CAPTIVE~1. Insoumise

6.

CAMILLA PDV

Je me sens mal à l'aise. Pendant un moment, nous mangeons en silence. Puis il me demande:

- Que voudriez-vous être dans la vie ?
- Hum...Avocate.
- Et pourquoi cela ?
- J'aimerais pouvoir défendre les innocents.

Je sais que ma réponse est brève et peu convaincante mais je me sens toujours mal à l'aise à cause de ce rapprochement de tout à l'heure, dans le jardin. Au fait, je ne connais toujours pas son nom...

     - Quel est votre nom et que faites-vous dans la vie ? Lui demande-je.
     - Cam, arrête d'harceler Mr Ramirez avec tes... commence mon père.
     - Je suis Julián Ramirez, PDG des entreprises " Ramirez and companies"

  Je lâche ma fourchette dans l'immédiat.

    - Vous...vous êtes le patron de mon père ?

  Julián PDV

  Tiens... elle le savait pas ? Son père ne lui a t-il pas dit qu'il dînait avec son patron? Je ne comprends plus rien.

- Je vous imaginais plus âgé. Commence-t-elle. Alors je vous ai pris pour le fils du patron de mon père.

Ah c'était donc ça... je vois son père pâlir.

- Cam, arrête s'il te plaît ...
- Et vous quel est votre nom ?
- Camilla Romano.
- Quel joli prénom...
- Monsieur..., fait Fernando en entrant,...Elle est là.

Ce con... Camilla a baissé de nouveau ses yeux dans son assiette.

- Si vous voulez bien m'excuser, je ne tarderai pas; dis- je en me levant.

Camilla ne lève pas les yeux vers moi. Et bizarrement ça me frustre, sentiment que je comprends pas.
Lorsque nous sortons de la pièce, je demande:

- Où est-elle ?
- Dans votre bureau, monsieur...
- Tant mieux... qu'on en finisse enfin.

CAMILLA PDV

Nous mangeons en silence. Mon père me regarde longuement mais je fais semblant de ne rien remarquer. Puis il prend la parole:

    -Cam, ne refais plus jamais ça.
    - Refaire quoi ?
    - Harceler mon patron, pendant qu'il mange.
    - Mais je...
    -Ce n'est pas un ami alors ne lui pose plus ce genre de questions, arrête de l'étouffer...
    - OK.

Je sais que c'est brusque comme réponse et que c'est l'abrégé de «OK tu peux te taire, j'ai compris »mais ça l'effet escompté mon père baisse les yeux sur son assiette et murmure des paroles incompréhensibles. Je m'en voudrais presque mais mon égo m'en empêche. Je continue donc à manger un repas et puis d'ailleurs je lui en veux c'est de sa faute. Qui m'a demandé de venir ou plutôt qui m'a obligé de venir ? Lui !  Alors qu'il assume.

  Alors une dizaine de minutes passe puis une vingtaine et enfin une heure sans que Julián ne réapparaisse. Mon père et moi avons fini de manger dans un silence quasi religieux puis l'homme bien vêtu qui est venu appeler Julián vient chercher mon père qui se laisse sans un regard pour moi.
Et me voilà de nouveau seul.

     Je me lève de table et entreprends de sortir sur la terrasse. Je me perds rapidement puis croise une blonde dans un couloir. Elle porte une robe cintrée de créateurs et des talons hauts. elle me bouscule en passant et a l'air furieuse. Lorsqu'elle me bouscule, elle m hurle:

    - Dégagez de mon chemin !
   - Avec plaisir, ce n'est pas comme si vous alliez me manquer.

   Je déteste sa façon de me parler.

    - Qu'est-ce vous venez de dire ? Siffle t-elle.
    - Ce que vous avez entendu: dis-je calmement.
     - Sale petite...
    - Continue ton chemin; dit une voix posée.

   C'était lui, c'était Julián.

    - C'est cette petite conne qui...; commence t-elle.
    - Je ne me répèterai pas. Dit-il.

  Elle se tourne vers moi, les yeux étincelant de fureur et l'air sérieusement dégoûtée. Puis me bouscule de nouveaux sauf que lorsqu'elle veut s'en aller, je lui fait un croche-pied et elle atterrit les quatre fers en l'air.

    - Oups...; je murmure avant de claquer mes talons sur le sol pour rejoindre Julián.