ralentis mon pas pour leur laisser le temps de me voir et de couper leur conversation si cette dernière était privée. C'est ce qu'ils firent. Lorsque Lian me vit, il me tendit la main pour que je le rejoigne, faisant taire Faust.

Près d'eux, je pus voir que le comportement intime de ces deux-là avait à nouveau dérangé Bénec et Rue. Pour autant, nous n'eûmes pas le temps d'en discuter que le bruit des tambours que l'on frappe avec puissance résonne. Faust retrouve son sourire et son bras enveloppa ma taille. Son visage se transforma en quelque chose de plus candide et au vu des cris surexcités de Rue, je ne doutais pas qu'il s'agissait de la même chose. Cependant cette dernière portait un masque, comme beaucoup aujourd'hui.

Le Colisée poussa des hurlements fous lorsque Cerbère pénétra dans l'arène. Des rediffusions d'images se faisaient au-dessus de nos têtes, nous assurant ainsi une vue imprenable sur ceux qui se trouvaient au sein du Colisée. Il suffit d'un sourire d'Armed, d'un geste de Bel posant sa main sur son cœur ou d'un levé de bras victorieux de Dale pour que les cris ne redoublent. Le peuple les aimait au-delà des mots. Lors du Déferlement et par la suite, c'était leurs visages auxquels le peuple s'était rattaché.

Il avait cru en eux et en retour, Cerbère les avait toujours protégés. Mais rien ne put égaler l'accueil réservé à Ryaem. Je ris avec Faust lorsque les effusions de bonheur furent trop fortes pour nos oreilles. Il posa une de ses mains sur une des miennes et j'en fis de même pour lui, plaquant nos visages contre celui de l'autre. Prena, entendant la foule hurler son nom, leva la main pour les saluer et son sourire fit chavirer les cœurs, le mien également.

À ce moment-là, plus que jamais, des souvenirs se superposèrent. L'un plus sombre que l'autre, mais ce dernier... je pris plaisir à m'y plonger.

L'immense amphithéâtre grouillait de monde ! Vulcchia et Gabriel avaient choisi de rester avec moi dans les gradins. Nous étions certains de plus nous amuser à regarder qu'à y participer ! Je sentais l'effervescence du public, mais plus encore de Gabriel. Ses yeux brillaient de mille feux incandescents, braqués sur l'arène et attendant désespérément l'entrée de ma sœur. Je jetai un coup d'œil à Vulcchia et nous échangeâmes un regard amusé.

Lorsque notre sœur fit son entrée, le public acclama son nom dans une litanie sans fin. Habitué à un tel accueil, sa main se leva en une salutation agitée et de sa paume sortit une boule de lumière. Celle-ci explosa dans une lueur plus aveuglante encore que notre ciel pur que les ruxs peignaient chaque jour. Durant quelques secondes, le ciel devint rouge. Ce fut d'une splendeur rarement égalé. Le rouge perdit peu à peu de son écarlate et s'effaça pour laisser la pureté de la voûte céleste, cependant, de fines étoiles dorées persistaient.

À l'image de ses prunelles hétérochromes, le ciel c'était teint de rouge et d'or. Le public n'eut de cesse de montrer son amour pour elle et Gabriel, plus qu'aucun autre.

LE CHÂTIMENT D'ER - LUCIFÉRIEN (TOME 4/EN COURS)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant