Chapitre 4 : un visiteur improbable

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       RIIIIING !!! Le réveil hurle dans mes oreilles. Je saute sur mon téléphone pour éteindre la torture. Le silence revient, et je m'effondre sur mon oreiller, à moitié groggy.

       Il était 7 h et je devais me réveiller. Et qu'elle réveille, surtout qu'un voile de mes rêves humides flotte toujours sous mes yeux.

       Ma peau frissonne au souvenir de l'homme aux cheveux argent, ainsi que celui roux du rêve qui avait suivi. Un grand écossé viril et poilu, dont les muscles de ses bras m'avaient soutenu pendant un ébat bouillant et orgasmique. Je jette un œil sur mon téléphone. Quinze minutes venaient de passer. Il me reste assez de temps pour prendre une douche froide.

       Je m'extirpe difficilement de mon lit et pars sous la douche. Les préparatifs pour partir au travail se font, entre le petit-déjeuner, la préparation pour le repas du midi et l'habillement. Quand le réveil sonne à 8 h 40 pour prévenir du départ de la maison, je mets mes chaussures et prends mon sac.

       Tandis que j'y rentre mon déjeuner, mes yeux se perdent sur les livres à emmener la veille. J'y avais jeté un œil ce matin encore, plus par une envie de lire. Sur le dessus, le livre sans titre. Il m'est impossible de savoir de quoi il parle. Je l'avais relu tout à l'heure, mais je devais trop être concentré sur le déroulé de la journée pour réellement lire l'ouvrage. Je décide de le prendre et de le lire durant l'ouverture de la bibliothèque au public, lorsqu'il n'y aura personne.

       La matinée se passa sans anicroche. Je m'occupe de récupérer le courrier, ainsi que les magazines du mois. Les mails furent lus et les réponses envoyées, et une commande de livre arriva avant les coups de 11 heures. Aucun répit.

       Après une bonne heure à vérifier que les livres reçut était les bons, et de commencer à les couvrir, l'heure du déjeuner arriva. Et je laisse tomber tout ce que je faisais.

       Je me laisse tomber sur la chaise rembourrée que j'utilisais uniquement pour le midi. Mes yeux se perdirent dans la pièce désordonnée, tandis que le bruit du micro-ondes inonda mes oreilles.

       La pièce était ensevelie sous les papiers administratifs, les livres en attente de couverture et d'identification dans le logiciel de gestion, les magazines aidant pour le choix des futures commandes, et mes affaires personnelles sur le petit bureau avec l'ordinateur. La table au centre servait au travail des livres et au repas, le bureau à gauche pour tout le reste. L'étagère à droite accueille les matériaux pour les activités et le travail de tous les jours, ainsi qu'un évier et du sacro-saint micro-ondes.

       La mairie me l'avait installée il y a trois mois, sauvant mes repas jusqu'ici toujours froids tout au plus tièdes, même en hiver. C'est la raison pour laquelle ils hésitent à installer une climatisation, plus onéreuse qu'un chauffe-plat. Alors que la clim servait aussi aux habitants. Je souffre d'exaspération, suivie du ding de fin de réchauffage.

       Je mange mes spaghettis à la carbonara tout en lorgnant sur une pile de livres. Ceux abandonnés la veille, dont le livre sans titre que j'avais ajouté, me faisaient de l'œil et ceux depuis mon arrivée. J'aurais peut-être le temps de m'en occuper, si les visiteurs se faisaient rares cette après-midi.

       Et les visiteurs le furent. Je ne vois que trois usagers en deux heures de temps. Ainsi, je peux observer les Baudelaire, Zola, Meyer et encore Rowling en paix. Vers 15 h, j'ai dû laisser ma pile de livres de côté. Sur le dessus, Fascination prône, suivie de Tentation, Hésitation et Révélation. De quoi représenter mon humeur face au livre sans titre qui se tient en dessous d'eux.

       Les heures passent et les livres retournés s'empilent. La fermeture arrive à grands pas, tandis que les visiteurs rentrent chez eux. Le silence ambiant de la dernière demi-heure me permit de défiler les pages web de site littéraire à la poursuite des futures perles pour la bibliothèque.

       Je lève rapidement le regard au tintement de la cloche. Un visiteur caché sous une cape fantaisiste entra. Je lance un « Bonjour » avant de remettre mon nez sur l'ordinateur. Je le vis au coin de ma vision partir vers le fond de l'établissement.

       Je sélectionne une quinzaine d'ouvrages potentiels à commander lorsque l'heure numérique se rappela à moi. Il était 18 h 2. Le temps est passé à une vitesse !

       J'éteins l'ordinateur, et cherche les clés dans la salle de travail. Elle repose sur mon bureau, avec celui de mon appartement et de mon véhicule. La porte des visiteurs fut fermée bien vite.

       « AAAAH !!! »

       Je sursaute de peur en me retournant. Un homme était là. En me souvenant du visiteur en cape, je reprends ma respiration du mieux possible.

       « J'avais complètement oublié que vous étiez là, m'excusais-je en retournant vers la porte. Je vais vous ouvrir.

- Ce n'est pas grave. »

       Je frissonne au son de la voix divine de l'homme. Je tourne ma tête sur sa main qu'il vient de poser sur mon épaule. Elle était glacée.

       Mon corps se figea, paniqué. Son souffle me gela l'oreille, alors que sa voix murmura contre elle.

       « Nous allons partir ensemble. Alors pas besoin d'ouvrir la porte. »

       Je m'extirpe de sa main et fuis vers la porte de service. Je crie à nouveau alors que l'homme me plaque contre la porte. Mon regard se leva contre le sien : il était rouge sang.

       Dans sa course pour me stopper, sa capuche avait glissé dans son dos. Un bruit de lumière passa à travers la fenêtre et s'échoua sur sa joue. Elle se mit à briller. Et mon cœur battit avec force. C'était quoi ce bordel.

       L'homme baissa son visage vers mon cou. Il m'était impossible de bouger, mon corps ne le voulait plus. Je sens un liquide froid qui coule sur mes joues. Je pleurais.

       « Ne pleure pas, murmura l'homme en se relevant. Ça ne sera pas long. Fais-moi confiance. »

       Il sèche de sa main glacer ma joue, avant de replonger dans mon cou. C'est là que je réalise que l'homme me parle en anglais.

       Une vive douleur brûle ma gorge. Il vient de me mordre ?! Ma voix veut crier à nouveau, mais mes forces me quittent petit à petit. Mon regard se brouille tandis qu'il se perd contre ma pile de livres. Twilight. Des vampires.

       Je sais à qui il me fait penser maintenant. Je souris à cette pensée. Demetri Volturi. Vraiment, je devais rêver.

       Mon esprit devient noir, mais la douleur partie. On chuchote à mon oreille.

       « À bientôt dans mon monde. Rose ~ »

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Et voila !!! C'est la fin de la partie d'introduction. 

Bientôt sortira la première partie sur Twilight. Youpi!!!!!!

Pour ceux qui ce pose la question, on aura droit à une romance avec un quileute, puis un volturi. Mais lequel ? Pour ça, il faudra lire les prochains chapitre XP

Bonne journée/soirée

La bibliothécaire et ses amants littérairesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant