Chapitre 6 : Incomprise

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Valentina :

Saint-Sébastien, Amarako Abadia : Jeudi : 4h29

Je sentis le vent souffler sur ma peau frêle, se glissant le long de ma colonne vertébrale et sur toute la longueur de mon dos. Je n'osa pas ouvrir les yeux, encore bien trop engourdis.
Puis par la suite, une chaleur inconditionnelle me parcoure le corps, des mains sur ma taille ainsi qu'une tête se posant grossièrement sur le mienne, me laissant ainsi figée.

J'ouvre alors avec peine mes pupilles qui viennent instinctivement s'encrer sur cette peau de  porcelaine battu par tout ces tatouages qui viennent orner celle ci.

-"Me matte pas trop Valentina."

Cette voix rauque surgit du dessus de ma tête.
Et alors le début de matinée me revint en mémoire
Je n'avait pas remarquer qu'il s'était réveillé. Je n'ai pas la notion du temps.

Il remonta ses mains afin que celle ci se pose sur les deux côtés de mon visage. Ce contact me perturbe, et me fis cogiter.
Il inspire profondément,  cherchant ses mots.

-"Dis moi que tu vas bien, j'ai eu... j'ai eu peur pour toi Valentina.."

Dit-il, avec ce regard intense, inquiets, brillant.
Il a eu peur ?
Mais pourquoi ?

Je pris alors l'initiative de glisser l'une de mes mains sur la sienne qui est toujours positionné sur ma joue.
Il se crispe à mon contact mais ne dit rien pour autant.
Je peine à sourire et à le rassurer du mieux que je peux.

-"Ezio, je vais bien. Ce n'était qu'une simple crise d'angoisse"

Il me foudroie du regard, il a l'air vraiment contrarié.
Pourquoi ?

-"Ouais. Une simple crise d'angoisse"

Ce ton me laisse de marbre, et je retira ma mains l'instant d'après. Tandis que lui resserre sa prise sur mes mâchoires qui me lâche un léger couinement de douleur.

Ezio me regarde avec insistance, désapprobation, inquiétude.
Toute sorte de sentiments qui n'ont pas lieu d'être la.
Il rapproche ainsi son visage du mien pour permettre à nos souffle de n'en faire qu'un. Ses lèvres frôlent les miennes et murmure contre ma bouche.

-"Ce n'est pas un jeu mon ange."

Et c'est comme ça qu'il éloigna son visage et laissa pendre ses bras de pars et d'autre de son corps.
Il redirigea ses mains sur ma taille pour me mettre assise par terre et se releva.
Il me tendis sa main que je pris instinctivement.
Mais au lieu de la lâcher il emprisonna la mienne pour y entrelacer ses larges doigts. Je pivota ma yeux à la rencontre des siens, qui étaient déjà entrain de me regarder.
L'ebahissement se lit sur mon visage, mais il ne me lâcha pas pour autant.

-"Il est hors de question que je te laisse rentrer seule chez toi. Surtout pas avec cette blessure venu de nul part. Je te raccompagne."

Je ne pu lâcher un seul mot.
À l'evocation de ma blessure celle ci me lance de léger picotement. Je plisse les yeux ce qui ne lui échappa pas.
Il me fixe de ses yeux sombres et dirigea doucement sa main libre sur mon épaule meurtris.
Il cherche mon approbation. Je lui indiqua qu'il pouvait, et ne se fit pas prier et retira ma veste et remonta l'ourlet de mon tee-shirt laissant mon épaule à nus.
Il plisse les yeux et les oriente vers mes iris.  Mais je ne le laisse pas faire, je fuis son regard.
Il le vit et ressera sa prise sur ma main.

-"Qui?"

Ce simple mot.
Cette simple supplication.
Je devrais lui dire, mais je n'y arrive pas.
Tout ce que je sais, c'est que je déteste les armes. Je ne le connais pas assez mais je sais qui il est et ce qu'il pourrait faire à n'importe qui n'importe quand.

《To protect you from everything》Où les histoires vivent. Découvrez maintenant