Prologue

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" Je suis enfermé dans une cave à l'odeur noséabonde. Les murs sont sales, et, au sol, il y a mon déjeuner que mon estomac a rejeté tout à l'heure qui n'a pas été nettoyé.

Je suis enchaîné à un lit, ou plutôt à des barreaux de fers sur lequel est posé un matelas vieux de plusieurs dizaines d'année et dont la couleur, blanche à la base, vire au marron.

Cependant, ce n'est pas cela qui provoque mon dégoût actuel.

Non.

Ce qui le provoque, c'est le fait d'avoir été forcé à tuer.

J'ai tué, moi, Regina Limon.

J'ai tué à seulement 9 ans.

Je revisualise cet endroit. Une grande pièce vide, sans aucun meuble. Cet homme, assis sur ses genoux, et dont le visage était innondé de larmes. Ses cheveux noirs retombant sur celui ci. Ils avait de nombreuses marques sur le corps, signe qu'il avait été torturé. Il criait de douleur. Mais il criait également sa peine. Car il savait ce qu'il l'attendait.

Il allait mourir.

Et pas seulement lui. Sa femme, dont le visage était en sang, était assise également sur ses genoux un peu plus loin. Elle pleurait à chaudes larmes, mais n'osait pas crier. Car lorsqu'elle le faisait, un des gardes lui asseignait un coup de plus dans ce corps déjà torturé.

Ce couple devait mourir. Aujourd'hui. Et ça je le savais très bien car c'est moi qui devait me charger de cette tâche.

Mon père se tenait derrière moi et attendait que je donne une fin à ces deux vies qui se tenait face à moi.

Moi, une gamine de 9 ans.

J'avais peur, je tremblais. J'avais peur car je ne voulait pas tuer. Ôter la vie, voilà une chose que je détestait. Qui suis-je pour décider du moment la vie d'une personne prendra fin?

Cependant je n'avais pas le choix. Cet homme qui me suppliait du regard était un espion. Je me devait de l'éliminer, lui et sa femme.

Pourquoi sa femme?

Parce que mon père en avait décidé ainsi.

Et parce que lorsque l'un des membres trahit le cartel, toute sa famille se doit de mourir.

Alors je me tenais debout, devant ce couple à l'avenir tragique, tenant un baretta 81 dans mes mains tremblantes.

Malgré leur trahison, je ne voulais pas tuer.

Mais la voix de mon père me rappella à l'ordre :

" Ma fille, tire. Tire avant de le regretter sévèrement."

"Regretter". Ce mot était devenu pour moi le synonyme de torture.

Alors j'ai tiré. J'ai tiré pour préserver mon corps de la violence de mon père.

J'ai tiré sur cet homme puis sur sa femme.

Et leurs corps n'ont pas tardes à s'effrondrer devant moi..."


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NDA :

Je me suis enfin décidé à commencé l'histoire que j'avais en tête depuis déjà plusieurs mois. J'ai un peu peur que ma plume ne soit pas à la hauteur mais j'espère que ça vous plaira quand même! 💗

À bientôt!







ReginaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant