Aloïs se tenait sur le palier. Il s'était changé et portait une veste de blazer kaki sur un jean foncé. Ses cheveux semblaient encore humides d'une douche prise récemment.
— Je ne veux pas déranger, entama-t-il. Je ne savais pas si tu avais dîné, alors j'ai apporté un truc.
Il lui montra le sac en papier qu'il tenait à la main.
— Ça vient du traiteur asiatique.
— Il est tard, Aloïs.
— Si tu préfères, je peux repasser une autre fois, s'excusa-t-il.
— Non ! s'exclama-t-elle en attrapant le sac.
La jeune fille se renfrogna en se rendant compte de sa brusque réaction. Elle retira sa main et baissa les yeux.
— Tu ne m'en veux pas ?
— De quoi ? De t'être sentie mal ? Ce n'est pas de ta faute. C'est plutôt toi qui pourrais m'en vouloir de ne pas m'en être inquiété plus tôt.
Iris rayonna : ce garçon était définitivement parfait.
— Entre, je vais mettre le four en route.
— Ça ne dérangera pas ton père que je sois là ?
Elle le rassura depuis la cuisine. Si son père n'était pas encore à la maison à cette heure tardive, il ne rentrerait probablement pas de la nuit. Ils prirent place autour de l'îlot central pour déguster leur repas. Une odeur de crevettes et d'épices embauma rapidement la pièce. Ce fut le jeune homme qui rompit le silence.
— Je ne savais pas si tu aimais les nouilles sautées.
— Qui n'aime pas ça ? rétorqua-t-elle la bouche encore pleine.
Il rit et humecta son pouce avant de frotter la commissure des lèvres de la lycéenne.
— Tu en avais un peu sur la joue, expliqua-t-il.
Le silence tomba de nouveau entre eux, mais Iris ne tarda pas à reprendre la parole, de peur que le repas ne se termine trop vite et qu'Aloïs ne rentre chez lui.
— Tu veux regarder un film ou faire quelque chose de particulier après ?
Il jeta un coup d'œil sur son téléphone pour vérifier l'heure.
— Il est déjà tard. Je ne voudrais pas te déranger. Comme tu n'étais pas bien tout à l'heure, je voulais juste prendre de tes nouvelles.
— Tu pouvais aussi m'appeler, mais maintenant que tu es là, fit-elle dans un grand sourire charmeur.
— Va pour un film, mais pas un film d'horreur cette fois !
Ils finirent de manger et rangèrent rapidement la cuisine. Aloïs s'étonna de voir Iris monter à l'étage, mais elle lui assura que ce serait plus simple de regarder le film sur son ordinateur. Il haussa les épaules et la suivit. La chambre de la jeune fille était à l'image du reste de la maison, simple, mais confortable. Elle était composée d'une penderie et d'une commode, d'un bureau d'étudiant surplombé de quelques étagères et d'un lit double. Le garçon fit le tour de la pièce en s'attardant sur quelques détails tandis qu'Iris allumait son ordinateur, assise sur le matelas, l'appareil posé sur les genoux. Il remarqua des crayons, des feutres et d'autres outils pour dessiner, disposés en désordre près d'un bloc de papiers.
— Tu dessines ? demanda-t-il.
Elle releva la tête distraitement avant de répondre.
— Ouais, vite fait.
Aloïs laissa traîner ses doigts sur les feuilles pour mieux étudier les créations de la jeune fille. Il trouva principalement des représentations de personnages, des symboles étranges et une série de portraits.
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Iris Silverstorm - Le Crépuscule de Triquetra
ParanormalIris est une lycéenne et une sorcière aux capacités magiques limitées. Elle peut compter sur son meilleur ami, Noah, un sorcier élémentaire de l'eau et du feu, ainsi que sur Aloïs, ce garçon à la plastique de rêve, qui l'aident à redécouvrir ses don...