Ma raison de vivre

Retour a la terre

Après avoir quitté l’eau, tu es retourné aux petits camps. À ta grande chance, tout le monde dormait à ton retour. Cela voulait simplement dire que tu n’allais pas affronter la colère du capitaine dans l’immédiat. Ça te soulage un peu et tu t’installes un peu à l’écart, assise contre un arbre. 

C’est ’’marrant’’ mais bon nombre d’idée noire te tombait dessus dans cette position. Peut-être qu’une araignée au poison mortel allait descendre des branches et venir te piquer. Où alors, un serpent ramperas jusqu'à toi pour s’enrouler à ton cou. Tu fermes les yeux avec un faible espoir. Lentement, tu sombres dans les limbes du sommeil.

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Gyutaro nage au plus vite possible pour rejoindre sa petite sœur. Il l’attrape au bras et l’examiné alors que le courant crée par la vitesse de son déplacement bouscule les cheveux blancs de la plus jeune. Il la tire un peu plus près de lui et regarda son visage. Il écarte ses bras pour vérifier son corps avant de faire un soupir de soulagement. 

Sa sœur plisse les yeux remplis de peine et se jette sur lui, s’accrochant à son cou en couinant. 

- onii-chaaannn... j’ai eu si peur pour toi! J’ai cru ne plus jamais te revoir.

- Ume... Fit-il en la poussant un peu. Ume! Dit-il plus fermement en tirant sur ses bras pour défaire sa prise.

Elle le regarde avec les lèvres tremblantes, acceptant à contrecœur de le lâcher. Cependant, elle revient vite à la charge, enroulant ses bras autour de son torse. Elle laisse sa tête tomber contre son épaule avec un faible sourire. Gyutaro gémis d’ennuis avant d’accepté son sort. 

Il posa un bras autour d’elle et glissa une main dans ses cheveux. Il avait beau être agacé, il savait bien que sa petite sœur avait besoin d’un peu de réconfort après une si grande frayeur alors il l'a laisser faire, tapotant doucement son dos.

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Comme tu t’y attendais, le lendemain la colère de Muzan fut grande. C’est grâce à Kokushibo qu’il ne t’est rien arrivé. Il t'a protégé comme il l’avait fait avec l’autre pirate. Vous aviez repris la mer en direction de la terre d’où le navire venait à l’origine. Kokushibo avait fait en sorte que tu restes le plus proche de lui au cours des dernières semaines afin qu’aucun mal ne te soit fait.

Tu étais assez mitigé avec cette situation.

D’un côté, si les actes à ton égard pouvaient mettre fin à tes jours, ça ne t’embêtait pas.. mais d’un autre côté, tu lui étais reconnaissante. Sans sa surveillance, les pirates t’auraient à nouveau utilisé comme jouet et tu n’en avais pas très envie. Presque tous les soirs, tu regardais la mer brillé sous la lumière de la lune et chaque soir, Kokushibo t’obligeait à manger un peu.

Voilà que maintenant, tu en venais à vouloir mourir de faim...

Tu ignorait qu’il notait dans son esprit de souvent venir te rendre visite, juste pour s’assurer que tu mange un peu.

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Après ces longs jours de bateau, tu poses enfin les pieds à terre. Le ponton de bois sous tes pieds grinçait faiblement alors que tu avançais accompagné de ton garde du corps attitré. Lorsque tu quittes la plate-forme en bois et que tu atteins le sol couvert de bitume, tu sens ton cœur faire un saut. 

Ton corps tremble et tu tombes à genoux en pleure. Tu étais enfin revenu à terre, dans ton pays, là où se trouvait ta maison, là où se trouvent les familles de ceux que tu as perdus. Tu allais devoir les affronter à un moment ou un autre pour leur annoncer les pertes. Ça te piquait déjà le cœur rien qu’as y penser, mais c’était ton devoir. Tu ravales difficilement tes larmes en te redressant doucement. Avec l’aide de Kokushibo, tu te remets sur tes jambes et avance un peu. 

- c’est bon... tu peux me lâcher. Je vais rentrer seul..

Le pirate te regarde un instant. Il ne voulait pas te lâcher de peur que tu ne tombes à nouveau. Puis s’il te laisse rentrer seul, comment fera-t-il pour t’obliger à manger.. pour ton bien évidemment. Il soupire et fini par te lâcher aptes avoir vu ton regard insistant. Tu souris faiblement, le salues et t’éloignes.

Tout au long du chemin, tu étais resté silencieuse, écoutant le bruit de la population. Ça te fessait du bien après le son de l’océan et des pirates pour seule compagnie. Ton cœur se soulève en sentant les doux parfums sucrés qui émanait des petits café qui gardait leur porte ouverte. Tu voulais entrer d’un l’un des petit bâtiments pour te prendre un petit truc, mais ton estomac se tordait maladivement. Puis, tu n’avais rien pour payer. En plus de ça, tu portais une tenue déchiquetée et amochée par toutes tes péripéties marine. La seule chose qui remplissait ton esprit était la volonté te changer de tenue.. pour une fois que tu voulais autre chose que la mort.

Le chemin fut difficile. Tu ne connaissais que très peu les environs du port alors pour rentrer chez toi, ça compliquait les choses. Tu essayais de demander de l’aide à certains passant, mais ton apparence pourrie les faisait reculer à ton approche. Tu as longuement erré dans les rues et allé de la ville jusqu'à ce que tu remarques un repère visuel après plus de trois heures de recherche. 

Tu te diriges rapidement vers ce point de repère et après l’avoir atteint, tu as su retrouver le reste de ton chemin. Tu a pu rentrer chez toi avec une faible pensée pour la famille restante de Sanemi. En montant les escaliers pour te rendre vers ton appartement, tu garda en mémoire d’allée le voir après t’être changé. Après tout, c’était le plus proche de ton domicile. Il était juste dans l’immeuble d’à côté. C’était un point pratique, car Sanemi te demandait parfois de t’occuper de lui ou de le surveiller pendant son absence. Ça t’avait beaucoup rapproché avec Genya. 

Tu atteins enfin ton étage et part directement vers ta porte. Tu l’ouvres et entres pour aller prendre une douche rapide. C’est indéniable que ça fessait beaucoup de bien de se laver au point de faire apparaître un faible sourire sur tes lèvres. Tu quittes la douche et te rends vers ta chambre en gardant en essuie contre toi. Ton regard fouille rapidement l’armoire à vêtements avant que ta main n’attrape un ensemble correct pour t’habiller. Quand ce fut chose faite, tu pris une grande inspiration pour te regarder dans le miroir de ta chambre. 

Tu avais mis la main sur une petite robe simple de couleur sombre. Elle était assez passe-partout. Tu pouvais aussi bien aller en boîte qu’a un enterrement. C’est pour ça que tu l’as choisi après tout, car elle fessait référence à un mauvais moment tout en disant ’’he vais bien ne vous inquiétez pas’’. Tu ne voulais pas attirer la pitié...

Ton regard se lève sur l'horloge et tu fis un faible soupire avant de te décider à avancer vers la sortie.