Chapitre 10 : une formalité

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Les deux genoux à terre, Tony ouvre les yeux et la première chose qu'il réalise c'est que non, la bombe n'a pas explosé, au contraire, ils sont bel et bien vivants avec Steve.

- yes, putain ! On a réussi !

Il se lève dans la seconde et se jette spontanément dans les bras musclés de son beau barbu blond qui le sert très fort en retour. 

Cette étreinte est longue, réconfortante, elle vaut plus que tous les mots pour Tony, il en savoure absolument chaque seconde et peut sentir à quel point Steve tient à lui.

Puis ce dernier se recule très légèrement et entoure délicatement le visage du brun entre ses deux mains.

- c'est toi Tony... tu as réussi. Tu nous as sauvé.

L'émotion est palpable dans le son de sa voix, ainsi que dans les larmes qui perlent au coin de ses yeux si bleus et le cœur de Tony est rempli à ras bord d'amour pour cet homme, son homme.

- je t'aime tellement...

Un bisou sur la bouche de son aîné.

- tu es tout pour moi...

Et de deux.

Il s'accroche au cou de ce dernier et dans un élan passionné, il entoure ses cuisses à hauteur des hanches de l'autre alors que sa bouche ne fait que l'embrasser et l'embrasser encore.

Avec toujours Tony sur lui et ses deux bras autour de sa taille, Steve le porte facilement jusqu'à la table derrière eux.

Il le dépose délicatement dessus, son postérieur le premier alors que les deux hommes se goûtent avec la même passion, encore et toujours, leurs langues dansent ardemment l'une avec l'autre.

- je veux qu'on s'installe dans une villa gigantesque au bord d'un lac.... je veux qu'on ait un immense jardin avec une clôture blanche... je veux qu'on ait une ribambelle d'enfants... avec un labrador aussi...

Le plus jeune accompagne chaque mot de sa déclaration par de petits baisers du bout des lèvres, emporté par ce shoot d'adrénaline, il n'a absolument plus aucun filtre et a le sourire jusqu'aux oreilles.

- et plein de biquettes...de moutons... de vaches.... et des alpagas aussi... je veux passer ma vie entière à tes côtés Steven... épouse-moi...

Alors qu'il répondait jusque-là à chacun des baisers empressés de Tony, Steve se fige, ses grands yeux bleus s'écarquillent de surprise dans la foulée.

- quoi ? Mais c'est de la folie !

- de la folie pure, on est d'accord, et le plus fou dans tout ça, c'est à quel point ça ne me semble pas si fou que ça justement ! Je sais ce que je ressens, je suis sûr de mes sentiments, je veux qu'on se marie, Steven... c'est l'évidence même pour moi... je veux passer le restant de mes jours avec toi...

- Tony... tu es passé à deux doigts de la mort il n'y a même pas cinq minutes, tu n'es pas dans ton état normal, tu ne sais plus ce que tu dis, on en reparlera plus tard à tête reposée, ok ?

- non, non, écoute-moi, ça n'a rien à voir avec cette histoire de bombe ou encore avec le fait qu'on ait frôlé la mort toi et moi, crois-moi, c'est bien la première fois dans ma vie où je sais vraiment qui je suis et où j'ai envie d'aller, quels sont mes projets futurs. Je te jure que je ne me suis jamais senti aussi lucide et clairvoyant qu'à ce moment précis.

Le ton employé par Tony est des plus enthousiastes, il est absolument ravi de cette révélation intérieure alors que son interlocuteur le fixe d'un air confus.

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