6. Commémoration

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C'était un mois de juillet étincelant, les cours étaient terminés, mais le poids du chagrin demeurait omniprésent.

Le deuil nous avait enveloppés de son manteau sombre.

Cependant, au milieu de cette tristesse, il y avait une lueur d'espoir, celle de connaître les résultats de notre année universitaire. Toutes les deux, nous avions réussi notre première année, mais elle ne serait jamais là pour célébrer cette victoire.

Pour ma part, j'avais pris la décision de changer de voie et de me spécialiser dans le domaine « enquête criminelle - détective privé ».

En parallèle, je consacrais mes journées à aider la famille de Harper à organiser ses funérailles. Je parcourais des tonnes de photos de nous deux, de notre enfance à l'âge adulte, pour préparer un diaporama qui serait diffusé lors de la cérémonie.

J'avais également rédigé un discours d'adieu pour ma chère amie. Accepter sa disparition était une lutte constante, comme si tout cela n'était qu'un rêve irréel.

Le dernier jour de cours, toute l'université avait observé une minute de silence en hommage à Harper. J'avais également organisé un événement commémoratif en son honneur.

J'avais préparé des collations pour rassembler chacun d'entre nous dans une atmosphère d'unité pendant cette commémoration.  Ma chipie d'amour était très appréciée, et notre petite fête commémorative, organisée chez mes parents, en était la preuve.

Bien sûr, il s'agissait d'un rassemblement intime, avec les personnes les plus proches de Harper. La plus grande célébration avait eu lieu la veille, réunissant tous ceux qui avaient connu notre précieuse amie.

L'idée de notre rassemblement à la maison était simple : partager nos souvenirs et anecdotes concernant Harper. Les invités étaient encouragés à porter des couleurs en accord avec les préférences de Harper : le noir, le vert clair et le blanc.

Tous étaient présents, comme à leur habitude. Il n'était pas étonnant que ma chère amie ait été si aimée de tous.

Nous étions assis en cercle par terre, avec un bâton pour désigner la personne chargée de partager une anecdote sur Harper.

Pendant cette commémoration, les détails sensoriels étaient partout. L'odeur alléchante de la nourriture que j'avais préparée flottait dans l'air, remplissant la pièce de souvenirs de nos pique-niques passés avec Harper.

Les sensations physiques étaient complexes, un mélange de chaleur humaine et du poids de la tristesse qui pesait sur moi.  Chaque sourire partagé, chaque anecdote racontée, apportait un réconfort éphémère, mais il y avait toujours ce vide, cette absence palpable.

Je me suis éloignée un instant pour profiter de l'air frais qui caressait ma peau tout en sirotant mon verre de jus. Owen m'a rejointe. Alors que nous partagions nos souvenirs de Harper, Owen et moi évoquâmes brièvement des moments où elle nous avait fait rire aux éclats. La légèreté de ces souvenirs contrastaient avec la lourdeur du chagrin qui nous enveloppait.

Soudain, une voiture est passée devant nous. Elle était d'un rouge éclatant, ce qui contrastait fortement avec l'atmosphère calme de la commémoration. Le rugissement puissant de son moteur, alors qu'elle filait à une vitesse vertigineuse.

Les pneus crispaient sur le bitume, et le bruit était assourdissant. Le conducteur était une silhouette floue derrière le volant, comme une ombre furtive dans la nuit.

Tout à coup, une petite boîte a été jeté en pleine route par la voiture.  Personne n'avait pu voir le visage du conducteur à cause de la vitesse à laquelle la voiture avait disparu, enveloppée dans un nuage de poussière et de mystère.

L'ombre de la véritéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant