"L'ombre de la vérité" suit Bianca qui, après la brutale perte de son amie d'enfance, est convaincue que sa mort n'était pas un suicide.
Déterminée à découvrir la vérité sur ce qui est arrivé à sa meilleure amie Harper, Bianca se lance dans une enq...
- J'ai cassé mon miroir aujourd'hui, dit-elle d'un ton sombre.
- Etalors? Ce n'est pas si grave, tu sais. Ce n'est qu'un miroir
- Non, tu ne comprends pas, répondit Harper en agitant la tête. Casser un miroir, ça porte malheur. Cela signifie qu'il va se passer quelque chose de mauvais.
La réponse m'échappait. J'avais toujours été du genre à ne pas accorder d'importance aux superstitions ni à souscrire aux croyances populaires, mais il était clair que Harper était profondément troublée par ces idées.
Harper croyait fermement à toutes sortes de superstitions, une perspective que je n'avais jamais vraiment saisie. Marcher sous une échelle ne me semblait pas plus risqué que de me retrouver avec une jambe cassée, mais pour elle, c'était tout le contraire. Nous avions souvent discuté de nos différences d'opinion sur ce sujet, sans jamais vraiment parvenir à un accord.
- Écoute, rien ne va se passer. Détends-toi! Je rêve ou tu voles ma place? Normalement, c'est plutôt moi qui ai tendance à s'inquiéter rapidement entre nous deux", plaisantai -je.
- Oui, mais de temps en temps, un retournement de trait de caractère peut faire du bien, répondit Harper en souriant à son tour.
***
À notre arrivée à la fête, nous avons été immergées dans une mer de costumes colorés et d'excitation.
La musique résonnait à un volume assourdissant, martelant nos oreilles, tandis que les lumières étincelaient en une danse hypnotique. Partout où l'on regardait, des invités dansaient frénétiquement, riaient et s'amusaient.
L'odeur de l'alcool flottait dans l'air, mélangeant les parfums des boissons et des fêtards.
Tout en appréciant l'atmosphère électrique, je me préoccupais de la manière dont je pourrais garder un œil sur Harper dans ce tumulte. J'ai dû jouer des coudes pour nous frayer un chemin à travers la foule tout en tirant Harper derrière moi, nos doigts s'entrelaçant pour ne pas nous perdre.
Finalement, nous avons atteint le bar, où Lionel, le propriétaire de la maison, se tenait en servant des boissons. La lumière dansante des projecteurs faisait ressortir son sourire, mais je ne pouvais m'empêcher de me demander quel rôle il jouerait dans cette soirée.
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- Alors, tu veux boire quelque chose ?demanda Harper.
D'un léger acquiescement, j'ai opté pour un verre d'eau, préférant ne pas perdre le contrôle de la situation. Harper s'est éclipsée pour rejoindre un groupe de jeunes hommes qui dansaient au fond de la pièce.
