Un regret

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Kokushibo te conduit jusqu'au petit camp et te fait t’asseoir sur un rondin de bois près d’un petit feu. Il sort une boîte de soin qui était dans une mallette ramenée depuis le bateau. Il revient près de toi et sort un flacon de désinfectant et un morceau d’ouate. Il imbibe le coton et le passe sur les griffures. Ton corps trésaille face à la sensation piquante, mais tu restes silencieuse.

Il termine doucement de nettoyer les plaies avant de venir mettre un gros pansement carré qui prend toute ta joue, couvrant les coups de griffes. Les choses étant terminées, il se lève pour aller tout ranger. Un cri plaintif survient du fond de la mer, porter par le vent comme la voix d’un fantôme. 

- onnniiiii, onnnniiii-chhhaaaannn

Ton regard se perd sur la mer avant d’entendre les cris bestiaux du triton. Il s’agite en frappant la vitre, tentant une nouvelle fois de la briser. Quelques pirates l’entourent et l’un d’eux frappe un grand coup sur la vitre. Tu te lèves doucement pour approcher et écouter ce qui pourrait être dit.. et ce que tu perçois ne te plaît pas énormément. 

- pfff... il est horrible...

- on va avoir du mal à le vendre..

- quelqu'un se désigne pour parler au capitaine ? Faut qu’on essaye d’attraper la fille. Elle sera plus rentable que cette mocheté. 

Le simple fait de parler de la sirène suffit à énerver le triton qui s’emporte à nouveau. Il grogne et crache des insultes accompagnées de menace sanglante. Il disait que si l’un des pirates avait l’audace, ou la stupidité, de toucher à la sirène qui était avec lui, il leur ferait chèrement payer. Agacé par l’agitation, Muzan approche. Il se baisse pour prendre un morceau de bois en feu et reprit son chemin pour se stopper devant l’aquarium.

Il planta le morceau de bois dans le sol, proche de la vitre, faisant reculer l’homme poisson. Il n’aimait pas le feu visiblement. Muzan sourit et s’accroupit pour l’observer. L’un des hommes prend finalement courage et avance pour parler. Il explique l’idée d’attraper la sirène qui semble plus intéressante.

- inutile... il a tout de même de l’importance. 

La main du capitaine se pose sur la vitre et il tape la vitre d’un doigt. Il pointe le visage du triton. 

- pour commencer, nous pouvons le torturer pour lui soutirer des larmes. Rien que ça, ça vaut de l’or...

Doucement, il déplace sa main sur le verre pour venir désigner la queue de poisson. 

- mmm... même abîmés, nous pouvons y trouver une utilité. Lui arracher les écailles une par une ou lui couper la queue. Dans les deux cas, nous serons riches.

Le capitaine rit un rire sadique et effrayant. Les mots qu’il venait de prononcer commençaient à prendre de l’intérêt dans l’esprit de l’homme poisson qui réalisait seulement l’étendue de sa situation. On voyait enfin une forme de crainte dans son regard. Si le capitaine venait à ses fins, il ne survivrait pas. 

Muzan se lève et fit signe à ses hommes. Il leur ordonna de tout ramasser pour se diriger vers la forêt. Tout le monde s’exécute sans chercher à en savoir davantage. Ils récupèrent tout et s’enfoncent un peu dans la forêt. Quelques hommes ont dû s’aider pour pouvoir pousser l’aquarium qui était la raison principale de ce déplacement. Kokushibo remarque que tu ne bougeais pas et te rejoins.

- pourquoi faut-il aller vers la forêt ? 

- pour les sirènes. Si on reste trop proche de la mer, elles sont capables de venir en rampant pour libérer le triton. Explique Kokushibo. 

Ma raison de vivreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant