3. Une soirée qui vire au cauchemar

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Le cri strident déchira la quiétude de la nuit, vrillant mes sens. Il se propagea comme une onde de choc à travers la fête, faisant surgir la panique chez les fêtards.

Les battements de mon cœur résonnaient dans mes tempes, chaque pulsation amplifiant l'angoisse qui m'étreignait.

Je rejoignis la foule en débandade, courant à la recherche d'un refuge, cherchant frénétiquement une échappatoire à la terreur qui me submergeait. Autour de moi, l'hystérie régnait en maître, chacun cherchant à échapper à un danger invisible.

C'était une cacophonie de cris étouffés et de mouvements désordonnés.

Dans un coin obscur, éclairé d'une lueur sinistre, je vis la scène qui hantait désormais mes cauchemars.

Le corps de Harper, autrefois vêtu d'un costume éclatant, gisait inerte sur le sol maculé de sang.

La vue me glaça, une terreur noire et implacable me saisit, glaçant jusqu'à la moelle de mes os. C'était un tableau d'horreur, une scène que personne n'aurait jamais imaginée, sauf dans ses pires cauchemars.

Je courus vers Harper, mon amie, dont le souffle semblait faiblir. Mes doigts tremblants s'agrippèrent à son visage pâle que je pressai contre ma poitrine. Un cri déchirant jaillit de ma gorge, le cri d'une douleur profonde, d'une amitié menacée. Harper était inconsciente, peut-être même au seuil de la mort.

Le chaos régnait tout autour de moi, des gens criaient et couraient en tous sens. Owen se frayait un chemin à travers la foule, appelant les secours et coordonnant les efforts pour obtenir de l'aide.

Cependant, j'étais plongée dans un état de choc total, incapable de me concentrer sur autre chose que le corps inerte de Harper.

De l'autre côté du téléphone, la voix tendue de l'opérateur des urgences résonna. Owen lui expliqua précipitamment la situation, donnant la localisation de la fête et une description précise de l'état de Harper et de ses blessures.

Pendant ce temps, je tentai un premier massage cardiaque sur Harper, désespérément en train de chercher à la réanimer, mais rien ne semblait fonctionner. La terreur et la panique m'envahirent, m'empêchant de penser clairement.

Owen, comprenant que j'avais besoin d'aide, s'approcha de moi et posa délicatement ses mains sur mes épaules, tentant de me réconforter dans ce cauchemar devenu réalité.


- Je suis là, Bianca. Tout va bien se passer. Les secours arrivent bientôt , dit-il doucement, essayant de la calmer.

Je relevai les yeux vers Owen, les larmes brouillant ma vision, mes cheveux collant à mon front humide.

- Je ne peux pas la perdre, Owen.dis-je en sanglotant.

- Je sais, je sais », répondit Owen en la serrant doucement contre lui. Tout va bien se passer. Les secours sont en route.

***


Je restais là, agenouillée auprès du corps de Harper, attendant l'arrivée des secours.

Le monde autour était en effervescence, avec des cris et des pleurs qui résonnaient dans tous les sens. Perdue dans ma propre douleur et ma propre terreur, j'ignorais ce qui allait arriver à ma meilleure amie.

Les secours la prirent en charge dès leur arrivée à l'hôpital et la transportèrent directement au bloc opératoire.

Harper avait perdu beaucoup de sang et avait besoin d'une intervention chirurgicale urgente.

Tremblant de tous mes membres, je composai le numéro de téléphone de la mère de Harper. Je me sentais responsable de ce qui s'était passé, même si je ne comprenais pas comment cela avait pu arriver.

La mère de Harper décrocha au bout de quelques sonneries, et à peine pu articuler les mots pour annoncer la nouvelle.




***

"Allo... Mme Barnes ? C'est Bianca... Il y a eu un accident... Harper est à l'hôpital, elle a été blessé. Il faut que vous veniez tout de suite..."

***

Finalement, un chirurgien nous annonça que Harper était toujours en vie, bien que son état fût critique. Elle avait subi une hémorragie interne sévère, nécessitant une intervention chirurgicale d'urgence. Son état restait stable pour l'instant, mais l'incertitude planait sur son issue.

Mes parents voulaient que je rentre à la maison après cette expérience traumatisante à l'hôpital, mais je refusai catégoriquement. Abandonner Harper n'était pas une option. Tout s'était passé si vite, et je cherchais désespérément à comprendre comment une telle tragédie avait pu se produire.


- Tu es en état de choc, ma puce, tu as besoin de te reposer, lui dit-elle doucement.

Je montai dans la voiture de mes parents, cédant à l'épuisement qui m'envahissait, comme si cette nuit terrifiante m'avait drainée de toute mon énergie.

À la maison, je rejoignis ma salle de bain, cherchant refuge sous une douche qui me faisait trembler de peur.

Les images de la soirée, en boucle dans ma tête, faisaient couler mes larmes. Comprendre comment Harper avait pu chuter si brutalement de la fenêtre demeurait une énigme.

L'eau chaude ruisselait sur mon corps, mais ne pouvait réchauffer le froid qui m'habitait. Mon être tout entier était gelé, immobile.

Tenter de retrouver des indices parmi les souvenirs de la soirée était vain, ma mémoire semblait effacée. Tout ce qui subsistait, c'était l'image de Harper, inerte sur la terrasse.

Fermant les yeux pour chasser ces visions incessantes, je trouvai après de longues minutes sous la douche un semblant de réconfort. M'habillant, je frissonnais toujours.

Éprouvant le besoin de repos pour guérir de ce traumatisme, je me réfugiai dans ma chambre, allongée, fixant le plafond en quête de réponses.

Soudain, des coups retentirent à la porte de ma chambre, ma mère cherchait à me joindre.



***

- Bianca, ma belle,est-ce que ça va ?
demanda-t-elle doucement.

- Non, maman, ça ne va pas du tout. Je n'arrive pas à croire ce qui s'est passé ce soir.










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