J'éteins mon ordinateur et enfile mon blouson avant d'entrer dans l'ascenseur de l'immeuble. Comme tous les vendredis soirs, j'appuie sur le dernier bouton de l'ascenseur pour arriver sur le toit. Il n'y a jamais personne à cette heure, surtout le vendredi. Dans mon entreprise, je laisse mes employés finir à 17h alors que moi, je reste finir les dossiers des contrats de la semaine jusque 21h, 22h quand je remplis des papiers.
J'atteins enfin le toit. Il y a toujours mon espace que je me suis aménagé il y a maintenant 5 ans, lorsque je me rendais compte qu'ouvrir une entreprise en pleins New York sans jamais profiter de la vue serais une belle perte de temps.
Je m'installe sur le muret malgré que le bâtiment ait 14 étages. Je n'ai plus du tout le vertige depuis le saut à l'élastique que l'on m'a offert pour mes 18 ans.
C'est dingue comment la vue est belle, je pourrais aménager mon bureau tout entier ici si c'est pour avoir le droit d'observer New York à longueur de journée.
Et dire qu'il y a 5 ans je n'envisageais pas du tout de finir à la tête d'une grande entreprise et de finir dans une ville telle que New York.
Un vent frais me fais décoller mes cheveux bruns de ma nuque. Je ferme les yeux et repense à tout ce que j'ai traversé depuis...
-Merde, pourquoi je repense au passé alors que je vie un présent de dingue ?
Je tourne la tête vers mon téléphone et vois 11 appels manqués de mon frère, Don. Qu'est ce qu'il me veux pour m'appeler autant ? La dernière fois que nous avons parlés tous les deux c'était lors du décès de notre père il y a 4 ans, alors pour quelle raison il me téléphonerait cette fois ci ? Le décès de notre mère peut être ?
Je le rappelle, je me demande qu'est ce qu'il se passe de si urgent sur leur plage parfaite.
-Don ? Pourquoi autant d'appel ? Il est tard, je t'aurai rappelé demain...
-Salut Alia, me coupe t-il, excuse moi de t'appeler à cette heure ci mais l'hôpital m'a appelé il y a 30 minutes.
-Et que dois-je faire de cette information ? Tu va bien ? Tu parais inquiet.
-C'est maman.
Ces trois mots m'on complètement transpercés. Je sens mon estomac se nouer.
-Quoi « maman ? » Qu'est ce qu'il se passe ? Explique moi tu me fais peur.
J'essaie de retenir mes larmes de couler. Je ne veux pas qu'il pense que je suis revenu sur ma décision passé.
-Elle... ça va pas du tout Alia, dit-il en se coupant lui-même la parole.
-Ok, calme toi, ça va aller. Je prend un avion et j'arrive. Tout va bien petit frère.Après cet appel avec mon frère, je me dépêche de rentrer chez moi. Sur le chemin, je trouve un vol allé pour Cuba. Pas de billet retour, je verrai plus tard. Je prend une vieille valise que je n'ai jamais utilisée, met deux trois vêtements d'été - on est en juin et les températures à Cuba sont proches de la canicule - et le nécessaire pour ma toilette. J'appelle mon assistante pour la prévenir de mon absence d'une durée indéterminée et du boulot qu'il y aura à faire pendant mon absence.
Mon ticket d'avion été assez cher mais bon, réserver pour un vol à Cuba pour minuit n'est pas une tache facile à trouver à la dernière minute. Cette dépense m'a semblé être comme une baguette de pain. Avec mon salaire, je ne peux pas me permettre de dire que l'avion est cher.
J'ai pensé à prendre mon ordinateur portable pour l'avion. J'ai encore tellement de dossier à clôturer.Après 2h à travaillé, je m'accorde une courte pause. On en est à la moitié du vol. Le temps passe si vite, je n'ai finis qu'un seul dossier. Je me stresse déjà pour tout le travaille qui m'attendra quand je rentrerai. Il faut que je relativise : ce voyage me permet de prendre des vacances et de revoir ma famille. Cela fait tellement longtemps que je ne suis pas retourné dans ma ville natale.
