My time [Jeon Jungkook X OC] Terminée 💜

18. Tout est de ma faute (POV Jungkook)

"Tu es sûre que tu ne veux pas qu'on vienne te chercher?" Je lui avais demandé, alors qu'elle rigolait prétextant qu'elle était assez grande pour se débrouiller toute seule. Je me souvenais d'avoir rigolé, parce que l'amour me rendait euphorique. Pour la première fois, les paroles de ma chanson Euphoria étaient mises en pratique.

"Jungiya, tout va bien ne t'inquiète pas pour moi." Et puis je l'avais laissée rentrer seule. J'avais une entière confiance en elle, j'avais oublié qu'elle allait croiser d'autres personnes sur sa route. Comme ce chauffard qui avait percuté son taxi de plein fouet alors qu'elle était à l'arrêt. En train de m'envoyer un SMS.

J'avais plongé mes mains dans l'eau bouillante, jusqu'à ce que Seokjin arrive et me les fasses sortir en vitesse. Il n'avait rien dit, ne m'avait pas engueulé. Il subissait simplement ce cauchemar au même titre que moi. Je n'avais plus rien à quoi me raccrocher.

Toutes mes vies avaient été mises sur pause, en l'espace de trois semaines.

"Je vais devenir fou." J'avais dit en regardant Seokjin et alors qu'il me prenait dans ses bras j'avais reçu un appel de l'hôpital, je me précipitais de moins en moins vite dessus quand il sonnait au fur et à mesure que les jours passés. Ça me faisait beaucoup trop mal au cœur d'entendre toujours la même chose.

"Elle a bougé un doigt ce matin." Le médecin a l'autre bout du fil m'avait annoncé ça, comme si c'était la meilleure nouvelle de sa journée. Et ça l'était peut être. Tous les jours je lui demandais si je pouvais aller voir Thia et tous les jours il me répondait la même chose. "C'est à cause du COVID."

A chaque fois que j'entendais ce mot, j'en avais envie de vomir, je révulsais, je le détestais au plus haut point. Il ne faisait pas d'exception, même pas pour Jeon Jungkook.

"Tout va s'arranger Jungkook, Thia va se réveiller, j'en suis sûr." Avait dit Seokjin alors qu'il déposait un bol de nouilles fumant sous mon nez. Je le repoussais. Tout ça me coupait l'appétit quand j'imaginais que Thia était nourrie et hydratée grâce a des perfusions. C'était affreux, c'était trop dur pour moi. J'avais dû perdre cinq ou six kilos en trois semaines.

So I'm gonna hate you
I'm gonna hate you
Paint you likе the villain that you never wеre
I'm gonna blame you
For things that you don't do
Hatin' you's the only way it doesn't hurt

Je soufflais je ne pouvais décidément pas la détester, c'était son manque que je détestais, c'était sa voix que je n'entendais plus, c'était ses yeux qui restaient fermés malgré les sollicitations des médecins, c'était mon incapacité à faire quoi que ce soit depuis trois semaines. 

Je me raccrochais à ces covers que son père m'envoyait, parce qu'il savait qu'elle me manquait autant qu'à eux. Sa voix à l'état brut, sans artifices, pas parfaite pour le reste du monde, mais tellement parfaite pour moi. Et sa voix me faisait me souvenir de cette première fois qui paraissait tellement loin, comme si je l'avais rêvé. 

Mais ses mots, son souffle que j'avais senti alors qu'elle était à des milliers de kilomètres de moi, tout ça ne pouvait pas être un rêve, non sinon, j'allais devenir fou. 

Et puis la semaine était passée, je recevais toujours les mêmes appels, sauf qu'un matin, il était différent. Il était synonyme d'espoir, et ma vue avait repris un peu de couleur alors que je voyais tout en noir et blanc depuis que Thia avait été plongé dans le coma.

"Elle s'est réveillée dans la nuit." Et j'avais regardé mon portable mais je n'avais aucun SMS de sa part. Ok, ça c'est bizarre. 

"J'arrive de suite." Je ne leur laissais plus le choix. 

"Non Mr Jeon, vous ne pouvez toujours pas venir la voir, vous ne faites pas parties de sa famille..." J'avais envie de l'insulter. S'il me connaissait il comprendrait, que tu considérais Thia comme une personne faisant partie intégrante de ta famille. 

