- Tonyyyyy...
Un souffle chaud au creux de son oreille. Des cils lui chatouillent la tempe. L'intéressé sourit.
- allez debout ma petite marmotte, réveille-toi...
Un baiser sur sa joue. Tout en douceur.
Puis sur son nez cette fois. Tout aussi tendre que le premier.
Puis vient le tour de son cou. Une flopée de petits et délicats baisers. Du bout des lèvres.
Ses yeux chocolats sont encore et toujours fermés. Tony savoure absolument chaque seconde du savoir-faire de son barbu blond.
- la femme de ménage ne va plus tarder, on doit libérer la chambre avant neuf heures, tu te souviens ?
Comment ça la chambre ? Quelle chambre ?
Ah mais oui, c'est vrai, ils se trouvent dans un putain de palace de ouf sur l'île de Phuket parce que Steve n'a pas perdu de temps et lui a proposé direct de se mettre au vert avec lui après leur énième casse réussi au Montecito.
Et aussi parce que Tony ne peut absolument rien refuser à son homme, encore moins le lâcher d'une semelle, pas vrai ?
- allez Tony, c'est l'heure.
- mmm.
Le brun se met à grogner parce que petit 1, Steve a arrêté de l'embrasser et puis petit 2, Tony n'est pas du matin, c'est clair. En plus, entre son besoin astronomique de sommeil et le décalage horaire conséquent, c'est encore pire.
- le petit-déjeuner est servi.
Une odeur divine de café lui envahit aussitôt les narines, c'est bon, le plus jeune est paré pour affronter la journée, plus motivé que jamais.
- tu sais parler aux hommes, toi.
- non, juste au mien et ça me va très bien comme ça.
Tony s'étire comme un chat, il se met à bâiller longuement avant de prendre doucement mais sûrement une position assise sur le lit.
- awww...
Le regard chocolat du cadet est immédiatement attiré comme un aimant par les tartines soigneusement posées sur son plateau, ce qui aiguise la curiosité de son aîné.
- quoi ? Y a quelque chose qui va pas ?
- non, rien, c'est juste que... personne n'avait jamais beurré mes tartines avant.
Un sourire attendri étire les lèvres de Steve, son regard bleu lagon est plus pétillant que jamais.
- allez vas-y, soulève la cloche.
Ni une, ni deux, Tony s'exécute et à la vue de ce qui se trouve dans son assiette, il cache immédiatement son visage entre ses deux mains, tout à coup submergé par l'émotion.
- oh mon dieu...
Les yeux de Tony sont maintenant embués de larmes, il s'attendait à tout sauf à ça.
- j'ai commandé les pancakes que tu aimes tant, avec des pépites de chocolat en supplément.
Oui bon ok d'accord, c'est bien beau tout ça mais ce que Steve omet surtout de préciser c'est que les pépites de chocolat sur le premier pancake sont placées de telle sorte qu'elles forment ostensiblement la phrase : « je le veux ».
- Steven.... je croyais que...
Tony s'en souvient comme si c'était hier. Il a demandé la main de son aîné pas plus tard que la semaine dernière, dès qu'il a su que cette foutue bombe sur laquelle son homme a marché n'exploserait jamais.
Mais ce dernier n'avait pas l'air aussi enthousiaste que lui, comme s'il voulait freiner ses ardeurs alors Tony s'est promis de ne plus remettre le sujet sur le tapis jusqu'à nouvel ordre, car il n'est pas du genre à mettre la pression pour avoir une réponse à une question aussi cruciale pour leur avenir.
- tu me connais, je ne suis pas comme toi Tony, je ne suis pas quelqu'un de spontané, j'ai besoin de me poser un petit peu, de faire le vide dans ma tête, de peser le pour et le contre avant de prendre la bonne décision.
Steve s'installe à ses côtés sur le lit, il a l'air absolument ravi que sa surprise ait eu l'effet escompté.
- mais ce matin, en prenant mon café, je me suis rendu compte que c'est toi qui as raison, c'est vraiment l'amour qu'on se porte qui compte, le reste n'a pas la moindre importance.
- on va vraiment le faire alors ?
Les yeux toujours embués de larmes et pendu à ses lèvres, Tony prend la main de Steve dans la sienne, encore sous le coup de l'émotion.
- on va vraiment le faire.
Ne le quittant pas du regard un instant, Steve porte la main de Tony à sa bouche afin de déposer un tendre baiser sur sa paume.
- tu sais quoi ?
Tony croque en même temps dans une pépite de chocolat, bon sang, qu'elle est délicieuse.
- vu que j'ai soulevé la cloche comme tu me l'as demandé, j'estime que maintenant, c'est à ton tour de soulever quelque chose ce matin et de préférence : moi.
Un rire des plus spontanés s'échappe de la gorge de Steve, il n'a pas l'air de réaliser que Tony est tout à fait sérieux et il pousse même son plateau loin de lui afin de mieux sortir du lit.
- je t'attends dans la douche dans cinq minutes pour fêter nos fiançailles comme il se doit, beau gosse.
Il lui lance un clin d'œil tout ce qu'il y a de plus séducteur et son aîné secoue la tête d'un air amusé.
- t'es impossible.
- je sais et tu verras, je vais te faciliter la tâche, je vais bien me préparer comme il faut, exprès pour toi et comme ça, t'auras plus qu'à me la mettre, ça passera crème.
- quel romantisme, ça fait peur.
Steve lève les yeux au ciel et un sourire de sale gosse apparaît sur les lèvres de Tony alors qu'il joue des sourcils avec exagération.
- n'est-ce pas ?
Puis il file sous la douche comme prévu afin de faire ce qu'il a à faire et Steve a beau jouer les offusqués, il le rejoint effectivement cinq minutes plus tard et pas une seconde de plus.
- comme ça, prends-moi comme ça, juste comme ça.
Les deux mains appuyées contre la porte de douche, les jambes de Tony s'écartent dans une attitude indécente et les lèvres de Steve s'étirent aussitôt dans un sourire flatté.
- t'es toujours tellement impatient.
Bien sûr que Tony est impatient, il attend plus que jamais que son aîné se tienne debout derrière lui, son torse contre le dos de Tony, sa bouche dans son oreille pendant qu'il le pénètre enfin.
- sale gosse, c'est vraiment la meilleure façon de célébrer nos fiançailles, t'avais raison, j'en avais envie autant que toi.
Et Tony ne peut pas le nier, parce que c'est la stricte vérité. Les coups de reins de son fiancé sont si délicieux, il tape juste, exactement au bon endroit, à chaque fois.
- c'est vrai que ça passe crème, t'es tellement insatiable, tu me laisserais faire ça toute la journée, pas vrai ? T'es aussi accro que moi, au fond.
Oh que oui, absolument tout est vrai, absolument chaque mot prononcé par son fiancé.
Le poing de son barbu blond baraqué se referme sur son sexe, lentement, doucement, beaucoup moins rapidement que ses va-et-vient en lui et ce contraste patent l'excite par tous les pores de la peau.
Les mains de Tony s'accrochent désespérément à cette putain de porte, sa joue finit même par coller à cette dernière, peut-être même qu'elle laissera une marque mais le brun s'en contre-fiche, il va se marier avec l'homme qu'il aime et c'est bien là l'essentiel, non ?
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Wilson's Eleven
Fanfiction100% UA Ocean's Eleven et croisade personnelle. De cette légendaire équipe de 10 voleurs montée par le fameux Sam Wilson, Tony a tout fait pour en être et ce n'est pas du tout un hasard, il a un but bien précis en tête depuis le début et ce n'est c...