Ça ne me manque pas. Je ne sais même pas pourquoi j'ai dis a mon frère que je venais. J'aurai pas du, ça me fais perdre un temps monstre sur mon emplois du temps. C'est maman. Ses paroles tournent en rond dans ma tête, ça me provoque une douleur insupportable.
Je prend un Doliprane et appel mon frère, je veux savoir ce qu'il se passe avec notre mère.-Oui, Alia ? Tout va bien ?
-Salut Don, je ne te dérange pas j'espère ?
-Non, pas du tout. Je n'arrive pas à trouver le sommeil alors ton appel m'occupe un peu, il me répond avec un voix fatiguée.
-Je suis dans l'avion, il me reste à peu près 2 heures de vol. Tu pourra m'attendre à l'aéroport ? Ça fait tellement longtemps que je n'ai pas mis un pied à Baracoa que j'ai bien peur de me perdre.
-D'accord, pas de soucis petite soeur. Tu m'appelle juste pour ça ? Tu te doute que je t'aurai attendu la bas.
Don m'appelle toujours petite sœur et moi petit frère, je suis l'ainé mais lorsque nous étions petits, il ne voulait pas faire savoir que c'était le cadet alors il faisait croire à tout le monde que nous étions jumeaux et que « petit frère » et « petite sœur » étaient de simple surnoms. Aujourd'hui, il a juste pris l'habitude de m'appeler comme ça et assume totalement son âge. Plus personne croirait que nous sommes des jumeaux : il est blond et moi brune, il a les yeux bleus et moi verts, il est grand et musclé et moi petite et toute fine, il est très bronzé et moi pale comme un mort - même si ça je ne peux en vouloir qu'à moi même. Un peu des opposés.
-Hum non ce n'est pas que pour cela. Dis moi ce qu'il se passe avec notre mère s'il te plais.
-Tu vois, je t'avais dis que maman est très malade et qu'elle résiste que très peu aux maladies, aux chutes, etc ?
-Oui, et donc ?
-C'est notre beau père il...
-Ton, le coupais-je, et qu'est ce qu'il a fait ?
-Euh oui si tu veux. Il a encore trop bu et s'est énervé sur notre mère. C'est improbable comme situation mais maman est tombé de la falaise.
-QUOI? La falaise en face de notre ancienne maison ? Qu'est ce qu'il s'est passé ? Ton beau père a quoi à faire la dedans ?
-Sous l'énervement, il a bousculé maman et elle est tombée.
-Et comment va-t-elle ??
-Son état est critique, la chute était violente, elle était trop haute par rapport à l'eau pour que celle-ci ne lui cause pas de dégât. Mais elle a eu de la chance, si on peut appeler ça comme ça, puisque qu'elle est passée à quelques mètre même pas de notre rocher.
-D'accord, merci de me l'avoir dit. Je te laisse, j'ai du travail à finir. Je t'enverrai un message une fois que je serai arrivé à l'aéroport.
-Promets moi que tu n'ira pas taper un scandale auprès de Carl, il reste ton beau père et celui qui...
-Je ne te promet rien, je le coupe encore une fois. Bisous.
-Bisous, sœurette.
Je l'entend soupirer et je raccroche. Je me remet ensuite au travail. Je me demande comment je vais réagir une fois arrivé la bas, à l'hôpital. J'aime maman de tout mon coeur mais après ce qu'elle a fait avant et après la mort de papa, c'est devenu différent entre nous. Et Carl. Si je le croise je reprend un billet d'avion pour rentrer chez moi. Je ne veux même pas penser a cet homme. Après tout, tout est sa faute et uniquement sa faute....
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Memorys of summer's nights
Roman d'amourAlia, 24 ans, est une femme d'affaire qui vie a New York. Elle a un métier stable, et est la patronne de sa propre entreprise. Elle gagne très bien sa vie. Un jour, un évènement va l'obliger à revenir dans sa ville natale, Baracoa. Cet endroit parad...