Le désespoir d'un Dragon Slayer

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*Natsu*

Je me souvins de tout. Lucy ne pouvait mourir. Pas elle. Je chuchotai :

- « Lucy, réveille toi je sais que tu m'écoute. Pourquoi me faire une blague pareille ? Ce n'est pas le moment, tu sais. Si c'est pour savoir si je t'aime...oui je t'aime. Réveille-toi maintenant. Lucy s'il te plaît. J'ai dit s'il te plaît. Je t'ai appelée Lucy pas Luce. »

Je n'arrive plus à distinguer le vrai et le faux.

*Narrateur*

Erza, le visage baigné de larmes, regardai Natsu, affligée. Il devenait fou. Elle soufrait. Makarof et Lucy étaient morts. La guilde risquait d'être dissoute s'il ne trouvait pas de maître rapidement Natsu allait mourir. Elle en était sûre. Il allait se suicider ou mourir de tristesse. Elle ne pouvait rien faire. Elle observait la salamandre parler à une morte comme un fou. Lucy les avait sauvés. Mais la constellationiste ignorait qu'elle avait inutilement prolongé leurs vies, qu'elle avait changé leurs destins, provoqué une immense douleur, un calvaire dont la fin paraissait si lointaine, un supplice dont chacun cherchait à s'évader. La chevalière ne pouvait plus voire le spectacle désolant qu'était la guilde : un chasseur de dragon devenu fou après la perte de sa bien-aimée, ses amis désespérés, blessés, des pleurs, des larmes, des sanglots, de la douleur, de la souffrance partout. Elle s'était créée une armure pour ne plus souffrir, mais elle se rendit compte que l'armure ne protégerait pas son cœur. Tant qu'elle aimera, elle souffrira. Vivre sans aimer ne rime à rien. Elle utilisa sa magie de rééquipement pour enlever son armure et mit une robe noire. Elle cria et courut le plus vite et le plus loin qu'elle put. Elle se retrouva devant la rivière de Magnolia. Elle s'effondra. Elle criait, pleurait. Elle n'en pouvait plus. Dans sa tête se bousculaient des souvenirs : Gerald, la tour du paradis, la mort de Simon, Fairy Tail, ses disputes avec Mirajane, Gray et Natsu, Makarof, Lucy. Son cœur lui faisait tellement mal qu'elle voulait s'enfoncer une de ses épées dedans pour arrêter la douleur. Elle finit par rentrer chez elle et s'endormir pour ne plus penser.

*Natsu*

Elle était belle et bien morte. Elle ne respirait plus. Les larmes coulaient sur mes joues. C'est ça la douleur ? Ca fait mal. Très mal. Je hurlais comme un fou. Je hurlais son nom. Elle était ma raison de vivre et maintenant qu'elle est morte, je n'avais qu'une envie : la rejoindre. Ce serait tellement facile de m'enfoncer un poignard dans le cœur mais je lui avais promis. Je continuais à hurler. Je m'enflammais. La douleur était tellement grande que les mots ne suffisent pas à la décrire. Je n'ai aucun futur sans elle. Gildarts essaya de m'enfermer dans une chambre pour que je me calme un peu, mais il ne pu venir à bout de moi. Je donnai un coup de poing à un mur qui s'effondra. Je hurlai longtemps avant de ma fatiguer. Je tombai à terre. Les larmes continuaient de couler. Je voulais mourir. C'est ma faute. Elle est morte pour me protéger. Je dois mourir. Peu importe la promesse que j'ai faite. J'avais promis de la protéger. Je n'ai pas pu. Je dois mourir. J'avais toujours sur moi un poignard pour que je puisse me défendre si je manque de magie. Je le pris et voulus l'enfoncer dans mon cœur. Mirajane me vit, hurla et le prit. Elle sanglotait et n'arrivait pas à parler. Elle n'était même pas sûre de vouloir me gronder. Il était rare de me voir pleurer. J'étais celui qui gardait toujours espoir, celui dont la tristesse durait le moins longtemps, le plus facile à faire sourire. La démone ne s'était jamais doutée de me voir comme ça un jour. Elle était très en colère contre moi. Lucy est morte pour me protéger et si je mourrais, son sacrifice sera vain. Elle mit ses mains fines mais fortes sur mon cou et serra essayant de m'étouffer. Je ne ma débattis pas. Je comprenais. Elle avait perdu sa sœur, le maître et sa meilleure amie. Elle ne pouvait pas se permettre de perdre quelqu'un d'autre. Je commençai à tousser, tout devint flou autour de moi, puis noir. J'étais reconnaissant à Mirajane je crachais un merci étouffé et l'entendit d'excuser avant de ne plus rien ressentir.

L'extinction d'une étoileOù les histoires vivent. Découvrez maintenant