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CAMILLA PDV

   A quoi il joue, putain... IL ne va  quand même pas...? Je détourne brusquement la tête.

     - Écoutez... je ne sais vraiment à quoi vous jouez mais je vais vous priez de me reposez par terre. Vous ne m'intéressez pas. De plus je sors déjà avec un mec génial à qui je ne voudrais vraiment pas faire du sale, vous comprenez ?

    Je déblatère tout cela d'une traite. Je suis si embarrassée que je me défais brusquement de son emprise et rentre dans la demeure. Je n'ose toujours pas lever la tête. C'était tellement embarrassant bien que mon cœur s'était mis à tambouriner férocement contre ma cage thoracique. Il passe devant moi et m'indique la route à suivre. Je ne m'étais même pas rendue compte que je m'étais arrêtée.
    Nous déboulons dans la salle à manger. Mon père et l'homme qui était venu le chercher y sont aussi. Ils se crispent légèrement en apercevant Julián. Mon père me lance un regard intrigué du type « qu'est-ce que t'as foutu ? »
Je me contente d'admirer la salle. Elle est tout simplement SU-BLI-ME. Elle est conçue dans des tons beiges et noirs, du plafond aux meubles en passant par l'immense table autour de laquelle pourrait s'installer toutes les personnes de notre rue qu'il y aurait encore de la place. Julián fait un signe discret de la tête aux deux hommes qui prennent place autour de la table.
Je m'assieds là où Julián m'indique, c'est-à-dire à sa droite, juste en face de mon père.
Oh misère...
Des domestiques, pas de celle qu'on imagine souvent vêtues de chemise et jupe grises et de blanches avec une merde sur la tête assortie. Non, celles-là portait un pantalon en lin gris, des baskets blanches et une chemise blanche assez large.
Elles se mettent à nous servir vins, eaux, plats, tout aussi appétissant les uns que les autres. Une d'entre elle à la chevelure rousse et aux taches de rousseur- très jolie par ailleurs- lance un regard insistant à Julián, ce qu'il remarque assez rapidement. Elle se crispe et rougit fortement lorsqu'il pose les yeux sur elle. La pauvre...elle m'a l'air intimidée. Il l'a regarde fixement avant de lui lancer:

- Vous pouvez disposer, Avery.

Elle hoche la tête et se précipite vers la cuisine, heureuse de pouvoir échapper au regard insistant de Julián.
Qu'est-ce que je ne donnerai pas pour faire pareil, putain...

CAPTIVE~1. Insoumise Où les histoires vivent. Découvrez maintenant