"Thia est ma famille, s'il suffise qu'on soit marié, je vais faire les papiers de suite, docteur j'ai besoin de la voir." J'insistais fortement sur ce mot. J'allais devenir fou si personne ne me laissait la voir. 

"Je... Ce n'est plus tellement ça le problème Mr Jeon, je veux bien vous croire, mais..." 

"Mais quoi?" Je l'avais coupé alors que les garçons se pressaient autour de moi pour me féliciter, comme si c'était à moi qu'il fallait dire ça. J'étais à bout de nerfs. 

"Elle ne se souvient pas de vous Mr Jeon, les derniers souvenirs de ma patiente, remonte à six mois, quand elle à mis les pieds pour la première fois en Corée." 

Heureusement que j'étais déjà assis, sinon j'en serais tombé à la renverse. Elle ne se souvenait plus de moi ? Comment elle ne pouvait plus se souvenir de moi ? 

Comment elle pouvait ne plus se souvenir des ces soirées qu'on avait passé ensemble à écouter les artistes émergents que comptait la Corée et Séoul ? Comment elle avait pu oublier qu'on s'était fait danser, au rythme des sons jazzy que Taehyung aurait adoré? Je lui avais d'ailleurs glissé ça à l'oreille, et elle m'avait répondu qu'elle aurait adoré les rencontrer. 

Comment elle pouvait ne plus se souvenir que son rêve le plus cher était sur le point de se réaliser ? Comment elle avait pu oublier qu'elle m'aimait et que je l'aimais en retour? 

"Tout va bien Jungkook?" M'avait demandé Namjoon en posant une main sur mon épaule, je ne répondais pas. J'étais encore sous le choc, et des milliers d'image par secondes passés devant mes yeux, je nous voyais en hologramme dansait et rigolait dans la pièce qu'elle aurait du partager avec nous actuellement. 

Et je n'avais pas pu m'empêcher de me dire Tout ça c'est de ma faute si je ne l'avais pas laissé seule, si j'avais été la chercher, si... 

"Rien n'est de ta faute Kookie." M'avait dit Jimin en posant une main sur mon autre épaule, je m'étais levé et avait été m'enfermer dans la chambre que j'aurais du partager avec elle, parce qu'elle ne supportait pas l'idée de dormir sous le même toit que moi, mais quand même séparés. 

Je ne l'aurais certainement pas supporté non plus, mon corps m'aurait guidé dans la nuit noire jusqu'à sa chambre, jusqu'à ses draps. Je savais qu'ils pensaient simplement à me remonter le moral, mais ils n'y arriveraient pas de toute manière. Pas aujourd'hui. 

Il fallait que j'essaie de me rappeler de toutes les choses qu'on s'étaient dites, de tous les moment qu'on avait passé ensemble. Alors j'avais pris son carnet vert qui n'avait jamais quitter ma table de chevet depuis que j'avais été lui chercher.  Et je m'étais mis à gratter le papier. De poser tout ça par écrit, ça rendait les choses encore plus réelles. 

Une fois qu'elle aurait lu ça, elle serait obligé de se souvenir. 

En l'espace de trois mois nous avions vécues des choses bien peu ordinaires, j'avais souffert, je l'avais fait souffrir, et on s'était aimé, plus que de raison, on s'était mutuellement obsédé, tellement que ces sentiments devaient être encore enfouis en elle. Je ne le voyais pas autrement. 

Et si jamais elle avait définitivement oublié jusqu'à notre premier baiser qu'elle m'avait volé délibérément pour me blesser, je lui rappellerais. Je lui rappellerais cette façon si mignonne et en même temps tellement sexy qu'elle avait de prononcer ce surnom qui ne voulait rien dire mais que j'aimais tellement. 

Jungiya. 

Son accent me berçait près de l'enfer quand je sentais en moi les flammes du désir montait et me dévorer. Je lui rappellerais toutes ces choses. Et elle retomberait dans mes bras, après tout elle m'aimait déjà avant de me connaître. Et cette fois-ci je ne referais pas les mêmes erreurs. J'assumerait tout au grand jour si jamais c'était ce qu'elle me demandait. 

J'avais lu les dizaines de message que l'on s'était envoyé et sans me rendre de ce que j'allais déclencher de l'autre côté de l'appareil, je lui avais envoyé un message, juste pour ne pas qu'elle m'oublie, juste parce que j'avais besoin d'être le premier à qui elle allait parler. Juste parce qu'elle me manquait et que je l'aimais. 

De retour parmi nous mon ange ?