Chapitre treize.

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You are not alone
I am here with you
Even when you're scared
I'll never leave you
Standing in a storm.

⭑

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Dix heures du matin et les quelques rayons de soleil brûlant traverse la chambre de Raphaël comme une averse de flammes, nous avons tous dormi là. J'étais aux côtés de mon meilleur ami alors que Louis et Zoé était sur deux matelas différent au sol près de nous. Je me redresse doucement sur mes deux coudes et demande tout bas d'une voix du matin à Raphaël qui traîne sur son téléphone.

« Allume notre sauveur s'il te plaît. »

Le ventilateur.
Il hoche la tête et s'en occupe alors je m'écroule sur le matelas en grognant. Puis je penche discrètement la tête légèrement et vois parfaitement Louis encore entrain de dormir, il est allongé sur le côté et porte un vieux teeshirt à Raphaël et je ne peux pas m'empêcher de le trouver affreusement beau et angélique ainsi. Comme si il sortait tout droit de ces univers parallèles bien trop pur pour être réel. Zoé est déjà debout entrain de fouiller dans les livres de Raphaël et je me lève de mon lit pour aller réveiller Louis en douceur et comme je le peux. Je me penche à son niveau et je chuchote tout bas.

« Léon est attendu pour les aventures du samedi matin... je répète Léon est attendu pour les aventures du samedi matin. »

Raphaël rit doucement à mes bêtises et je vois Louis bouger entre les draps, il marmonne un peu et se frotte les yeux avant de bailler et de se redresser lentement du matelas. Je me lève de sur le sol et lui tends ma main. Il me sourit et l'attrape avant de se lever et de s'étirer, j'ai une vue sur ses hanches nues et son nombril du au teeshirt relever par ses mouvements d'étirements. Je relève rapidement les yeux et tente de ne pas laisser vivre cette chaleur brûlante et enivrante dans mon bas ventre plus longtemps.

« Quels sont ces aventures Hector ?
- Petit déjeuner chez notre Lili's cafe et passer le samedi en ville. Ça te tente ?
- Tout me va puisque tu es là cher Harry. »

J'essaie de cerner si c'était de l'humour au vu de son sourire éternellement amusé ou si c'était un peu sérieux. Mais je n'y arrive pas. C'est impossible de réellement savoir avec lui. Nous allons tous à la douche et nous passons chez Lili, c'est le café tenu par le père de Lili, Patrick, donc c'est un peu habituel pour nous d'y venir. Même si elle n'y est jamais vraiment. Cela explique sûrement mon peu de lien avec elle. Je me grille une cigarette sur la terrasse et commande le déjeuner pour tout le monde. Patrick nous sourit et est toujours si enjoué de nous voir ici, comme une douce habitude. Louis regarde autour de lui et prends une photo de notre commande alors que Zoé mets son doigts en plein milieu, Louis roule des yeux et tout le monde rigole.

Raphaël me pique ma cigarette et l'écrase contre le cendrier. Je râle un peu et lui un regard accusateur mais il me répond.

« Tu fumes trop H, c'est une catastrophe.
- Tu ne serais pas ma mère des fois ? Parce qu'elle m'a sorti le même discours et le même geste il y'a peu.
- Ah.. ta mère c'est..
- Ne finis pas ta phrase si tu veux survivre à cette journée Raph. »

Et c'est un nouveau éclat de rire qui explose.
Attirant un peu le doux soleil vers nous.

Puis Raphaël se penche vers moi et me dis tout bas tandis que Louis et Zoé discutent passionnément d'art et de théâtre.

« Tu vas lui dire quand ?
- De quoi tu parles ? »

Il appuie son regard sur moi puis regarde Louis comme pour ne pas se faire entendre par celui-ci. Et je percute soudainement. Je suis si peu discret ?

« Jamais, Raph. Je suis terrifié.
- Donc tu n'as rien remarqué ?
- Quoi donc ?
- La façon dont il te regarde, idiot.
- Vous parlez de quoi vous deux ? Demande Zoé d'un sourire, le visage dessiné d'un air intrigué.
- De son addiction à la clope et de sa vieille guitare, pourquoi ?
- Comme ça. »

Puis elle partage un regard complice à Louis qui me donne mal au ventre, lui a t'elle dit quelque chose ? Bordel de merde. Je sens mon cœur s'affoler lorsqu'on quitte la table après une bonne heure à discuter de tout et de rien. Je me grille une cigarette parce que je suis neveux et Raphaël le comprend. Je rejoins le groupe et expire la fumée sur le côté, Louis attrape ma cigarette et alors que je m'attends à ce qu'il imite Raphaël il la porte à ses jolies lèvres. Je souris comme un idiot, juste à l'idée que ma cigarette aura maintenant le goût de ses lèvres. Le goût du soleil. Il tire quelques taffe dessus et finis par me la rendre avant de souffler près de mon oreille.

« Comme ça jamais tu ne m'oublieras. »

Je frissonne et je ne peux plus douter.
C'est réel.
Louis est sûrement entrain de me draguer.
Je suis souvent celui qui drague, qui flirt, qui fait l'amour puis rejette le sérieux des relations.
Mais qu'est-ce que j'aime que l'équilibre soit renverser.
Mais surtout j'aime que ce soit Louis.

« Tu as conscience que je n'ai pas besoin de ça pour t'avoir partout dans ma tête ?
- Ah oui ? Tu penses déjà beaucoup à moi alors ?
- Beaucoup, est-ce étrange ?
- Étrangement bon, Harry. »

On s'échange un sourire complice et je le laisse terminer ma cigarette sur le chemin jusqu'à la librairie de chez Marling. Là où nos doigts se frôlent, là où nos regards s'ancre secrètement. On passe l'entrée et Zoé accours au rayons art tandis que Raphaël va saluer son pote Malik qui gère les rangées bd et manga de la librairie. Je me dirige vers la littérature étrangère et la poésie et je sens Louis me suivre pour s'arrêter à un recueil de poème de Keats.

Dans les enceintes est jouer London calling de the clash, je souris bêtement. Parce que j'aime énormément ce groupe. J'attrape un livre en français pour ma mère, elle aime énormément Marguerite Duras et j'en prends un de William Shakespeare pour le tendre à Louis.

Et il me dit avec un de ces sourire doux et taquin.

« Toi, tu sais comment me parler. »

J'explose de rire puis je le regarde un moment feuilleter le livre de Shakespeare. Je crois qu'il n'existe pas. Je crois que sa beauté dépasse tout.
Je crois que je deviens fou.
Et que tout cela n'est pas réel.

Black hole sun || larry.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant