Alia

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    Après la rencontre avec Noah, que j'aurai préférée éviter, et mon arrêt shopping compulsif, le premier endroit qui m'est passé par la tête d'aller est mon restaurant préféré : l' « Atlàntico ». Cet endroit me fait me remémorer tellement de bons souvenirs comme mon premier baiser sur la plage juste en face. Oh je m'en rappelle comme ci s'était hier.
    J'étais avec mon premier amour, Noah (malheureusement), on venait de terminer notre repas dans le restaurant et nous sommes balader sur le sable pour digérer. Il me tenait la main, il ne faisait ni trop chaud, ni trop froid. Il y avait une légère brise qui faisait voler mes cheveux tressés. Je me souviens exactement ce que je portais : une magnifique longue robe blanche légèrement salit en bas par le sable, avec des chaussures fines que j'avais pris soin d'enlever pour notre balade sur le sable. La balade s'est conclue par un je t'aime délicat et par un tendre baiser devant le soleil qui se couchait, les pieds mouillés par l'eau de la mer. Cela paraissait irréel. En ce moment j'ai du mal à croire que c'est le même Noah que j'ai croisé par accident chez moi. Il n'avait plus ce petit quelque chose dans ses yeux que j'aimais tant. Le Noah que j'aimais ne m'aurais pas appelé « Eli » juste pour m'énerver. Ou peut être qu'il ne se souvenais vraiment plus de moi ? Peut être qu'au finale, mon départ l'a vraiment touché mais qu'il n'ose pas l'avouer ? D'une manière ou d'une autre, Noah, c'est de l'histoire ancienne. Même si les plus beaux moments de ma vie sont à ses côtés, tout ça c'est du passé. Aujourd'hui je suis une femme indépendante qui n'a besoin ni d'un homme, ni de romantisme pour être comblé. Mon travaille me suffit amplement. Et pour le romantisme, l'amour dans les livres fait largement le boulot à la place d'un sois disant « mâle alpha ».

    Je m'installe sur le sable chaud. Je profite tranquillement du soleil jusqu'à ce qu'un rigolo vienne faire son malin sur les vagues. Je le dévisage en commençant par ses jambes. Ça c'est un homme qui va à la salle. Je continue ensuite par son fessier, je suis vraiment pas déçu de ce que je suis en train de voir. Je remonte vers son dos, comment est ce possible qu'un dos soit aussi sexy ? Ce rigolo est vraiment pas mal. Oh et il se tourne enfin ! Je commence à admirer ses plaques de chocolat jusqu'à ce que je me rende compte que... Pf il fallait bien sur que ce rigolo soit Noah. J'en ai de la chance dans la vie, je commence à me demander si je ne ferai pas mieux d'aller à l'hôpital. À moins que ma mère l'ai adopté entre temps et qu'il y soit aussi. Cet homme a vraiment l'intention de me suivre partout c'est dingue. De toute façon, il est pas si sexy que ça quand on regarde bien. Il commence même à être repoussant à force de le regarder.

    J'entends mon prénom vers ma gauche et tourne ma tête. C'est Don. C'était sur, si il y a Noah il y a forcément Don. Les meilleurs copains pour la vie.
-Alia ! Enfin je te trouve. J'ai fais toute la route de la maison à ici pour te trouver.
-Ok.
-Quoi ok ? Bon je sais que tu m'en veux de t'avoir menti mais je t'en pris écoute moi avant de ne plus m'adresser la parole.
-Écoute p'tit frère, si je suis venu, ce n'est ni pour toi, ni pour Noah, ni pour me faire embobiner par les deux à la fois. Alors je te prierais de me laisser me reposer au soleil tranquillement avant d'aller voir ma mère. Après tout, je suis quand même en vacances.
-Alia, je sais que tu m'en veux terriblement.
-Oui. Va jouer avec Noah. J'aimerai me reposer.
-Alia...
-Don, s'il te plait. J'ai besoin d'être seule, je conclus en me levant.

    Sur le chemin vers l'hôpital, je regarde sur mon téléphone pour un billet d'avion vers New York. Impossible d'en trouver un seul. Je commence à croire que la vie veut ma peau. Ce n'est pas de ma faute si j'ai brisé tout le monde, c'est bon. Et puis, au final, ils pensent tous être les victimes de l'histoire et moi la méchante alors que j'ai subit bien pire que le départ de quelqu'un.

    Je me dirige vers l'accueil de l'hôpital. À peine ai-je le temps de donner mon nom que l'infirmière me dirige vers la chambre de maman. Je ressemble tant que ça à Don ?
J'arrive dans sa chambre.
-Coucou maman, c'est moi, Alia. Je sais pas si tu as pas envie de m'entendre aujourd'hui, ni même jamais je pense, mais moi j'avais besoin de te voir. Tu m'as manqué tu sais ? Je ne sais pas comment tu va réagir quand tu va te réveiller et que tu va me voir mais s'il te plait, réagis bien. Je reste ta fille aînée, tu n'a pas pu effacer ton amour pour moi en 5 ans. Pardonne moi d'être partie. J'en avais besoin. Je n'en pouvait tout simplement plus de tous les évènements qui défilaient dans ma vie un par un et le choix le plus judicieux que je devais faire était celui ci. Tu devrais le savoir toi même le pourquoi je suis partie. Tu as tout vue et pourtant tout ignoré. Tu m'avais simplement laissé dans ma douleur sans même te demander si j'avais besoin de ma mère à mes cotés. Je te trouve égoïste, maman, et malgré tout, je t'aime encore.
    Tout ce que j'ai droit comme réponse est le bruit des machines qui entourent ma mère.
J'espère qu'elle va se réveiller avant mon départ, mais en même temps je redoute cet instant où elle va me voir à son réveil. Et puis, je ne sais pas quand je partirais donc peut être qu'un avion m'aura pris avec lui pour New York à son réveille ou peut être qu'elle va juste ne jamais se réveiller. Une mère ne peut pas effacer son amour maternel pour sa fille, si ? D'accord, ce que j'ai fais avant mon départ est mal et ce que j'ai fais à l'enterrement de papa aussi mais au point de ne plus vouloir m'adresser la parole ? C'est peut être un peu abusé comme réaction. La preuve: mon frère me parle et c'est bien le seul... quelle conne, le seul qui m'accepte encore après tout est celui à qui j'arrête de parler pour une raison stupide.

    Je quitte la chambre et me dirige vers la machine à café de l'hôpital. Je prend un thé, je ne supporte plus le café. J'en ai peut être abusé lorsque j'étais jeune et j'en suis maintenant dégouté. Je me rappelle lorsque mon frère commençait donc à ne plus dormir, je le voyais prendre du café en grandissant et ai décidé de faire pareil. Je voulais lui montrer que j'étais avec lui dans les « épreuves de la vie ».
Je ne sais même pas pourquoi je pense à lui en ce moment. Il a son meilleur pote Noah pour ça. Encore une fois, je me rend compte que c'est vraiment une raison débile de lui faire la tête.

        Je sors de l'hôpital et rentre à la maison à pied. Une bonne balade ne me fais pas de mal après tout. Durant ma promenade, je passe devant une pharmacie. Est ce que je lui achète ses somnifères ? Même si je lui en veut terriblement il reste mon frère, mon petit frère adoré.
-Bon, juste une boite.

Memorys of summer's nightsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant