My time [Jeon Jungkook X OC] Terminée 💜

8. Vieux Démons (POV JK)

"J'ai besoin d'aide" Je ne m'attendais pas à reconnaître cette voix aussi vite. C'était Thia. J'en étais à peu près aussi certain que mon nom était Jeon Jungkook. Mon cœur avait commencé à tambouriner contre ma poitrine à une vitesse que je ne lui avais jamais connu. Plus vite qu'après cinq heures de session de danse avec Hoseok. 

Je l'engueulais presque pour qu'elle m'envoi son adresse, ainsi que son code d'accès. Elle paraissait tellement faible, la voix que j'aimais tant ma paraissait loin de ce que j'avais déjà connu, ou entendu. Je craignais le pire. 

J'avais pris un taxi pour aller plus vite, j'arrivais encore à passez inaperçu surtout en pleine nuit. La pluie n'avait pas cesser depuis le début de soirée. Le trajet me semblait duré une éternité. Pourquoi je me préoccupais autant d'elle? Je m'étais posé la question un millier de fois et même après avoir réfléchis un autre milliers de fois je n'avais toujours pas la réponse. 

Je ne l'aurais peut-être jamais. C'était imprévisible et ça sortait de nul part. Je traversais des moments difficiles et peut-être que de voir quelqu'un que je ne connaissais et qui ne me rappelais pas en permanence ce que je vivais me faisais du bien. J'avais l'impression de m'en servir comme pansement. Comme une barrière qui me protégeais de mon vrai monde. Un monde qui, j'aurais aimé, m'oublie pour une seule seconde. 

A bien y réfléchir, j'aurais échangé chaque partie de ma vie, pour une seule seconde de tranquillité. Je soufflais, car rien dans tout ce que je disais n'était vrai. Jamais je n'aurais échangé l'amour que nous nous portions pour quelques secondes de tranquillité. 

Je sacrifieras à jamais ma paix intérieur pour l'amour de ces 6 idiots. Et si j'avais à faire ce choix, je ferais le même éternellement. Plutôt mourir que de ne jamais les rencontrer. 

Perdu dans mes pensées, l'arrêt soudain du taxi me tira de mes rêveries et me ramena bien vite à la réalité. Thia. J'avais sauté hors du véhicule et monter les escaliers de sa résidence quatre à quatre. Je rentrais le code donné par SMS et avait déverrouillée la porte. Les lumières du salon étaient encore allumées mais aucune trace de Thia. Je l'avais appelé mais n'avait obtenu aucunes réponses. 

J'actionnais toutes les portes de son appartement, pour finalement au bout du couloir voir une lumière qui perçait sous la porte. J'avais lentement tendu la main pour actionner la poignée, j'avais l'impression que la scène se passait comme au cinéma, au ralenti et je m'attendais à tout moment à ce qu'un assistant crie coupez pour ne pas me faire ouvrir cette porte. Juste une seconde de plus. Ma vie avait toujours été un film alors pourquoi pas maintenant ? 

C'était à moi et à moi uniquement de franchir ce cap, et j'étais prêt à le faire, pour elle, pour nous, pour moi et pour tous les messages que j'enverrais à mon autre moi. Je ferais ce que je veux, quand je veux, avec qui je veux. 

Elle était allongée par terre, et je ne savais pas si la lueur que je voyais sur son visage était du aux vêtements mouillés qu'elle portait encore où à la température que j'avais remarqué qu'elle avait en posant une main sur son front. 

"Merde." J'avais juré à voix haute alors que j'essayais de la réveiller. Mais rien n'y faisais, je n'entendais rien d'autre que des râles de douleur qui émanait de sa gorge qui était encerclé de ses mains et qu'elle ne voulait pas desserrer. 

"Joon, oui, c'est JK, non, arrête, laisse moi parler, merde." J'avais haussé le ton pour la première fois de ma vie avec lui. J'avais retenu mon souffle alors que Namjoon s'était arrêté de parler. 

"Vas-y." Il avait finit par dire me libérant d'un poids, je m'excuserai plus tard, il n'était plus l'heure de discuter il fallait agir. 

"Je ramène Thia à l'agence, il faut qu'un médecin l'examine, d'urgence, elle est brûlante de fièvre et je ne sais pas quoi faire, elle ne me répond pas, et j'ai peur de la perdre, alors qu'elle ne me connait même..." 

"JK, STOP." Il m'avait coupé la parole alors que je me mettais à pleurer à chaudes larmes. J'avais été incapable de m'arrêter alors que Namjoon essayait de reprendre le contact avec moi, mais j'étais incapable de l'entendre. C'était comme si pour la première fois depuis des décennies je n'étais plus fort. Comme si après toutes ces doses d'adrénaline, j'avais fait une overdose. 

"Désolé." J'avais finalement réussi à dire. Je la regardais, elle était toujours à terre dans la même position et n'avait pas bougé, elle ne s'était toujours pas réveillé, ce qui agrandissait d'autant ma peur. 

"Qui est Thia?" Avait demandé Namjoon à l'autre bout du fil, qui comme à son habitude s'était montré plus patient que de raison. 

"C'est une longue histoire, je te raconterai plus tard, mais là je ne sais pas quoi faire, aide moi je t'en supplie." J'avais dit, en prenant Thia dans mes bras, elle était bizarrement plus lourde qu'elle n'y paraissait et moi j'étais peut-être affaibli après la soirée que je venais de passer. 

"Amène, là, je t'attends, je suis encore à l'agence, je travaille sur un son, on pourra discuter après." Une boule s'était formée dans mon estomac, ce n'était pas de la peur, parce que je connaissais Namjoon depuis tellement longtemps que plus rien de lui ne me faisait peur. Mais j'avais toujours cette appréhension, de me faire engueuler pour mes bêtises, comme un grand frère pourrait le faire. 

"Merci Namjoon, merci pour tout." Il avait raccroché tandis que je soulevais Thia du sol, un filet de bave était venu tomber sur un pant de ma chemise, et c'était peut-être le seul rayon de lumière dans cette soirée obscure. Un sourire avait éclairé mon visage. Je lui en voulais pour ce qu'elle avait dit, mais toute colère avait maintenant disparue. Je descendais prudemment les escaliers de sa résidence. Alors que je donnais l'adresse au taxi, je l'installais sur le siège a côté de moi et avait eu envie de passer mon bras derrière son dos pour la soutenir. Mais non, je ne pouvais pas. 

J'espérais qu'un jour je pourrais le faire librement. Pour le moment je pouvais simplement poser mes yeux sur elle, et prier pour qu'il ne lui arrive rien. Je m'étais déjà demandé à de nombreuses reprises pourquoi et comment je m'étais retrouvé dans cette situation. J'avais l'impression qu'il n'y aurait jamais de bonne réponse. C'était une accumulation de plusieurs choses, une accumulation de plusieurs sentiments qui m'avaient poussé à me rapprocher de Thia. Sa voix m'avait bouleversé dans un de mes rares moments de faiblesse et je n'étais pas assez fort pour vouloir m'en éloigner. Pas assez fort, ou peut-être pas assez courageux. 

J'avais l'impression depuis de nombreuses années, d'avoir enfin besoin de quelqu'un d'autre. 

Je ne peux pas te toucher,  oh non je ne peux pas, mais un jour...